Aux dernières nouvelles, suite à un entretien téléphonique entre le ministre de l’Agriculture et le Commissaire européen à l’Agriculture et au développement rural, le Maroc et l’UE ont convenu de l’ouverture, le 23 avril, de nouvelles négociations sur les conditions d’accès des fruits et légumes marocains au marché européen qui posent aujourd’hui problème.
Retour, avec le porte-parole de Dacian Ciolos, sur le fond de ce problème et les solutions possibles.
L’Observateur du Maroc.
Le ministre marocain de l’Agriculture s’est entretenu avec le Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural. Qu’en est-il ressorti ?
Roger Waite. Un échange constructif et utile a permis au Commissaire d’expliquer le nouveau système qui entrera en vigueur à partir du 1er octobre prochain.
Ce nouveau système décidé par le Conseil et le Parlement européens l’année dernière n’impose pas de nouveau droit de douane ou taxe, mais vise simplement à assurer que la valeur déclarée en douane est objective et transparente.
Il a été convenu qu’il y aurait en outre un travail technique qui clarifiera davantage le nouveau système.
Quelles sont les raisons qui ont conduit l’UE à modifier le régime des prix d’entrée ?
Il s’agit d’une mesure technique, qui ne vise pas le Maroc en particulier.
L’UE a voulu la mettre en ligne avec le Code Douanier Communautaire.
Le fonctionnement du système était exposé à des critiques permanentes des Etats membres et des membres du parlement européen.
Le changement apporté n’impose pas de nouveau droit de douane ou taxe, mais vise simplement à assurer que la valeur déclarée en douane est objective et transparente.
Les mesures envisagées par l’UE ne risquent- t-elles pas d’avoir des répercussions sur les relations Maroc-UE en général et sur l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) en négociation ?
Nous ne souhaitons pas une détérioration de nos relations avec le Maroc.
Les liens entre les partenaires sont forts, les échanges et intérêts bilatéraux nombreux.
Il faut continuer à dialoguer et trouver une solution commune qui ne remette pas en cause un partenariat historique.
L’UE mesure-t-elle l’impact de cette modification sur le secteur agricole marocain qui est un secteur clé dans les échanges commerciaux avec ce pays ?
L’UE n’a pas l’intention de nuire aux intérêts du secteur agricole marocain ou de freiner les exportations du Maroc.
L’Union est très sensible aux préoccupations du Maroc.
Il est un partenaire privilégié de longue date comme en attestent le Statut Avancé, les relations et accords divers dans tous les secteurs.
De plus, l’UE est engagée résolument dans le développement de l’agriculture marocaine depuis de longues années via ses programmes de coopération et oeuvre en particulier au service du développement de la petite agriculture familiale.
Avez-vous mené une étude d’impact concernant cette modification ?
Le changement ne vise qu’à mettre fin à une dérogation aux règles standards de l’UE en matière douanière.
Une étude d’impact n’est donc pas nécessaire – et la nécessité de ce changement est largement appuyée par les analyses internes et expériences relayées par les Etats-membres.
Rappelons que l’ancien système est fortement critiqué au sein de l’UE parce qu’il ne permet pas d’assurer que la valeur déclarée en douane est juste.
Donc le choix qui est fait est de simplifier et de revenir à ce qui est fait pour toutes les autres marchandises importées.
par Mohammed Zainabi - Source de l'article l'Observateur du Maroc
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