Les Bourses arabes chutent ce dimanche. Le baril de pétrole flirte avec les 100 dollars. Les soubresauts de l'Égypte ont des répercussions jusqu'à Wall Street. Explications.
L'onde de choc de la révolte égyptienne fait trembler jusqu'à Wall Street. Le chaos qui semble régner au sein de la deuxième économie d'Afrique entraîne une grande incertitude. Conséquence, les investisseurs font le dos rond.
L'onde de choc de la révolte égyptienne fait trembler jusqu'à Wall Street. Le chaos qui semble régner au sein de la deuxième économie d'Afrique entraîne une grande incertitude. Conséquence, les investisseurs font le dos rond.
• Les Bourses arabes chutent. Dimanche, qui n'est pas un jour chômé dans les pays musulmans de la péninsule arabique, les places financières sont dans le rouge. La Bourse de Dubaï a perdu 4,32%, celle du Qatar plus de 2,95%, celle d'Abou Dhabi 3,68%, et celle du Koweït 1,76%. Riyadh, qui a clôturé samedi soir en chute de 6,43%, a récupéré une partie de ses pertes (+2,47%).
«Samedi, la chute de l'indice boursier de Riyad a effacé tous les gains enregistrés depuis la mi-octobre», observe Paul Gamble, de Jadwa Investment. «Les turbulences régionales n'affectent pas les perspectives économiques du pays ni celles des entreprises saoudiennes, mais elles ont sapé la confiance, particulièrement celle des investisseurs étrangers.» Les épargnants du Royaume ont également souffert : ils détiennent 126 millions de dollars sur le marché égyptien.
• Les craintes sur le canal de Suez font flamber le cours du pétrole. Le baril de Brent a terminé la journée de vendredi en hausse, frôlant la barre symbolique des 100 dollars, à 99 dollars. Les marchés s'inquiètent parce que l'Égypte, qui produit peu d'or noir, occupe une position stratégique sur la route du pétrole entre la péninsule arabique et les pays occidentaux. Elle contrôle le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed). Environ trois milliards de baril transitent par ces deux chemins, selon les analystes de Société générale. Ces derniers estiment peu probable une attaque paramilitaire contre ces installations. Ils estiment en revanche qu'une grève pourrait altérer la circulation des pétroliers.
«La fermeture du canal rallongerait de 10 jours le voyage des tankers en direction de l'Amérique du nord, et de 18 jours vers l'Europe», indique les spécialistes de JP Morgan. Les pays développés détiennent des réserves suffisantes pour faire face à ces contretemps. Mais les mettre à contribution entraînerait automatiquement une hausse des cours du pétrole, selon eux.
Les analystes de JP Morgan redoutent qu'à plus long terme, «les troubles se répandent à travers le Moyen-Orient et les pays producteurs d'Afrique du Nord, ce qui auraient de grandes conséquences sur les marchés boursiers et la confiance», notent les analystes de JP Morgan. Une hausse durable de 10% du prix du baril peut amputer la croissance mondiale de 0,25% sur un trimestre.
• Des chars au Caire enfoncent le plancher à Wall Street. Vendredi, l'indice vedette des valeurs américaines, le S&P 500, a vécu sa chute la plus brutale depuis le mois d'août. Des craintes concernant une hausse des taux en Europe ont tiré vers le bas le marché action en début de séance. Mais, écrivent les analystes de JP Morgan, «le plancher s'est franchement effondré lorsque sont sorties les nouvelles d'une escalade des manifestation en Égypte». Il n'en fallait pas plus aux investisseurs pour se ruer à la vente. Un mouvement «qui cherchait depuis quelques temps la bonne excuse pour se déclencher», ajoutent les spécialistes de l'établissement américain.
Source LeFigaro.fr - le 30 janvier 2011
«Samedi, la chute de l'indice boursier de Riyad a effacé tous les gains enregistrés depuis la mi-octobre», observe Paul Gamble, de Jadwa Investment. «Les turbulences régionales n'affectent pas les perspectives économiques du pays ni celles des entreprises saoudiennes, mais elles ont sapé la confiance, particulièrement celle des investisseurs étrangers.» Les épargnants du Royaume ont également souffert : ils détiennent 126 millions de dollars sur le marché égyptien.
• Les craintes sur le canal de Suez font flamber le cours du pétrole. Le baril de Brent a terminé la journée de vendredi en hausse, frôlant la barre symbolique des 100 dollars, à 99 dollars. Les marchés s'inquiètent parce que l'Égypte, qui produit peu d'or noir, occupe une position stratégique sur la route du pétrole entre la péninsule arabique et les pays occidentaux. Elle contrôle le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed). Environ trois milliards de baril transitent par ces deux chemins, selon les analystes de Société générale. Ces derniers estiment peu probable une attaque paramilitaire contre ces installations. Ils estiment en revanche qu'une grève pourrait altérer la circulation des pétroliers.
«La fermeture du canal rallongerait de 10 jours le voyage des tankers en direction de l'Amérique du nord, et de 18 jours vers l'Europe», indique les spécialistes de JP Morgan. Les pays développés détiennent des réserves suffisantes pour faire face à ces contretemps. Mais les mettre à contribution entraînerait automatiquement une hausse des cours du pétrole, selon eux.
Les analystes de JP Morgan redoutent qu'à plus long terme, «les troubles se répandent à travers le Moyen-Orient et les pays producteurs d'Afrique du Nord, ce qui auraient de grandes conséquences sur les marchés boursiers et la confiance», notent les analystes de JP Morgan. Une hausse durable de 10% du prix du baril peut amputer la croissance mondiale de 0,25% sur un trimestre.
• Des chars au Caire enfoncent le plancher à Wall Street. Vendredi, l'indice vedette des valeurs américaines, le S&P 500, a vécu sa chute la plus brutale depuis le mois d'août. Des craintes concernant une hausse des taux en Europe ont tiré vers le bas le marché action en début de séance. Mais, écrivent les analystes de JP Morgan, «le plancher s'est franchement effondré lorsque sont sorties les nouvelles d'une escalade des manifestation en Égypte». Il n'en fallait pas plus aux investisseurs pour se ruer à la vente. Un mouvement «qui cherchait depuis quelques temps la bonne excuse pour se déclencher», ajoutent les spécialistes de l'établissement américain.
Source LeFigaro.fr - le 30 janvier 2011
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire