Tunisie : troisième pays à constitutionnaliser la sécurité climatique

La Tunisie n’échappe pas aux effets pervers des changements climatiques imposés pas les pays industrialisés. Constitutionnaliser un enjeu pareil est important car il permettrait d’ouvrir la porte à une législation plus adéquate en matière de protection de l’environnement.

L’environnement est constitutionnalisé

L’article 44 qui stipule que « L’Etat garantit le droit à un environnement sain et équilibré et la participation à la sécurité du climat. L’Etat se doit de fournir les moyens nécessaires à l’élimination de la pollution environnementale » est passé avec 164 voix pour et zéro voix contre .

Combattre les changements climatiques est donc défini en creux d’après l’expression « participation à la sécurité du climat », plaçant la Tunisie comme le troisième pays au monde à adopter un engagement légal pour combattre le changement climatique.

Selon le tweet d’Ed King, du réseau Responding to climate change (RTCC), le député Dhamir Mannai, qui a proposé l’amendement a déclaré que les députés ont été concernés par l’impact potentiel des changements climatiques, particulièrement sur la Tunisie, « ce qui ouvre la porte à la législation en matière de protection de l’environnement », ajoutant que « les députés ont affiché ainsi une volonté de mettre le sujet sur la table, afin d’ouvrir la voie à la législation, ce qui nous permet également de demander aux autres pays d’en faire autant».

Un avis appuyé par la déclaration de Hasna Mersit au RTCC : « Cette initiative présente une rupture des politiques de développement durable inadéquates. Il s’agit dans une première étape d’établir une politique environnementale efficace qui combine une vision à long terme adaptée à une approche régionale en la matière».

En effet, selon un rapport établi entre le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement et la GIZ, « la Tunisie présente une situation particulière de vulnérabilité environnementale du fait de ses ressources naturelles limitées », une vulnérabilité précairement maîtrisée s’aggravant avec « l’accélération du phénomène des changements climatiques dont les effets sont déjà observés au niveau local ».

Par Imen Jarrahi - Source de l'rticle l'Economiste maghrebin

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