La réunion valait surtout pour le symbole. Le conseiller spécial de l'Elysée, Henri Guaino, et le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, n'étaient pas peu fiers, jeudi 25 juin, à l'issue de la rencontre ministérielle de l'Union pour la Méditerranée (UPM) consacrée au développement durable, qui s'est tenue dans un grand hôtel parisien.
Ils avaient réussi, joignant leurs efforts à ceux de l'Egypte, qui copréside l'UPM avec la France, à rassembler le ministre israélien de l'environnement, Gilad Erdan, le ministre de l'économie de l'Autorité palestinienne, Bassem Khouri, ainsi qu'une quinzaine de leurs collègues, et ce pour la première fois depuis le déclenchement de l'offensive israélienne sur Gaza, en décembre 2008, qui avait bloqué le processus.
"Il y a quelques mois, personne n'aurait parié sur nos chances de parvenir à monter une réunion de ce genre, a lancé M. Guaino. Elle dément ceux qui veulent toujours que tout échoue. On peut dire que l'UPM est relancée." "Nous récupérons la dynamique, a renchéri M. Borloo. Les projets vont plus vite que le processus politique."
Bâtir une coopération régionale autour de projets concrets, c'est justement l'originalité de l'UPM, lancée en juillet 2008 à Paris. Transports, eau, énergie, aménagement urbain : les besoins en infrastructures ont été évalués à 200 milliards d'euros par la Banque européenne d'investissement (BEI). Jeudi, les ministres ont examiné deux cents projets et annoncé le lancement de... cinq d'entre eux, pour un montant d'un milliard d'euros.
Le plus gros - l'extension d'une station d'épuration au Caire - permettra de traiter les eaux usées de 2 millions de personnes. Autres initiatives : la construction d'une centrale photovoltaïque au Maroc, des pompes d'irrigation alimentées par des panneaux solaires en Tunisie... Un projet d'adduction d'eau à Gaza a été retenu comme l'une des "priorités" de l'UPM sur proposition de la France.
Bien sûr, cinq projets sur deux cents, c'est maigre. "L'important, c'est que le processus avance, dit M. Borloo. Je sais que ce sera très long et très difficile."
Par Gaëlle Dupont - LeMonde.fr - 27 juin 2009
"Il y a quelques mois, personne n'aurait parié sur nos chances de parvenir à monter une réunion de ce genre, a lancé M. Guaino. Elle dément ceux qui veulent toujours que tout échoue. On peut dire que l'UPM est relancée." "Nous récupérons la dynamique, a renchéri M. Borloo. Les projets vont plus vite que le processus politique."
Bâtir une coopération régionale autour de projets concrets, c'est justement l'originalité de l'UPM, lancée en juillet 2008 à Paris. Transports, eau, énergie, aménagement urbain : les besoins en infrastructures ont été évalués à 200 milliards d'euros par la Banque européenne d'investissement (BEI). Jeudi, les ministres ont examiné deux cents projets et annoncé le lancement de... cinq d'entre eux, pour un montant d'un milliard d'euros.
Le plus gros - l'extension d'une station d'épuration au Caire - permettra de traiter les eaux usées de 2 millions de personnes. Autres initiatives : la construction d'une centrale photovoltaïque au Maroc, des pompes d'irrigation alimentées par des panneaux solaires en Tunisie... Un projet d'adduction d'eau à Gaza a été retenu comme l'une des "priorités" de l'UPM sur proposition de la France.
Bien sûr, cinq projets sur deux cents, c'est maigre. "L'important, c'est que le processus avance, dit M. Borloo. Je sais que ce sera très long et très difficile."
Par Gaëlle Dupont - LeMonde.fr - 27 juin 2009
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