Le chef de l'État a plaidé mardi pour une plus étroite coopération économique entre les deux rives de la Méditerranée.
La Méditerranée encore et toujours ! Au deuxième jour de sa visite d'État en Tunisie, Nicolas Sarkozy est revenu sur un sujet qu'il affectionne entre tous. «Ensemble, le nord de la Méditerranée et le sud de la Méditerranée, on peut créer un pôle gagnant-gagnant qui concurrencera l'Asie», s'est enthousiasmé le chef de l'État devant un parterre de 500 chefs d'entreprise français et tunisiens.
«Il n'y a pas un bon d'avenir pour l'Europe si l'Afrique en général, et l'Afrique du Nord en particulier, ne connaît pas le développement. (…) Nous pouvons créer un modèle qui triomphera dans le monde entier», a poursuivi sur sa lancée le président français.
Encore largement virtuel, le grand chantier méditerranéen suscite un écho favorable chez les décideurs tunisiens qui l'envisagent comme un «accélérateur de projets», espérant aussi bénéficier du statut privilégié de leur pays dans les relations franco-maghrébine.
Du côté des entrepreneurs français, on affiche un optimisme sans faille : «Il faut reproduire ce miracle de l'Antiquité comme un signe de l'extrême modernité», s'enflamme Laurence Parisot, la patronne du Medef. Un écho à la formule, un slogan presque, que Nicolas Sarkozy a repris une fois encore dans son discours à la mairie de Tunis, mardi matin : «L'Europe a fait une grande erreur en s'imaginant qu'en tournant le dos à la Méditerranée elle tournait le dos à son passé. En tournant le dos à la Méditerranée, on tourne le dos à notre avenir…»
Pas d'annonce, toutefois, concernant le siège du secrétariat de cette future Union pour la Méditerranée (UPM), probablement basé à Tunis. «C'est trop tôt», répond dans un sourire un proche de Nicolas Sarkozy. La première coprésidence de la nouvelle entité pourrait, elle, être dévolue à la France et à l'Égypte.
«Les uns avec les autres»
Le feu vert de la Tunisie, tôt acquis, a été réitéré par le président Zine el-Abidine Ben Ali, qui a souhaité un «partenariat solidaire au service du développement, de la paix et de la stabilité dans la région». Le chef de l'État tunisien a néanmoins rappelé son souhait d'une démarche rééquilibrée assurant «une participation plus large des pays de la rive sud à l'élaboration des plans et à la prise des décisions».
Le message a bien été reçu. «Nous voulons travailler avec vous, pas comme une puissance postcoloniale», a lancé Nicolas Sarkozy. «Il n'y a pas des pays de 1re division et des pays de 2e division», a-t-il ajouté. Et encore : «Ce n'est pas les uns contre les autres, c'est les uns avec les autres. C'est ça, le partenariat», a-t-il insisté. Autant de thèmes qu'il reprendra ce matin, avant de quitter la Tunisie, à l'Insat, un institut scientifique de la capitale.
Pour illustrer son propos sur le partenariat Nord-Sud, le chef de l'État cite aussi l'accord tout juste conclu entre la compagnie nationale Tunisair et Airbus prévoyant, outre la livraison de 19 avions de ligne (dix A 320, trois A 330 et trois A 350, ainsi que deux A 320 et un A 350 en options), l'installation en Tunisie d'une usine aéronautique qui emploiera à terme «près de 2 000 personnes».
D'un revers de la main, le président de la République balaye les «polémiques qui (lui) importent bien peu» : son satisfecit à Ben Ali sur les droits de l'homme, l'accord nucléaire, encore un, qu'il a signé avec un pays arabe… «Je ne suis pas venu pour faire une petite tournée, vendre le maximum de choses», assure-t-il.
La Méditerranée encore et toujours ! Au deuxième jour de sa visite d'État en Tunisie, Nicolas Sarkozy est revenu sur un sujet qu'il affectionne entre tous. «Ensemble, le nord de la Méditerranée et le sud de la Méditerranée, on peut créer un pôle gagnant-gagnant qui concurrencera l'Asie», s'est enthousiasmé le chef de l'État devant un parterre de 500 chefs d'entreprise français et tunisiens.
«Il n'y a pas un bon d'avenir pour l'Europe si l'Afrique en général, et l'Afrique du Nord en particulier, ne connaît pas le développement. (…) Nous pouvons créer un modèle qui triomphera dans le monde entier», a poursuivi sur sa lancée le président français.
Encore largement virtuel, le grand chantier méditerranéen suscite un écho favorable chez les décideurs tunisiens qui l'envisagent comme un «accélérateur de projets», espérant aussi bénéficier du statut privilégié de leur pays dans les relations franco-maghrébine.
Du côté des entrepreneurs français, on affiche un optimisme sans faille : «Il faut reproduire ce miracle de l'Antiquité comme un signe de l'extrême modernité», s'enflamme Laurence Parisot, la patronne du Medef. Un écho à la formule, un slogan presque, que Nicolas Sarkozy a repris une fois encore dans son discours à la mairie de Tunis, mardi matin : «L'Europe a fait une grande erreur en s'imaginant qu'en tournant le dos à la Méditerranée elle tournait le dos à son passé. En tournant le dos à la Méditerranée, on tourne le dos à notre avenir…»
Pas d'annonce, toutefois, concernant le siège du secrétariat de cette future Union pour la Méditerranée (UPM), probablement basé à Tunis. «C'est trop tôt», répond dans un sourire un proche de Nicolas Sarkozy. La première coprésidence de la nouvelle entité pourrait, elle, être dévolue à la France et à l'Égypte.
«Les uns avec les autres»
Le feu vert de la Tunisie, tôt acquis, a été réitéré par le président Zine el-Abidine Ben Ali, qui a souhaité un «partenariat solidaire au service du développement, de la paix et de la stabilité dans la région». Le chef de l'État tunisien a néanmoins rappelé son souhait d'une démarche rééquilibrée assurant «une participation plus large des pays de la rive sud à l'élaboration des plans et à la prise des décisions».
Le message a bien été reçu. «Nous voulons travailler avec vous, pas comme une puissance postcoloniale», a lancé Nicolas Sarkozy. «Il n'y a pas des pays de 1re division et des pays de 2e division», a-t-il ajouté. Et encore : «Ce n'est pas les uns contre les autres, c'est les uns avec les autres. C'est ça, le partenariat», a-t-il insisté. Autant de thèmes qu'il reprendra ce matin, avant de quitter la Tunisie, à l'Insat, un institut scientifique de la capitale.
Pour illustrer son propos sur le partenariat Nord-Sud, le chef de l'État cite aussi l'accord tout juste conclu entre la compagnie nationale Tunisair et Airbus prévoyant, outre la livraison de 19 avions de ligne (dix A 320, trois A 330 et trois A 350, ainsi que deux A 320 et un A 350 en options), l'installation en Tunisie d'une usine aéronautique qui emploiera à terme «près de 2 000 personnes».
D'un revers de la main, le président de la République balaye les «polémiques qui (lui) importent bien peu» : son satisfecit à Ben Ali sur les droits de l'homme, l'accord nucléaire, encore un, qu'il a signé avec un pays arabe… «Je ne suis pas venu pour faire une petite tournée, vendre le maximum de choses», assure-t-il.
Source - Alain Barluet - Le Figaro.fr -29 avril 2008
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