La Mer Méditerranée entre territorialisation et coopération" est le thème du premier colloque méditerranéen organisé par la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, avec le concours de la fondation allemande Hanns Seidel.
Ce colloque est consacré à l'examen de la dimension stratégique de la Méditerranée, cet espace communautaire millénaire ainsi que des nouvelles considérations économiques, écologiques, politiques et culturelles qu'il impose, dans le respect des intérêts et de la souveraineté des pays de la région.
Ce colloque est consacré à l'examen de la dimension stratégique de la Méditerranée, cet espace communautaire millénaire ainsi que des nouvelles considérations économiques, écologiques, politiques et culturelles qu'il impose, dans le respect des intérêts et de la souveraineté des pays de la région.
Présidant l'ouverture des travaux, qui se poursuivent jusqu'au 20 février, avec la participation d'éminents professeurs, experts et spécialistes tunisiens et étrangers, M. Ridha Grira, ministre de la Défense nationale et président de la commission nationale du droit de la mer, a souligné que la position stratégique de la Tunisie au coeur du bassin méditerranéen lui a conféré, depuis l'antiquité, une vocation maritime qui l'a, de tout temps, liée aux pays de la région et scellé avec eux une histoire, un présent et un avenir commun.
Dans le souci de consacrer ses orientations en matière de coopération multilatérale, de partenariat et de bon voisinage, la Tunisie a pris part, dès l'indépendance, à l'élaboration du nouveau droit de la mer, a rappelé M. Grira, passant en revue les nombreuses conventions internationales issues de la conférence de Genève sur le droit de la mer et ratifiées par la Tunisie.
Il a, en outre, souligné que la Tunisie a procédé à l'extension progressive et réfléchie de sa juridiction en mer, afin de répondre à la mouvance revendiquant un nouvel ordre économique mondial et aux impératifs dictés par une conjoncture en perpétuelle mutation, tout en affichant un respect exemplaire du droit international de la mer.
Ainsi, a-t-il indiqué, la devise de la politique tunisienne de la mer consacre "la volonté de protéger les espaces qui relèvent de sa juridiction, le respect du droit international et l'adaptation au contexte régional méditerranéen", illustrant ainsi son attachement constant à entretenir des rapports de bon voisinage avec les pays de la région, rapports qui privilégient la concertation permanente et la négociation. Dans ce sens, a-t-il ajouté, la Tunisie s'est dotée d'un dispositif législatif étoffé portant sur le domaine public maritime, les épaves maritimes et la protection du patrimoine subaquatique, dispositif qui a été renforcé par la ratification des conventions internationales sur la surveillance douanière, la protection des aires marines et côtières, l'exercice de la pêche et la conservation des ressources biologiques.
Il a aussi rappelé que la Tunisie a mis en place, dès 1998, une commission nationale du droit de la mer, et créé, en 1995, une agence de protection et d'aménagement du littoral, préfigurant la systématisation de la gestion intégrée des zones côtières dans la région, ce qui demeure aujourd'hui l'un des principaux projets de coopération en Méditerranée. La Tunisie s'est, en effet, engagée, dès le départ, dans le "plan d'action pour la méditerranée" qui a permis de sceller une communauté écologique méditerranéenne inscrite pleinement dans la mouvance de l'ère écologique.
C'est dans ce contexte, a-t-il poursuivi, que la Tunisie a finalisé avec l'Algérie et le Maroc, sous les auspices du Centre régional Méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution accidentelle, un système sous-régional pour la préparation à la lutte contre la pollution marine en cas de situation critique. Le ministre a rappelé, également, que dans le cadre du partenariat euro méditerranéen la Tunisie a participé à tous les efforts visant à défendre les intérêts communs des pays de la région.
C'est ainsi qu'elle a participé aux différentes conférences diplomatiques organisées par l'Union Européenne et à toutes les activités portant sur la gestion des ressources halieutiques, la gestion intégrée des zones côtières et la lutte contre la pollution par les navires.
C'est dans cette même optique, a-t-il expliqué, que la Tunisie a accueilli favorablement tout projet fédérateur à l'instar de l'Union Pour la Méditerranée (UPM). L'ordre du jour du colloque comporte plusieurs communications sur les thèmes : "Délimitations en Méditerranée", "Coopérations en Méditerranée", "Maghreb et Méditerranée" et "Environnement et Méditerranée.
Source TAP - le 18 février 2010
Source TAP - le 18 février 2010
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