Le 13 juillet 2008, le Président Nicolas Sarkozy, en sa double qualité de Présidence de la République française et de Président en exercice du Conseil européen, réunissait à Paris l'ensemble des Chefs d'Etat et de gouvernement des Pays ainsi que les Présidents des institutions européennes parties au " Processus de Barcelone, Union pour la Méditerranée.
"Un an après ce Sommet, l'UpM poursuit sa dynamique sur la base des grandes orientations de la déclaration de Marseille (cf. notamment l'article de ce blog intitulé L'Union pour la Méditerranée, une source d'espoir qu'il ne faut pas laisser se tarir ! (1) ).
Après le coup d'arrêt consécutif aux évènements douloureux intervenus au début de l'Hiver en Palestine qui a fait craindre un enlisement sans espoir de ce processus ambitieux, ses acteurs se sont remis au travail, sans tambour ni trompette, sous l'impulsion des deux co-présidences égyptienne et française au point que certains observateurs reconnaissent aujourd'hui que l'Union pour la Méditerranée sort progressivement de la paralysie .
Outre l'établissement progressif d'une nouvelle structure institutionnelle (Coprésidence, Secrétariat, Comité permanent conjoint), l'UpM propose une stratégie économique, écologique et sociale globale pour cet espace euro-méditerranéen qui est particulièrement touché par les nombreux défis que rencontre le monde de ce début du XXIème siècle : défis locaux et régionaux, d'une part, défis globaux tels que ceux identifiés au niveau mondial (cf. à cet égard the Global Risk report 2008 report2008.pdf ), d'autre part.
Quand bien même cette stratégie et les nombreux projets qui en constituent aujourd'hui la déclinaison la plus concrète autour des priorités établies à Marseille pourraient encore gagner en force et en visibilité si elle prenait davantage appui sur les références et instruments qu'offre l'Union européenne en pareilles matières
(cf. notamment à cet égard l'article de ce blog intitulé La stratégie révisée de l'UE pour le développement durable : un cadre de référence stratégique cohérent pour les activités de l'UpM relatives à ce registre clé ), force est de constater qu'elle offre indubitablement le cadre stratégique approprié pour répondre non seulement aux objectifs des promoteurs de ce nouveau processus euroméditerranéen qu'aux aspirations des peuples qui y vivent et qui entendent offrir un avenir prospère et sûr aux générations futures.
Bien que ces nouvelles priorités n'aient pas fait l'objet de déclarations et de décisions rendues publiques, la stratégie évoquée ci-avant est complétée par des éléments de caractère politique - et régalien - qui touchent à la Justice, au Droit ainsi qu'à la Sécurité (au-delà de la protection civile), registres qui ne sont envisagés à ce stade dans le cadre de l'UpM qu'au travers des relations étroites qu'ils entretiennent avec les registres commerciaux, économiques, écologiques et sociaux.Pour l'heure ces nouvelles priorités donnent lieu aux projets suivants :
A - Justice et Droit, développement des entreprises, commerce :
* Elaboration d'une Charte de protection des investissements et création d'une Cour d'arbitrage méditerranéenne * Création d'une Fondation méditerranéenne de la Justice et du Droit
* Développement des réseaux judiciaires méditerranéens (transposition dans l'espace méditerranéen du réseau judiciaire européen en matière civile et commerciale, mise en place d'un réseau spécifique de magistrats et enquêteurs chargés de la lutte contre la pollution volontaire en Méditerranée)
B - Sécurité :
* Extension à l'ensemble des Pays parties à l'UpM du projet de CECLAD-M en cours de mis en place dans le cadre du 5+5 " Intérieur" (Centre de coordination de la lutte anti-drogue méditerranéen).
L'élargissement du porte-feuille d'activités de l'UpM a des registres régaliens était non seulement prévisible mais nécessaire.
Etait-elle souhaitable avant même que l'UpM soit véritablement relancée sur des bases politiques plus solides ?
Etait-elle urgente ?
Le pari a été pris !
Il est audacieux !" Je le dis à tous ceux qui ont cette délectation malsaine, oui malsaine, de l’échec soi-disant annoncé, de l’échec attendu, espéré. Je le leur dis : je ne lâcherai rien, le Président de la République ne lâchera rien, la France ne lâchera rien, et tous ceux qui en Europe, en Méditerranée, sur la rive Nord comme sur la rive Sud veulent que ce projet réussisse seront plus forts que leur résistance, plus forts que leur esprit étriqués, plus forts que leur bonne conscience. Ils n’y croient pas ? Et bien nous, nous y croyons ! Et nous nous battrons.
L’Union pour la Méditerranée est un combat. Ce combat nous le mènerons, jusqu’au bout! C’est un combat juste. C’est un combat nécessaire. Ceux qui sont responsables de l’échec de Barcelone sont les plus mal placés pour donner des leçons.
L’Union pour la Méditerranée est un combat. Ce combat nous le mènerons, jusqu’au bout! C’est un combat juste. C’est un combat nécessaire. Ceux qui sont responsables de l’échec de Barcelone sont les plus mal placés pour donner des leçons.
Oui, l’Union pour la Méditerranée c’est difficile. C’est difficile parce qu’il y a des haines, parce qu’il y a des tragédies qu’il faut surmonter. Mais c’est justement parce qu’il y a ces haines, parce qu’il y a ces tragédies qu’il faut faire l’Union pour la Méditerranée.
Oui, le drame de Gaza nous fait prendre du retard. Mais arrêtons-nous un instant sur ce retard. Les réunions diplomatiques sont suspendues. Quelques réunions ministérielles ont été reportées. L’installation du Secrétariat va demander un peu plus de temps. Mais rien ne s’est arrêté. J’observe d’abord qu’aucun Gouvernement n’a officiellement demandé cette suspension. " (Henri Guaino, discours prononcé en clôture du du Forum de Paris 2009, cf. à cet égard Henri Guaino : L’Union pour la Méditerranée est un combat. Nous le mènerons jusqu’au bout ! )
Selon H. Guaino, d'autres initiatives sont prêtes pour donner un nouveau souffle à l’UpM : en particulier, une « initiative politique forte pour relancer le processus diplomatique » sera lancée « dans les mois qui viennent ».Nous ne pouvons que nous en féliciter et mieux encore, nous associer à ces entreprises pour assurer leur indispensable succès ! " C’est le meilleur service que l’on puisse rendre à l’Europe, à sa stabilité, à sa prospérité. " (Henri Guaino, discours évoqué ci-avant)
Source Patrice Cardot : Regards-citoyens.com du 13 juillet 2009
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