Gouvernements sceptiques, patrons enthousiastes. Les entrepreneurs sont très favorables au projet d'Union pour la Méditerranée (UPM), selon une étude Ipsos dévoilée hier par la CGPME. Plus de 900 chefs d'entreprises ont été interrogés en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Espagne, en Italie et en France. Plus de 75 % des patrons estiment que l'accomplissement de ce projet les inciterait à un partenariat privilégié avec d'autres entreprises de l'Union pour la Méditerranée.
Et près de 55 % envisageraient d'installer tout ou partie de leur activité dans un autre pays de l'UPM. Pour les entrepreneurs, la France apparaîtrait comme le pays le plus attractif (21 % de choix), devant l'Espagne (12 %) et l'Italie (11 %).
« Ce projet est aussi une opportunité de soutenir et sécuriser les échanges », note Gérard Mongereau, président de la CGPME 13. Les entrepreneurs réclament notamment une chambre de commerce dédiée à l'UPM, la création d'une banque d'investissement et l'harmonisation des normes comptables.
Lancée par Nicolas Sarkozy, l'UPM pourrait potentiellement englober une vingtaine de pays, et Marseille mène une campagne de lobbying pour en accueillir le siège. Confronté à la fronde des autres pays européens, qui y voient un projet parallèle à l'Union européenne, Nicolas Sarkozy a cependant dû tempérer ses ambitions. Un sommet des chefs d'Etats euroméditerranéens, prévu à Marseille mais qui aura finalement lieu à Paris, devrait préciser le contenu de l'UPM le 13 juillet.
Frédéric Legrand - Journal 20 minutes -16 mai 2008
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