Le Plan solaire Méditerranée manque encore de contenu mais il a tenu son premier salon cette semaine à Paris.
Début d'une nouvelle ère », « démarche de paix fondée sur les énergies renouvelables comme en son temps la Ceca sur le charbon »... Jean-Louis Borloo, ministre de l'Environnement, et Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et inspirateur de l'Union pour la Méditerranée (dont le Plan solaire est « l'initiative la plus avancée »), ont rivalisé de lyrisme mercredi en ouverture de SolarMed, un salon visant à faire se rencontrer acteurs privés et publics autour du plan solaire Méditerranée (PSM).
Début d'une nouvelle ère », « démarche de paix fondée sur les énergies renouvelables comme en son temps la Ceca sur le charbon »... Jean-Louis Borloo, ministre de l'Environnement, et Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et inspirateur de l'Union pour la Méditerranée (dont le Plan solaire est « l'initiative la plus avancée »), ont rivalisé de lyrisme mercredi en ouverture de SolarMed, un salon visant à faire se rencontrer acteurs privés et publics autour du plan solaire Méditerranée (PSM).
« Union des peuples, du privé et du public, des transports et de la production » aux yeux du ministre, le PSM consiste concrètement (« La Tribune » du 6 juillet) à installer 20 gigawatts d'énergies renouvelables (solaire, mais aussi petit hydroélectrique ou éolien) dans la région Mena (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
Un quart de cette énergie devra alimenter l'Europe via les câbles sous-marins du projet Transgreen. Lancé en grande pompe le 5 juillet, ce dernier a été largement interprété comme une riposte à Desertec. D'abord fondation rassemblant des universitaires autour du réassureur Munich Re, Desertec (qui prévoit que les énergies renouvelables produites dans le désert couvrent 15 % des besoins européens à l'horizon 2050) a pris un tour plus industriel en se transformant en Desertec Industrial Initiative en juillet 2009.
Transgreen comme Desertec reposent sur une mutualisation de l'information et des efforts de promotion et se donnent trois ans pour affiner leurs projets sur la base d'installations pilotes.
À SolarMed, les deux entités, qui vont signer bientôt un accord, se sont présentées comme complémentaires (à Desertec la production, à Transgreen le transport). Dans la réalité, la distinction n'est pas aussi claire, mais « es relations se sont apaisées depuis quelques mois », témoigne un membre du conseil d'administration de la Fondation Desertec. D'ailleurs, plusieurs entreprises adhèrent aux deux entités.
« Facilitateurs »
Quant au PSM en tant que tel, « nous devons avoir une identification plus précise et mieux mobiliser les bailleurs », concède Jean-Louis Borloo. La France a proposé à cet effet la création d'une Banque pour la Méditerranée. « Le PSM favorise l'émergence de plans solaires nationaux dans la région », explique Philippe Lorec, qui le pilote au ministère de l'Environnement. « Nous sommes des facilitateurs, qui intervenons en cas de problème technologique, politique ou financier », ajoute-t-il.
« Il n'y a pas de problème d'argent, mais de structuration financière, précise-t-il. Les bailleurs peinent à s'entendre sur ce type de projets non rentables nécessitant de la dette subventionnée. » Parmi les 150 projets recensés, « nous allons nous concentrer sur les vingt meilleurs ». À commencer par celui de Ouarzazate, 500 MW divisés en tranches de 125 MW, l'appel d'offres pour la première étant lancé le 5 octobre. L'examen des offres par les techniciens des bailleurs devra être suivi d'une décision politique, indispensable pour débloquer les financements. « Si Ouarzazate ne marche pas, le PSM ne marchera pas », prévient Philippe Lorec.
Par Dominique Pialot - LaTribuen.fr - 17 septembre 2010
« Facilitateurs »
Quant au PSM en tant que tel, « nous devons avoir une identification plus précise et mieux mobiliser les bailleurs », concède Jean-Louis Borloo. La France a proposé à cet effet la création d'une Banque pour la Méditerranée. « Le PSM favorise l'émergence de plans solaires nationaux dans la région », explique Philippe Lorec, qui le pilote au ministère de l'Environnement. « Nous sommes des facilitateurs, qui intervenons en cas de problème technologique, politique ou financier », ajoute-t-il.
« Il n'y a pas de problème d'argent, mais de structuration financière, précise-t-il. Les bailleurs peinent à s'entendre sur ce type de projets non rentables nécessitant de la dette subventionnée. » Parmi les 150 projets recensés, « nous allons nous concentrer sur les vingt meilleurs ». À commencer par celui de Ouarzazate, 500 MW divisés en tranches de 125 MW, l'appel d'offres pour la première étant lancé le 5 octobre. L'examen des offres par les techniciens des bailleurs devra être suivi d'une décision politique, indispensable pour débloquer les financements. « Si Ouarzazate ne marche pas, le PSM ne marchera pas », prévient Philippe Lorec.
Par Dominique Pialot - LaTribuen.fr - 17 septembre 2010
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