Le propos. Pour Braudel, il existait une certaine unité de la Méditerranée au XVI e siècle. Henry Laurens, professeur au Collège de France, s'interroge sur le maintien du concept braudélien d'une Méditerranée conçue comme « personnage historique ».
Du temps de Philippe II, il existait une homologie des structures agraires et des systèmes des échanges. Certes ! Et Henry Laurens souligne l'existence de nombreux traits communs de cet ensemble. Pourtant, l'utilisation de la « référence méditerranéenne » renvoie à deux réalités différentes, celle des migrations de masse et celle qui sert à ne pas mentionner les rapports entre l'Europe et ses populations arabes et musulmanes, ni ses relations avec la rive sud.
L'intérêt. Avec l'évocation du double visage de cette civilisation, comme en parlait Albert Camus, Henry Laurens nourrit une réflexion très contemporaine : celle d'une union méditerranéenne. Le projet de Nicolas Sarkozy, devenu Union pour la Méditerranée, a dû mal à décoller, même si des structures institutionnelles ont été créées. Car il n'est pas facile de réunir les deux rives et d'unir un Sud déchiré par des crises et des conflits (Algérie-Maroc, Palestine-Israël). Sans rentrer dans ce débat, l'historien nous rappelle que les Méditerranéens n'ont pas d'identité exclusive mais « une pluralité d'origines qui font des intériorités communes et partagées ».
L'intérêt. Avec l'évocation du double visage de cette civilisation, comme en parlait Albert Camus, Henry Laurens nourrit une réflexion très contemporaine : celle d'une union méditerranéenne. Le projet de Nicolas Sarkozy, devenu Union pour la Méditerranée, a dû mal à décoller, même si des structures institutionnelles ont été créées. Car il n'est pas facile de réunir les deux rives et d'unir un Sud déchiré par des crises et des conflits (Algérie-Maroc, Palestine-Israël). Sans rentrer dans ce débat, l'historien nous rappelle que les Méditerranéens n'ont pas d'identité exclusive mais « une pluralité d'origines qui font des intériorités communes et partagées ».
Par Lesechos.fr - le 8 février 2010
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