Le projet d’union pour la Méditerranée qui sera « différent du processus de Barcelone », comme l’a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, à Alger, était ce lundi au cœur des discussions avec le président Bouteflika.
Face à la presse, "the french doctor" a déclaré avoir évoqué avec Bouteflika qui l’avait reçu en audience, le « projet d’Union pour la Méditerranée et la place de l’Algérie et de la rive sud » tout en maintenant que « L’Algérie est un pays clé dans le projet de l’union pour la Méditerranée ».
La reconnaissance officielle par la France des crimes coloniaux durant la guerre d’Algérie, le dossier du Sahara occidental, la crise Palestinienne et la normalisation avec l’état d’Israël sont autant de difficultés sur lesquelles butent les relations algéro-françaises et qu’il faudrait aplanir pour voir l’Algérie adhérer pleinement à ce projet.
Sur ces paramètres qui déterminent la politique extérieure de l’Algérie, le chef de diplomatie français s’est presque montré évasif devant les médias surtout en ce qui concerne le dossier Sahraoui et celui de la Palestine. « Pour le moment, la solution n’existe pas et l’Algérie est très proche du dossier » a tenu à préciser Kouchner qui estime que les relations de la France dans le Maghreb « commencent par l’Algérie ».
Pour ce qui est de la Palestine, Bernard Kouchner était informatif en avançant que le ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci, se rendra au Caire « pour participer à une réunion de travail à ce sujet ».
La visite qui n’a pas été couronnée de succès
Ces questions qui n’ont pas encore connu d’éléments de réponse appropriés s’ajoutent à celles relatives à la libre circulation des personnes dans cet espace et sur lesquelles le diplomate français n’a pas apporté de précisions.
La libre circulation serait donc posée dans le cadre des accords Schengen ce qui privilégie beaucoup plus les politiques que les particuliers, soumis à des difficultés multiples dans leurs déplacements, surtout en direction du vieux continent.
Ce qui reste tangible de cette visite d’Etat de Bernard Kouchner, c’est la signature prochaine de deux accords entre la France et l’Algérie, portant sur la coopération militaire et le nucléaire civil, comme l’a précisé Mourad Medelci selon lequel l’union pour la Méditerranée « est un projet qui a évolué et qui mérite toute notre attention ».
Mais l’accord de principe de l’Algérie d’y adhérer demeure tributaire de l’aplanissement des difficultés relatives à la reconnaissance par la France des crimes coloniaux en Algérie, les dossiers Sahraouis et palestinien. La visite prochaine, en Algérie, du Premier ministre François Fillon pour éclaircira peut-être la situation
Racelma Kaci -Afrik.com - 13 mai 2008Face à la presse, "the french doctor" a déclaré avoir évoqué avec Bouteflika qui l’avait reçu en audience, le « projet d’Union pour la Méditerranée et la place de l’Algérie et de la rive sud » tout en maintenant que « L’Algérie est un pays clé dans le projet de l’union pour la Méditerranée ».
La reconnaissance officielle par la France des crimes coloniaux durant la guerre d’Algérie, le dossier du Sahara occidental, la crise Palestinienne et la normalisation avec l’état d’Israël sont autant de difficultés sur lesquelles butent les relations algéro-françaises et qu’il faudrait aplanir pour voir l’Algérie adhérer pleinement à ce projet.
Sur ces paramètres qui déterminent la politique extérieure de l’Algérie, le chef de diplomatie français s’est presque montré évasif devant les médias surtout en ce qui concerne le dossier Sahraoui et celui de la Palestine. « Pour le moment, la solution n’existe pas et l’Algérie est très proche du dossier » a tenu à préciser Kouchner qui estime que les relations de la France dans le Maghreb « commencent par l’Algérie ».
Pour ce qui est de la Palestine, Bernard Kouchner était informatif en avançant que le ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci, se rendra au Caire « pour participer à une réunion de travail à ce sujet ».
La visite qui n’a pas été couronnée de succès
Ces questions qui n’ont pas encore connu d’éléments de réponse appropriés s’ajoutent à celles relatives à la libre circulation des personnes dans cet espace et sur lesquelles le diplomate français n’a pas apporté de précisions.
La libre circulation serait donc posée dans le cadre des accords Schengen ce qui privilégie beaucoup plus les politiques que les particuliers, soumis à des difficultés multiples dans leurs déplacements, surtout en direction du vieux continent.
Ce qui reste tangible de cette visite d’Etat de Bernard Kouchner, c’est la signature prochaine de deux accords entre la France et l’Algérie, portant sur la coopération militaire et le nucléaire civil, comme l’a précisé Mourad Medelci selon lequel l’union pour la Méditerranée « est un projet qui a évolué et qui mérite toute notre attention ».
Mais l’accord de principe de l’Algérie d’y adhérer demeure tributaire de l’aplanissement des difficultés relatives à la reconnaissance par la France des crimes coloniaux en Algérie, les dossiers Sahraouis et palestinien. La visite prochaine, en Algérie, du Premier ministre François Fillon pour éclaircira peut-être la situation
Kouchner : "le projet d'Union pour la Méditerranée sera différent du processus de Barcelone"
Le projet d'Union pour la Méditerranée sera "différent" du processus de Barcelone, a déclaré lundi à Alger le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
"Le projet d'Union pour la Méditerranée doit être différent et sera différent de ce qu'on a appelé le processus de Barcelone", a-t-il souligné à l'issue d'un entretien avec le président algérien Abdelaziz Boutelika.
Le "processus de Barcelone" associe depuis 1995 l'UE et dix pays du sud de la Méditerranée.
Le chef de la diplomatie française a précisé qu'il avait notamment été question lors de sa rencontre avec M. Bouteflika de "la place de l'Algérie et de la rive sud" dans ce projet.
"Nous avons eu l'occasion d'éclairer un certain nombre de ces directions qui, à mon avis et du point de vue de la France, sont très prometteuses, et j'espère que le président Bouteflika partage ce sentiment", a-t-il dit.
M. Kouchner a relevé qu'au cours de cette entrevue "le président Boutelika a non seulement posé des questions" mais a "apporté des éléments de réponse aux questions et aux problèmes qui se posent entre nos deux pays et qui ne sont pas tous le fruit de notre histoire commune mais aussi des temps nouveaux, des temps du développement de l'Union pour la Méditerranée".
Il a expliqué que les entretiens bilatéraux se poursuivraient à l'occasion de prochaines visites en Algérie de responsables français. Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo est attendu à Alger pour fin mai avant la venue du Premier ministre François Fillon à une date qui n'a pas été indiquée par M. Kouchner.
Avant son entretien avec le président Abdelaziz Boutelika, le chef de la diplomatie française a rencontré son homologue Mourad Médelci. Après cet entretien, il a notamment indiqué qu'il était venu "dans un milieu fraternel" et que sa visite était "l'occasion de discuter entre gens qui se disent la vérité et qui ont des intérêts communs".
"Le projet d'Union pour la Méditerranée doit être différent et sera différent de ce qu'on a appelé le processus de Barcelone", a-t-il souligné à l'issue d'un entretien avec le président algérien Abdelaziz Boutelika.
Le "processus de Barcelone" associe depuis 1995 l'UE et dix pays du sud de la Méditerranée.
Le chef de la diplomatie française a précisé qu'il avait notamment été question lors de sa rencontre avec M. Bouteflika de "la place de l'Algérie et de la rive sud" dans ce projet.
"Nous avons eu l'occasion d'éclairer un certain nombre de ces directions qui, à mon avis et du point de vue de la France, sont très prometteuses, et j'espère que le président Bouteflika partage ce sentiment", a-t-il dit.
M. Kouchner a relevé qu'au cours de cette entrevue "le président Boutelika a non seulement posé des questions" mais a "apporté des éléments de réponse aux questions et aux problèmes qui se posent entre nos deux pays et qui ne sont pas tous le fruit de notre histoire commune mais aussi des temps nouveaux, des temps du développement de l'Union pour la Méditerranée".
Il a expliqué que les entretiens bilatéraux se poursuivraient à l'occasion de prochaines visites en Algérie de responsables français. Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo est attendu à Alger pour fin mai avant la venue du Premier ministre François Fillon à une date qui n'a pas été indiquée par M. Kouchner.
Avant son entretien avec le président Abdelaziz Boutelika, le chef de la diplomatie française a rencontré son homologue Mourad Médelci. Après cet entretien, il a notamment indiqué qu'il était venu "dans un milieu fraternel" et que sa visite était "l'occasion de discuter entre gens qui se disent la vérité et qui ont des intérêts communs".
La Presse Canadienne - le 13 mai 2008
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