Accord d’association L’Algérie et l’Union européenne discutent des priorités

“L’Algérie tient à la mise en œuvre, de manière harmonieuse et équilibrée, des différents volets de coopération prévus par l’Accord d’association avec l’Union européenne (UE)”, a indiqué, hier, Mokrani Ali, directeur de la coopération avec l’Union européenne et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, lors de “La Journée de la coopération Algérie-UE” organisée à l’hôtel Hilton d’Alger. 

M. Mokrani a qualifié de “mitigé” le bilan de la mise en œuvre de l’Accord d’association. “La démarche algérienne relative au réaménagement du démantèlement tarifaire est intervenue suite au résultat d’une évaluation de cinq années de mise en œuvre de l’Accord d’association, dont le bilan s’est avéré mitigé”, a rappelé M. Mokrani. 
Le réaménagement du démantèlement tarifaire “visait à permettre la relance de l’outil de production national et à corriger un tant soit peu les déséquilibres sans cesse croissants caractérisant nos échanges, ainsi qu’à sensibiliser le partenaire européen sur la nécessité d’un accompagnement substantiel de la mise à niveau de l’économie algérienne”. 
L’Algérie espère que ce compromis soit de nature à développer avec l’UE un partenariat industriel et à promouvoir un transfert de technologie visant une diversification de l’économie nationale, afin de la soustraire de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et à mieux valoriser ses avantages comparatifs avec l’UE. 
“L’Algérie espère aussi l’amélioration du climat des affaires, à la faveur des mesures prises par le gouvernement”, a souligné M. Mokrani, annonçant l’organisation, au mois de juin prochain, du premier Forum économique Algérie-Union européenne. M. Mokrani a également évoqué la politique de voisinage, indiquant que l’Algérie a engagé avec la partie européenne des discussions exploratoires en vue de la conclusion d’un plan d’action. La deuxième session de ces discussions s’est tenue à Bruxelles les 17 et 18 octobre 2012, à l’issue de laquelle les deux parties ont convenu d’approfondir davantage ces discussions sur la base d’un projet de plan d’action consolidé. 
Lors de la conférence de presse, Michael Köhler, directeur géographique pour le oisinage, direction générale du développement et de la coopération, de la Commission européenne, laisse entendre que le potentiel de l’accord d’association n’est pas pleinement utilisé. “Mitigé ne sera pas ma terminologie, mais j’avoue qu’il y a encore du chemin à faire”, a soutenu M. Michael, indiquant que les deux parties se sont accordées sur les priorités. 
Pour M. Köhler, le partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne est “solide et dynamique”, relevant le principe de la différenciation introduit par la Commission européenne dans l’instrument de voisinage.
Par Meziane Rabhi - Source de l'article Liberté Algérie

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