Une étude vient de le confirmer : la mer Méditerranée est menacée par la pollution, les changements climatiques, et surtout la surpêche.
Dans une interview publiée par National Geographic, le chercheur Enric Sala revient sur les résultats d’une récente étude menée en Méditerranée. Il explique que « sans changements radicaux, la mer Méditerranée ne sera plus qu’une soupe de microbes et de méduses ».
Une future mer pauvre
L’étude qui vient d’être publiée en confirme une autre, menée en 2012. La mer méditerranéenne serait en train de se vider de ses richesses. « Les poissons ne seront plus abondants. Les espèces que les Grecs et les Romains pêchent aujourd’hui vont se faire rares. Et la plupart des emplois liés à la pêche vont disparaître », prévoit Enric Sala.
La surpêche plus dangereuse que la pollution et le réchauffement climatique
Pour les chercheurs, la mer Méditerranée est surtout menacée par la surpêche. « Pêcher des poissons en grandes quantités change énormément le paysage sous-marin. Bien plus que la pollution, les changements climatiques ou les espèces de poisson envahissantes », précise Enric Sala.
Les poissons exotiques qui arrivent en Méditerranée par le canal de Suez, en Égypte, menacent aussi la biodiversité méditerranéenne. « Le réchauffement climatique facilite la propagation des espèces exotiques. Par contre, il fait fuir les poissons qui ont toujours été là et qui préfèrent les eaux froides. Les espèces indigènes sont menacées par tous ces éléments », explique le chercheur espagnol.
La solution ? Les zones protégées
L’étude indique que les zones où la pêche est totalement interdite permettent de restaurer avec succès les espèces marines. « Par contre, les zones protégées qui tolèrent certains types de pêche ne sont pas très efficaces », explique Enric Sala dans l’interview.
Pour le chercheur, la solution la plus crédible serait de multiplier les zones où la pêche est interdite. « Si nous voulons que les poissons reviennent, et si nous voulons garantir le futur de la pêche côtière, nous devons créer plus de réserves marines interdites à la pêche. C’est un investissement d’avenir », conclut Enric Sala.
Source de l'article LeVif
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