Une forte volonté politique pour améliorer le climat des investissements, une bonne gouvernance des entreprises publiques et privées et beaucoup de visibilité sont aujourd'hui indispensables pour accéder au Statut avancé avec l'Union européenne.
C'est ce qu'ont souligné les participants à une table ronde, organisée samedi dernier à Tunis, sur "le Statut avancé: qu'est-ce qui manque encore".
Des chercheurs, universitaires, économistes et représentants de la société civile estiment urgent de rétablir la stabilité et la sérénité au niveau national pour pouvoir garantir une meilleure visibilité aux investisseurs et améliorer le climat des affaires. Ils ont souligné que les tiraillements politiques et le prolongement de la période de transition ne favorisent pas la croissance des investissements, au moment où l'entreprise tunisienne est appelée à renforcer ses performances pour pouvoir s'aligner sur les entreprises européennes et permettre à la Tunisie d'accéder au statut avancé avec l'Europe.
Khaled Zribi, président du Centre des jeunes dirigeants (CJD), a souligné, à cette occasion, la nécessité d'améliorer la performance économique de l'entreprise tunisienne, à travers le développement des dimensions sociale, sociétale et environnementale pour réduire le gap entre les entreprises tunisiennes et européennes.
Il a, en outre, estimé que les programmes de mise à niveau des entreprises sont aussi bénéfiques mais doivent être suivis par des mesures d'accompagnement et une forte volonté de développer les performances de l'entreprise, mettant l'accent sur l'importance du secteur des services.
Zribi a, par ailleurs, souligné la nécessité d'accorder la priorité à la promotion de l'entrepreneuriat, la réforme de la fiscalité, la formation et la recherche de nouvelles modalités comme les contrats de partenariat public-privé, avant de passer à l'élaboration d'un nouveau code de l'investissement.
Dans ce contexte, il a estimé que le nouveau code de l'investissement, qui sera prochainement présenté à l'assemblée nationale constituante (ANC) pour adoption, n'est pas meilleur que celui en vigueur, surtout qu'il ne donne pas plus de garanties aux investisseurs. Il a également mis en exergue l'importance de prendre une décision stratégique d'ordre public et de résoudre le problème du secteur informel qui emploie près de 700 mille personnes lesquelles ne payent ni impôts ni charges sociales.
De son côté, Erwann Lannon, professeur au collège d'Europe, en Belgique, a souligné l'importance de la normalisation et de la certification des entreprises pour augmenter leur technicité, soulignant, dans ce cadre, l'importance de créer des réseaux et des associations pour former et informer les jeunes entrepreneurs.
La table ronde a été organisée en marge de la conférence internationale sur "la Tunisie et l'UE: une année du Statut avancé", à l'initiative du Centre des études méditerranéennes et internationales et la fondation Konrad Adenauer Stiftung, et ce un an après l'adoption, en novembre 2012, du plan d'action Tunisie .
Source de l'article Webmanagercenter
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