Le projet du président Sarkozy avance à tâtons. Le cercle des économistes français lui propose un chemin. Lecture d’un plaidoyer raisonné.
Si la première question qui hante les Nord-Africains est « pourquoi la France se tourne-t-elle subitement vers le Sud méditerranée ? », la réponse arrive très vite dans le nouveau livre du cercle des économistes français 5+5=32, feuille de route pour une union méditerranéenne aux éditions Perrin : c’est parce que l’Europe est punie de ne pas avoir « développé son Sud ». Ce sont les chiffres qui le disent : le Japon et les Etats-Unis consacrent 18% de leurs investissements directs à l’étranger à leur proche voisinage continental (Amérique centrale et du Sud, Asie de l’Est et du Sud), l’Europe seulement 1%. La croissance européenne restera molle dans la durée sans le développement de la rive sud-méditerranéenne, soutiennent donc les économistes Jacques Mistral et Jean Hervé Lorenzi, principaux rédacteurs de ce plaidoyer raisonné en faveur de l’Union Méditerranéenne, préfacé par Hubert Védrine.
Intégration des deux rives
Le livre évoque un surcroît de croissance annuelle de 0,3% pour les cinq Etats du sud de l’Europe (Portugal, Espagne, France, Italie, Malte) et jusqu’à 1,5% pour ceux du nord de l’Afrique (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye). Comment ? Par une intégration plus forte des économies des deux rives. Le livre s’étale d’abord sur les obstacles, les disparités des PIB, les raideurs sociétales et politiques… l’histoire. Et rebondit vite pour montrer que dans les autres pôles mondiaux d’intégration comparables, de plus amples difficultés ont été dépassées. L’Europe est une tard venue dans l’outsourcing. C’est une partie de l’explication de la faiblesse des IDE européenne (et nord-méditerranéenne) au Maghreb. Mais pas la seule. Les pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) sont passés par là. « L’expérience n’est pas renouvelable à l’identique avec les pays du Sud méditerranéen », se mouille le cercle des économistes. Intégration horizontale vers l’est grâce à la proximité des cultures industrielles et de la maîtrise institutionnelle des processus par les PECO, intégration verticale vers le Maghreb à cause d’un retard en ressource humaine et en remontée de filière technologique.
Pas la panacée
Le livre prévient toutefois contre la reproduction des spécialisations captives. La vocation de l’Union Méditerranéenne est de développer le Sud selon des filières qui cassent la posture « néo-coloniale ». Mais attention, les IDE ne sont pas la panacée. Le dynamisme du capitalisme national est essentiel. Or compter en priorité sur les IDE peut être fortement préjudiciable pour l’essor des PME dans les pays d’accueil. Le cercle des économistes n’évite pas les sujets qui fâchent. L’intégration Sud-Sud par exemple et son insignifiance, la faiblesse de l’intermédiation financière (en dépit d’un net mieux ces dernières années), la poursuite d’une évasion de l’épar- gne domestique du Sud vers l’Europe. Pourquoi le processus euro-méditerranéen de Barcelone n’a-t-il pas posé sur une orbite plus haute l’intégration des pays tiers méditerranéens (PTM) avec l’UE ?
Démarche équivoque
Le cercle des économistes n’est pas convaincu de la pertinence de la construction d’une zone de libre-échange. Il propose plus et moins à la fois. Plus en établissant un partenariat d’égal à égal ou tout se décide en commun. Moins en n’obligeant pas tous les pays riverains à s’engager ensemble sur tout, d’où le thème de la géométrie variable de l’UM. Le moteur de l’intégration est bien indiqué ; c’est le bassin occidental de la Méditerranée avançant sur cinq pistes : un volet institutionnel, une ouverture du débat agricole (abandonné par les accords d’association avec l’UE), le développement de la filière textile, la coopération énergétique, et la refonte de la formation professionnelle.
Par Ihsane El Kadi, Alger - LesAfriques.comNouvelle manœuvre de la Syrie : Damas affirme que la France invitera Bachar Al-Assad en juillet prochain
L’agence syrienne "Cham Press" et le quotidien syrien "Al Watan", entament une "campagne de charme" en direction de Paris, sans doute sur ordre du pouvoir, et affirment, avec certitude, que la France est décidée à inviter le président Bachar Al-Assad au sommet de l’Union méditerranéenne qui aura lieu en juillet 2008.
Selon l’agence syrienne « Cham Press », « des sources françaises auraient affirmé que le président Assad sera bien invité au sommet qui marquera le lancement de l’Union méditerranéenne », voulue par le président Nicolas Sarkozy. « Et ce, même si les contacts politiques à haut niveau entre la France et la Syrie restaient interrompus, comme ils le sont actuellement ».
La Syrie estime en effet que le succès du lancement de l’Union, chère à Nicolas Sarkozy, nécessite la présence des présidents de tous les pays riverains. Partant de ce constat, les médias syriens s’emploient à « valoriser » la présence syrienne pour arracher une invitation. Ils ajoutent que « Paris souhaite reprendre rapidement ses relations avec Damas, avant juillet. Mais ceci n’est pas une condition préalable à l’invitation d’Assad ».
De son côté, le quotidien syrien « Al Watan », cité par « Cham Press », attribue à des « sources françaises anonymes », que « la France rétablira rapidement ses relations avec la Syrie dès l’élection d’un président libanais ». C’est ce piège que le Liban redoute, à en croire la presse libanaise. Le quotidien libanais « An-Nahar » avait affirmé le 19 février que « la Syrie redoute le boycott arabe du sommet arabe qu’elle doit héberger fin mars, et l’isolement sur la scène internationale. Pour éviter d’en arriver là, le régime syrien serait tenté par une manœuvre visant à faciliter l’élection d’un président au Liban, tout en comptant sur ses capacités de blocage pour empêcher la formation du futur gouvernement, et maintenir le Liban dans une situation chaotique en vue de l’avaler ultérieurement ». C’est dans cette ambiance des plus compliquées que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, est attendu au Liban le 24 février. Son adjoint Hicham Youssef est déjà arrivé à Beyrouth ce mercredi pour préparer la visite de Moussa.
Selon l’agence syrienne « Cham Press », « des sources françaises auraient affirmé que le président Assad sera bien invité au sommet qui marquera le lancement de l’Union méditerranéenne », voulue par le président Nicolas Sarkozy. « Et ce, même si les contacts politiques à haut niveau entre la France et la Syrie restaient interrompus, comme ils le sont actuellement ».
La Syrie estime en effet que le succès du lancement de l’Union, chère à Nicolas Sarkozy, nécessite la présence des présidents de tous les pays riverains. Partant de ce constat, les médias syriens s’emploient à « valoriser » la présence syrienne pour arracher une invitation. Ils ajoutent que « Paris souhaite reprendre rapidement ses relations avec Damas, avant juillet. Mais ceci n’est pas une condition préalable à l’invitation d’Assad ».
De son côté, le quotidien syrien « Al Watan », cité par « Cham Press », attribue à des « sources françaises anonymes », que « la France rétablira rapidement ses relations avec la Syrie dès l’élection d’un président libanais ». C’est ce piège que le Liban redoute, à en croire la presse libanaise. Le quotidien libanais « An-Nahar » avait affirmé le 19 février que « la Syrie redoute le boycott arabe du sommet arabe qu’elle doit héberger fin mars, et l’isolement sur la scène internationale. Pour éviter d’en arriver là, le régime syrien serait tenté par une manœuvre visant à faciliter l’élection d’un président au Liban, tout en comptant sur ses capacités de blocage pour empêcher la formation du futur gouvernement, et maintenir le Liban dans une situation chaotique en vue de l’avaler ultérieurement ». C’est dans cette ambiance des plus compliquées que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, est attendu au Liban le 24 février. Son adjoint Hicham Youssef est déjà arrivé à Beyrouth ce mercredi pour préparer la visite de Moussa.
MediArabe.info - 21 février 2008
Union méditerranéenne : Bakoyannis en visite au Maghreb
Sur les pas du président français, Nicolas Sarkozy, le ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, vient de terminer une tournée de trois jours dans les pays du Maghreb, visant à manifester la présence d'Athènes dans la région en vue de la proposition Sarkozy pour la création d'une Union méditerranéenne.
Une tournée qui, selon les termes de la ministre, a scellé l'ouverture de la Grèce aux pays du pourtour Sud de la Méditerranée occidentale, et ouvert la voie à une dynamique de resserrement de la coopération politique et des relations entreprenariales.
A Tunis, mercredi, Mme Bakoyannis a été reçue par le président, Zine el Abidine Ben Ali, et rencontré son homologue tunisien, Abdelwaheb Abdallah.
"Pour nous, la coopération euro-méditerranéenne est très importante", a affirmé Mme Bakoyannis, à l'issue de son entrevue avec M. Abdallah, soulignant qu'il s'agit d'une priorité de la politique étrangère grecque et réitérant, comme elle l'avait fait auprès des dirigeants marocains et algériens, que "l'ambition commune est de transformer la Méditerranée en mer de paix et de prospérité".
A Tunis, mercredi, Mme Bakoyannis a été reçue par le président, Zine el Abidine Ben Ali, et rencontré son homologue tunisien, Abdelwaheb Abdallah.
"Pour nous, la coopération euro-méditerranéenne est très importante", a affirmé Mme Bakoyannis, à l'issue de son entrevue avec M. Abdallah, soulignant qu'il s'agit d'une priorité de la politique étrangère grecque et réitérant, comme elle l'avait fait auprès des dirigeants marocains et algériens, que "l'ambition commune est de transformer la Méditerranée en mer de paix et de prospérité".
Infogrece • Publié le 28 février 2008
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