Le Parti socialiste européen (PSE) a présenté des propositions destinées à influencer les préparatifs de la Commission pour le sommet euro-méditerranéen prévu à Paris le 13 juillet, dans le cadre de la présidence française de l'UE.
Contexte:
Nicolas Sarkozy a été le premier à émettre l’idée d’une Union méditerranéenne pendant sa campagne électorale en 2007, en proposant que cinq pays d’Afrique du Nord (le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye) et cinq Etats membres (la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et Malte) s’unissent afin de faire progresser la coopération dans la région. (EurActiv.fr 18/07/08)
L’initiative a reçu le soutien de l’Italie, de l’Espagne et de la Grèce, mais a été lourdement critiquée par l’Allemagne, qui tient à s’assurer que la nouvelle union ne concurrence pas l’UE ou le partenariat euro-méditerranéen (dans le cadre du « processus de Barcelone »).
Néanmoins, en mars 2008, la chancelière allemande, Angela Merkel, a apporté son soutien au projet de M. Sarkozy, celui-ci lui assurant en échange que cette union concernait les 27 Etats membres. Le projet final, appelé « Union pour la Méditerranée », a été soutenu par les dirigeants de l’UE lors du Conseil européen de mars dernier – bien que la version ait été assouplie (EurActiv.fr 05/03/08).
Le « processus de Barcelone » a un champ d’application plus large mais n’est jusqu’à présent pas parvenu à répondre aux attentes en raison du manque de volonté dont font preuve les voisins du sud de l’UE pour collaborer les uns avec les autres.
Nicolas Sarkozy a été le premier à émettre l’idée d’une Union méditerranéenne pendant sa campagne électorale en 2007, en proposant que cinq pays d’Afrique du Nord (le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye) et cinq Etats membres (la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et Malte) s’unissent afin de faire progresser la coopération dans la région. (EurActiv.fr 18/07/08)
L’initiative a reçu le soutien de l’Italie, de l’Espagne et de la Grèce, mais a été lourdement critiquée par l’Allemagne, qui tient à s’assurer que la nouvelle union ne concurrence pas l’UE ou le partenariat euro-méditerranéen (dans le cadre du « processus de Barcelone »).
Néanmoins, en mars 2008, la chancelière allemande, Angela Merkel, a apporté son soutien au projet de M. Sarkozy, celui-ci lui assurant en échange que cette union concernait les 27 Etats membres. Le projet final, appelé « Union pour la Méditerranée », a été soutenu par les dirigeants de l’UE lors du Conseil européen de mars dernier – bien que la version ait été assouplie (EurActiv.fr 05/03/08).
Le « processus de Barcelone » a un champ d’application plus large mais n’est jusqu’à présent pas parvenu à répondre aux attentes en raison du manque de volonté dont font preuve les voisins du sud de l’UE pour collaborer les uns avec les autres.
Enjeux :
Les socialistes européens ont déclaré à EurActiv que la proposition dévoilée le 14 mai était une réponse à « l’Union pour la Méditerranée » voulue à l’origine par le président français.
La vice-présidente du groupe socialiste au Parlement européen, Pasqualina Napoletano, a qualifié les propositions de M. Sarkozy de « volontaristes », tout en estimant que celles-ci n’étaient « pas très claires ». Elle a également mis en garde contre l’hégémonie nationale et les tentatives visant à réinventer la Méditerranée, ajoutant que Nicolas Sarkozy n’avait probablement pas entendu parler du « processus de Barcelone » en présentant ses propositions.
Cependant, Mme Napoletano a adopté un ton plus positif concernant l'évolution actuelle des relations méditerranéennes.
Le document qu’elle a présenté souligne la nécessité de surmonter les « peurs hystériques » sur l’immigration, selon ses propres termes. Elle estime que l’Europe devrait plutôt se concentrer sur des stratégies à long terme pour ses projets, en stimulant l’emploi dans ses pays partenaires du sud et en réduisant le fossé social entre le Nord et le Sud.
Elle a également insisté sur la nécessité d’aider la société civile et les forces politiques démocratiques dans le sud de la Méditerranée. En outre, les socialistes ne souhaitent pas que la candidature turque à l’UE soit remplacée par un partenariat méditerranéen. Mme Napoletano a déclaré que le PSE avait en fait des liens politiques très étroits avec l’AKP au pouvoir, le parti du premier ministre turc Erdogan.
Le PSE souhaite que le Parlement européen soit consulté sur la création d’organes permanents pour la coopération euro-méditerranéenne. Il insiste également sur la nécessité de donner à cette coopération une véritable dimension parlementaire, en s’appuyant sur l’instance actuelle, l’assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM).
Positions:
Dans un document non officiel, la Commission européenne propose une co-présidence (renouvelable tous les deux ans) et des sommets bi-annuels. Du côté de l’UE, la présidence coïnciderait avec le mandat du président permanent du Conseil, dans l’éventualité où le traité de Lisbonne est approuvé.
La Commission propose également de mettre en place un secrétariat permanent, laissant aux Etats membres le choix de décider si ce secrétariat s’occuperait uniquement de la gestion du projet ou également de la préparation des sommets et des rencontres ministérielles. Reste aussi à établir l’emplacement géographique du secrétariat (dans l’UE ou dans les pays partenaires). A ce sujet, la France aurait déjà suggéré Tunis (EurActiv.fr 01/04/2008).
Les partenaires méditerranéens éliraient leurs co-présidents par consensus. Cette procédure vise sans doute à empêcher certains chefs d’Etat dont l'élection a été controversée de s’emparer de cette fonction élevée.
L’eurodéputé (PSE) Carnero Gonzalez Carlos, également coordinateur à l’APEM, souhaite que le sommet du 13 juillet à Paris soit plus qu’un « feu d’artifice ». Il a ajouté qu'aujourd'hui, seul le Parlement européen était capable de prendre des positions critiques à l’égard du nouveau président français.
Dans un document non officiel, la Commission européenne propose une co-présidence (renouvelable tous les deux ans) et des sommets bi-annuels. Du côté de l’UE, la présidence coïnciderait avec le mandat du président permanent du Conseil, dans l’éventualité où le traité de Lisbonne est approuvé.
La Commission propose également de mettre en place un secrétariat permanent, laissant aux Etats membres le choix de décider si ce secrétariat s’occuperait uniquement de la gestion du projet ou également de la préparation des sommets et des rencontres ministérielles. Reste aussi à établir l’emplacement géographique du secrétariat (dans l’UE ou dans les pays partenaires). A ce sujet, la France aurait déjà suggéré Tunis (EurActiv.fr 01/04/2008).
Les partenaires méditerranéens éliraient leurs co-présidents par consensus. Cette procédure vise sans doute à empêcher certains chefs d’Etat dont l'élection a été controversée de s’emparer de cette fonction élevée.
L’eurodéputé (PSE) Carnero Gonzalez Carlos, également coordinateur à l’APEM, souhaite que le sommet du 13 juillet à Paris soit plus qu’un « feu d’artifice ». Il a ajouté qu'aujourd'hui, seul le Parlement européen était capable de prendre des positions critiques à l’égard du nouveau président français.
Euractiv - 16 mai 2008
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