- L'appel à manifestation d'intérêts devait encourager les nationaux.
- Certaines lignes trop difficiles à exploiter à cause de la concurrence.
A quelques semaines du démarrage de l’opération Transit, le dispositif maritime reliant le Maroc à l’Espagne continue de soulever des interrogations.
Le plan de flotte final qui détermine le nombre de voyages à effectuer par les différentes compagnies maritimes n’a pas encore été publié.
Une situation qui serait due au retard accumulé par l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère du Transport concernant le dispositif maritime. Pour l’instant, une seule ligne a été attribuée, il s’agit de celle reliant les ports de Tanger-ville à celui de Tarifa et qui a été attribuée à la compagnie Intershipping en février dernier. D’autres lignes comme celle devant relier Tanger
Med à Algésiras, l’une des plus importantes, n’ont pas encore été attribuées. Or, c’est justement cette ligne qui supporte la plus forte charge lors de l’été avec le trafic MRE. Il semblerait que les offres déposées n’aient pas attiré l’attention des responsables chargés de la sélection.
Le ministère avait d’ailleurs annoncé qu’aucune offre n’a été déposée pour le lot qui comprend les lignes Tanger Med-Sète, Tanger Med-Barcelone-Gênes ou Livourne, Nador-Sète et le lot 5 avec les lignes Agadir-Îles Canaries, Tarfaya- Îles Canaries et Laayoune-Îles Canaries. Ce qui montre le peu d’intérêt des professionnels pour les lignes maritimes de longue distance, fortement frappées par la concurrence de l’aérien. Mais ce que craignent les opérateurs maritimes locaux est de voir le scénario de l’année dernière se répéter avec une mainmise des compagnies espagnoles opérant au détroit sur le trafic maritime, si aucune autre compagnie marocaine ne se voit attribuer de ligne sur Algésiras. Or, c’est justement à cela que le département de tutelle voulait s’attaquer, via cet appel à manifestation d’intérêt qui ciblait en priorité les opérateurs nationaux et ce suite à la crise provoquée par la saisie des bateaux de la Comarit.
A rappeler que cet appel à manifestation d’intérêt pour l’exploitation de nouvelles lignes entre le Maroc et le sud de l’Europe avait été lancé en octobre 2013. Cinq prétendants avaient répondu à l’époque favorablement. Il s’agit d’IMTC, Intershipping, FRS Maroc, Satram et Safina. Sur ce dossier, le ministère avait fait preuve de sagesse en prêtant une oreille attentive à la demande des professionnels du secteur et en réaménageant les termes de l’appel.
Pour les opérateurs, le choix de la répartition en lots incluant lignes rentables et d’autres à lancer n’était pas très attractif. En effet, les nouvelles lignes prévues n’étaient pas de nature à encourager les opérateurs dont certains gravement touchés par la crise. C’est le cas de la ligne devant relier le Maroc au Portugal qui a été écartée.
Par Ali ABJIOU - Source de l'article l'Ecomiste
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