Pour l’Algérie, comme pour les pays du Maghreb sans doute, il n’y a aucune urgence à se prononcer sur l’Union pour la Méditerranée, succédané corrigé de l’Union méditerranéenne. La France et l’Allemagne ont-ils réellement accordé leurs violons le 3 mars dernier à Hanovre en liquidant le projet initial au profit d’un retour au Processus de Barcelone ? Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, en doute ouvertement et il n’est pas en mesure d’assurer que son pays sera présent le 13 juillet prochain.
Qu’attend-il ? De voir le contenu du projet qui devrait être soumis jeudi prochain aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne. Qu’en conclure ? Qu’à Hanovre, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont conclu un arrangement provisoire : cultiver formellement une entente en attendant de négocier le détail.
Pourquoi dès lors les pays maghrébins ou plus largement du sud de la Méditerranée auraient-ils besoin de se prononcer à l’égard d’un projet encore informe ? De manière très généreuse, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a qualifié le projet français de « proposition d’ouverture » qui reste sans « contenu tout à fait opérationnel ». En réalité, elle n’a plus de contenu du tout.
Initialement, le projet concernait les pays riverains de la Méditerranée. Ce « cadrage » restreint était l’aspect nouveau, celui qui était censé sortir de l’inefficacité du grand format que constituait le Processus de Barcelone. C’est pourtant ce cadre nouveau qui pose problème et suscite l’hostilité des Allemands et de beaucoup d’autres pays européens. Le nouveau format suggéré créait aux yeux des Européens du Nord un nouveau cadre qui concurrence celui du Processus de Barcelone dans lequel ils sont présents. La Méditerranée aux seuls Méditerranéens, en somme !
Or, l’Allemagne et d’autres pays ne l’entendent pas ainsi. Ils se considèrent comme des « méditerranéens » au même titre que la France ou l’Espagne et l’Italie. Si la nouvelle Union pour la Méditerranée en prend acte, comment se distinguera-t-elle du Processus de Barcelone ? L’Allemagne est très claire sur cette question : les 27 membres de l’Union européenne sont concernés et ont les mêmes droits et le but n’est pas de créer une nouvelle structure, jugée superflue, mais d’assurer une « continuation plus intensive du Processus de Barcelone avec un nouveau nom ».
L’Allemagne semble attendre que la France dise qu’elle est sur cette vision. Les deux pays sont censés présenter « en commun » le projet : on saura donc si Paris a accepté que l’Union pour la Méditerranée soit ramenée à une injection de vitamines à Barcelone. Il ne déplaît pas aux pays du Sud que l’Union européenne se saisisse de la question pour clarifier définitivement les choses sur la nature de cette union.
Car même s’il n’est pas avalisé dans sa conception première, le projet de Nicolas Sarkozy aura eu le mérite de relancer le débat sur la manière de relancer un partenariat euro-méditerranéen à l’état végétatif. On aurait aimé que les responsables maghrébins aient aussi des idées pour donner une âme au rêve maghrébin. Pour le moment, force est de constater que si le Nord cogite, le Sud, lui, se contente d’attendre...
Pourquoi dès lors les pays maghrébins ou plus largement du sud de la Méditerranée auraient-ils besoin de se prononcer à l’égard d’un projet encore informe ? De manière très généreuse, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a qualifié le projet français de « proposition d’ouverture » qui reste sans « contenu tout à fait opérationnel ». En réalité, elle n’a plus de contenu du tout.
Initialement, le projet concernait les pays riverains de la Méditerranée. Ce « cadrage » restreint était l’aspect nouveau, celui qui était censé sortir de l’inefficacité du grand format que constituait le Processus de Barcelone. C’est pourtant ce cadre nouveau qui pose problème et suscite l’hostilité des Allemands et de beaucoup d’autres pays européens. Le nouveau format suggéré créait aux yeux des Européens du Nord un nouveau cadre qui concurrence celui du Processus de Barcelone dans lequel ils sont présents. La Méditerranée aux seuls Méditerranéens, en somme !
Or, l’Allemagne et d’autres pays ne l’entendent pas ainsi. Ils se considèrent comme des « méditerranéens » au même titre que la France ou l’Espagne et l’Italie. Si la nouvelle Union pour la Méditerranée en prend acte, comment se distinguera-t-elle du Processus de Barcelone ? L’Allemagne est très claire sur cette question : les 27 membres de l’Union européenne sont concernés et ont les mêmes droits et le but n’est pas de créer une nouvelle structure, jugée superflue, mais d’assurer une « continuation plus intensive du Processus de Barcelone avec un nouveau nom ».
L’Allemagne semble attendre que la France dise qu’elle est sur cette vision. Les deux pays sont censés présenter « en commun » le projet : on saura donc si Paris a accepté que l’Union pour la Méditerranée soit ramenée à une injection de vitamines à Barcelone. Il ne déplaît pas aux pays du Sud que l’Union européenne se saisisse de la question pour clarifier définitivement les choses sur la nature de cette union.
Car même s’il n’est pas avalisé dans sa conception première, le projet de Nicolas Sarkozy aura eu le mérite de relancer le débat sur la manière de relancer un partenariat euro-méditerranéen à l’état végétatif. On aurait aimé que les responsables maghrébins aient aussi des idées pour donner une âme au rêve maghrébin. Pour le moment, force est de constater que si le Nord cogite, le Sud, lui, se contente d’attendre...
mardi 11 mars 2008, par Journalchretien.net
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