L'union pour la Méditerranée (UpM) instaurée par le sommet de Paris en juillet 2008, a lancé en mai dernier le Plan solaire méditerranéen (PSM). L'UpM est un partenariat entre les pays riverains de la Méditerranée et l'Union européenne ayant pour but de lancer des projets régionaux.
En mai dernier, l'Inspection générale des finances (IGF) et le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technolgies ont publié, en collaboration, un rapport sur le Plan Solaire Méditerranéen.
En mai dernier, l'Inspection générale des finances (IGF) et le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technolgies ont publié, en collaboration, un rapport sur le Plan Solaire Méditerranéen.
Du contenu et de la problématique du PSM
Les objectifs premiers du PSM sont la construction d'ici 2020, de 20 GW de capacités additionnelles de production d'électricité bas carbone, notamment solaire au Sud et à l'Est de la Méditerranée, et le développement de lignes d'interconnexion permettant l'exportation d'une partie de cette électricité verte vers l'Union européenne.
Deux objectifs complémentaires :
1. promotion de projets d'efficacité énergétique et de limitation de la demande d'énergie en proposant aux pays du sud un objectif quantifié d'économie correspondant à 20% de leur consommation d'énergie primaire,
2. création d'une plateforme régionale de recherche et de développement pour faciliter les transferts de technologie en matinière d'énergie solaire.
Dans le contexte du réchauffement climatique et de l'épuisement des énergies fossiles les pays du Sud et de l'Est méditerranée sont confrontés à une problématique : le coût de production de l'électricité solaire est aujourd'hui supérieur à celui de toutes les autres formes d'énergie, alors que l'électricité doit être mise à disposition de la population et des entreprises au meilleur prix.
Du coût du PSM
La réalisation du PSM nécessitera des financements significatifs : entre 38 à 46 Mds€. Ce coût est dépendant des gains attendus en termes de prix unitaires des équipements, qui devrait décroître du fait tant de l'accroissement des capacités installées dans le monde que de l'augmentation de la taille des centrales.
Il y a également une possibilité de surcoût de production d'électricité verte assurées par des sources carbonées de 14 à 32 Mds€, qui peut être réduit par le recours à la vente de crédits carbone pouvant rapporter entre 1 et 19 Mds€.
Déséquilibres financiers du PSM
La problématique du PSM est double. D'une part il s'agit d'améliorer la rentabilité des projets en jouant sur le prix d'achats de l'électricité en faisant appel à des subventions ou des crédits carbone et, d'autre part, d'assurer leur financement tant en fonds propres qu'en dette. Le financement en dette des premières années du PSM devrait être assuré grâce aux seuls moyens disponibles aujourd'hui des institutions de développement opérant sur la zone (Banque Mondiale, Banque africaine de développement), aux prêts bonifiés bilatéraux et aux subventions actuelles.
Instruments novateurs pour la rentabilité des projets : le clean technology Fund (CTF) allant de 4 à 15 Mds € géré par la Banque Mondiale, dans lequel une décision de principe portant sur l'apport de 750Mds € à un plan régional de développement centrales CSP au sud de la Méditerranée vient d'être prise et la cession des crédits carbone.
Le PSM associera nécessairement des projets émanant d'opérateurs publics locaux et d'investisseurs privés, qui seront majoritairement montés en financement de projets. Cela implique une grande rigueur dans l'établissement de multiples contrats liant les parties prenantes et un environnement réglementaires favorables à leur développement.
Selon les coûts actuels de production et de vente de l'électricité au Sud et à l'Est de la méditerranée : les financements sont insuffisants. A contrario pour le cas éolien, la combinaison de financements concessionnels et d'utilisation de crédits carbone permet d'atteindre les prix du marché.
Des Interconnexions électriques vers l'Europe
La question des interconnexions se heurte aux réalités physiques de la zone : seul le bloc Maghreb des 3 blocs électriques du réseau Méditerranéen est relié au réseau européen. D'ici 2012 le bloc Turquie devrait être raccordé permettant de disposer des capacités d'échanges nécessaires aux premiers projets du PSM.
Les objectifs premiers du PSM sont la construction d'ici 2020, de 20 GW de capacités additionnelles de production d'électricité bas carbone, notamment solaire au Sud et à l'Est de la Méditerranée, et le développement de lignes d'interconnexion permettant l'exportation d'une partie de cette électricité verte vers l'Union européenne.
Deux objectifs complémentaires :
1. promotion de projets d'efficacité énergétique et de limitation de la demande d'énergie en proposant aux pays du sud un objectif quantifié d'économie correspondant à 20% de leur consommation d'énergie primaire,
2. création d'une plateforme régionale de recherche et de développement pour faciliter les transferts de technologie en matinière d'énergie solaire.
Dans le contexte du réchauffement climatique et de l'épuisement des énergies fossiles les pays du Sud et de l'Est méditerranée sont confrontés à une problématique : le coût de production de l'électricité solaire est aujourd'hui supérieur à celui de toutes les autres formes d'énergie, alors que l'électricité doit être mise à disposition de la population et des entreprises au meilleur prix.
Du coût du PSM
La réalisation du PSM nécessitera des financements significatifs : entre 38 à 46 Mds€. Ce coût est dépendant des gains attendus en termes de prix unitaires des équipements, qui devrait décroître du fait tant de l'accroissement des capacités installées dans le monde que de l'augmentation de la taille des centrales.
Il y a également une possibilité de surcoût de production d'électricité verte assurées par des sources carbonées de 14 à 32 Mds€, qui peut être réduit par le recours à la vente de crédits carbone pouvant rapporter entre 1 et 19 Mds€.
Déséquilibres financiers du PSM
La problématique du PSM est double. D'une part il s'agit d'améliorer la rentabilité des projets en jouant sur le prix d'achats de l'électricité en faisant appel à des subventions ou des crédits carbone et, d'autre part, d'assurer leur financement tant en fonds propres qu'en dette. Le financement en dette des premières années du PSM devrait être assuré grâce aux seuls moyens disponibles aujourd'hui des institutions de développement opérant sur la zone (Banque Mondiale, Banque africaine de développement), aux prêts bonifiés bilatéraux et aux subventions actuelles.
Instruments novateurs pour la rentabilité des projets : le clean technology Fund (CTF) allant de 4 à 15 Mds € géré par la Banque Mondiale, dans lequel une décision de principe portant sur l'apport de 750Mds € à un plan régional de développement centrales CSP au sud de la Méditerranée vient d'être prise et la cession des crédits carbone.
Le PSM associera nécessairement des projets émanant d'opérateurs publics locaux et d'investisseurs privés, qui seront majoritairement montés en financement de projets. Cela implique une grande rigueur dans l'établissement de multiples contrats liant les parties prenantes et un environnement réglementaires favorables à leur développement.
Selon les coûts actuels de production et de vente de l'électricité au Sud et à l'Est de la méditerranée : les financements sont insuffisants. A contrario pour le cas éolien, la combinaison de financements concessionnels et d'utilisation de crédits carbone permet d'atteindre les prix du marché.
Des Interconnexions électriques vers l'Europe
La question des interconnexions se heurte aux réalités physiques de la zone : seul le bloc Maghreb des 3 blocs électriques du réseau Méditerranéen est relié au réseau européen. D'ici 2012 le bloc Turquie devrait être raccordé permettant de disposer des capacités d'échanges nécessaires aux premiers projets du PSM.
Il faut pour cela réaliser la jonction avec la Libye et la Turquie et réaliser de nouvelles interconnexions directes du sud (Algérie, Tunisie, Libye) vers le nord (Espagne et Italie), mais cela nécessite des moyens financiers importants.
De la gouvernance du PSM
Le PSM procède de l'UpM qui a adopté dés l'origine une gouvernance originale cohérente souhaité par ses deux premiers coprésidents français et égyptiens. Il faut consolider à nouveau la gouvernance du PSM avec 3 défis : souplesse des circuits d'information et de décision, facilité d'accès aux informations et ouverture des procédures et capacité à associer les différents acteurs du PSM pour donner un nouvel élan au processus de Barcelone.
Trois acteurs pour la gouvernance du PSM :
La commission européenne et la Banque européenne d'investissement (BEI)
le secrétariat de Barcelone
la Banque mondiale
Trois scénarios possibles de gouvernance du PSM :
Maintien d'une forte impulsion politique et respect du rôle des acteurs économiques et administratifs.
Approche formelle et centralisée, avec une instance de hauts fonctionnaires facilitant l'implication de la commission européenne.
Procédure moins formalisées : équipe techniques ouverte à des fonctionnaires, des spécialistes des montages de projets avec méthodologies collectives recensant les projets.
De la valeur ajoutée du PSM
Le PSM est une initiale politique assortie d'objectifs ambitieux procédant d'un partenariat lancé par les 43 États de l'UpM constituant l'une des grandes priorités. Il doit bénéficier à tous tant aux États du sud, et de l'Est de la Méditerranée à travers un soutient technique novateurs.
Conclusion du rapport
La question de la valeur ajoutée du processus Méditerranéen peut être évaluée à trois niveaux.
1. A l’égard des pays du Sud et de l’Est de la méditerranée
Le PSM n'est pas un label donnant accès à des ressources additionnelles pour le financement de projets de création de centrales ENR : il peut cependant jouer un rôle d'impulsion et de coordination des divers intervenants sur les projets transversaux des États de la zone.
Le PSM doit faciliter la réalisation de centrales ENR en apportant son assistance dans la relation entre les autorités locales et le porteur du projet.
2. A l'égard des porteurs de projets
La priorité du PSM est d'amener des porteurs de projets, des industriels et des investisseurs, à construire des centrales utilisant des sources d'énergies renouvelables au sud et à l'Est de la Méditerranée pour atteindre l'objectif de 20 GW.
Le PSM doit en fait servir de tremplin aux projets, afin de les aider à être présentable aux yeux des bailleurs. La valeur ajoutée du PSM se mesurera par le nombre global de projets éligibles déposés au guichet unique et par le taux qui ont pu devenir bancables.
3. A l'égard des instituions financières de développement et des investisseurs en fonds propres
Les institutions de développement ont les ressources nécessaires, mais manquent de bon projets d'énergies renouvelables : donc intérêt du PSM qui suscite de nouveaux projets et les développent pour qu'ils soient présentés.
Conditions au succès du PSM sur le long terme :
détermination politique sur l'ensemble des membres de l'UpM.
impulsion permanente (coprésidence).
professionnalisation de la gestion processus PSM avec réunion de compétences.
Pour en savoir plus : Lire le rapport - 2.39 M
De la gouvernance du PSM
Le PSM procède de l'UpM qui a adopté dés l'origine une gouvernance originale cohérente souhaité par ses deux premiers coprésidents français et égyptiens. Il faut consolider à nouveau la gouvernance du PSM avec 3 défis : souplesse des circuits d'information et de décision, facilité d'accès aux informations et ouverture des procédures et capacité à associer les différents acteurs du PSM pour donner un nouvel élan au processus de Barcelone.
Trois acteurs pour la gouvernance du PSM :
La commission européenne et la Banque européenne d'investissement (BEI)
le secrétariat de Barcelone
la Banque mondiale
Trois scénarios possibles de gouvernance du PSM :
Maintien d'une forte impulsion politique et respect du rôle des acteurs économiques et administratifs.
Approche formelle et centralisée, avec une instance de hauts fonctionnaires facilitant l'implication de la commission européenne.
Procédure moins formalisées : équipe techniques ouverte à des fonctionnaires, des spécialistes des montages de projets avec méthodologies collectives recensant les projets.
De la valeur ajoutée du PSM
Le PSM est une initiale politique assortie d'objectifs ambitieux procédant d'un partenariat lancé par les 43 États de l'UpM constituant l'une des grandes priorités. Il doit bénéficier à tous tant aux États du sud, et de l'Est de la Méditerranée à travers un soutient technique novateurs.
Conclusion du rapport
La question de la valeur ajoutée du processus Méditerranéen peut être évaluée à trois niveaux.
1. A l’égard des pays du Sud et de l’Est de la méditerranée
Le PSM n'est pas un label donnant accès à des ressources additionnelles pour le financement de projets de création de centrales ENR : il peut cependant jouer un rôle d'impulsion et de coordination des divers intervenants sur les projets transversaux des États de la zone.
Le PSM doit faciliter la réalisation de centrales ENR en apportant son assistance dans la relation entre les autorités locales et le porteur du projet.
2. A l'égard des porteurs de projets
La priorité du PSM est d'amener des porteurs de projets, des industriels et des investisseurs, à construire des centrales utilisant des sources d'énergies renouvelables au sud et à l'Est de la Méditerranée pour atteindre l'objectif de 20 GW.
Le PSM doit en fait servir de tremplin aux projets, afin de les aider à être présentable aux yeux des bailleurs. La valeur ajoutée du PSM se mesurera par le nombre global de projets éligibles déposés au guichet unique et par le taux qui ont pu devenir bancables.
3. A l'égard des instituions financières de développement et des investisseurs en fonds propres
Les institutions de développement ont les ressources nécessaires, mais manquent de bon projets d'énergies renouvelables : donc intérêt du PSM qui suscite de nouveaux projets et les développent pour qu'ils soient présentés.
Conditions au succès du PSM sur le long terme :
détermination politique sur l'ensemble des membres de l'UpM.
impulsion permanente (coprésidence).
professionnalisation de la gestion processus PSM avec réunion de compétences.
Pour en savoir plus : Lire le rapport - 2.39 M
Par Secteurpublic.fr - juillet 2009
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