L'UNESCO travaille avec le Maroc et l'Espagne pour identifier des solutions écosystémiques dans la réserve de biosphère intercontinentale de la Méditerranée


Le 20 février 2018, la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO (COI) et le Programme sur l'homme et la biosphère (MAB) ont rencontré des acteurs locaux de la réserve de biosphère intercontinentale de la Méditerranée et de sa zone d'influence. 

L'objectif de la réunion était d'identifier des exemples de solutions écosystémiques en accord avec les objectifs de développement durable du Programme des Nations Unies à l'horizon 2030. La rencontre a eu lieu à Facinas, Espagne, avec le soutien du Ministère régional de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire du Gouvernement andalou, de l'Entité autonome locale de Facinas et du Conseil de Tarifa (Espagne) avec la collaboration de l'Observatoire régional OREDD sur le développement durable Tanger-Tétouan-Al Hoceima du gouvernement du Royaume du Maroc.

La réserve de biosphère intercontinentale de l’Andalousie méditerranéenne est la première réserve de ce type à être désignée par le Programme MAB. Il combine la péninsule Tingitane au Maroc et la péninsule ibérique sud de l'Andalousie. Les deux pays sont situés dans une région biogéographique de forêts de feuillus et de broussailles sclérophylles sempervirentes dans la zone bioclimatique méditerranéenne. La zone maritime de la réserve de biosphère est dominée par le détroit de Gibraltar, qui relie les deux péninsules. La réserve comprend également des voies de communications naturelles et humaines entre l'Afrique et l'Europe.

L'objectif général de la réserve de biosphère est de promouvoir la conservation et l'utilisation durable des ressources par les populations locales. La réserve présente également des opportunités pour rassembler deux peuples de territoires qui partagent des aspects de leur patrimoine naturel et culturel, malgré leur séparation physique.

La réunion a réuni des experts nationaux et internationaux ainsi qu’une délégation de Facinas représentant les secteurs socio-économiques directement liés aux problèmes et aux solutions écosystémiques en discussion. Il a été organisé dans le cadre du Programme MAB et du projet européen AQUACROSS, axé sur la connaissance, l'évaluation et la gestion de la biodiversité aquatique et des services écosystémiques à travers les politiques publiques.

La réunion a permis aux acteurs locaux de contribuer aux analyses menées pour identifier des exemples et des solutions écosystémiques à travers la création d'infrastructures « vertes et bleues » dans la planification et la gestion des écosystèmes aquatiques et de la biodiversité. Selon le programme européen INTERREG, ces infrastructures vertes et bleues font partie d'un réseau stratégique planifié d'aires naturelles et semi-naturelles (côtières, marines et maritimes pour le bleu) avec des caractéristiques environnementales conçues et gérées pour fournir une large gamme de services écosystémiques.

La création de ces infrastructures vise à améliorer le fonctionnement de l'écosystème et la promotion des services écosystémiques, promouvoir le bien-être et la santé des communautés locales et soutenir le développement d'une économie verte et la gestion des terres et des eaux durables.

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Source de l'article Unesco

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