La manière dont les différents acteurs dans la Méditerranée se sont adaptés aux changements historiques du réveil arabe, a été débattue lors d'une réunion d'experts d'Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. La conférence, qui s'est tenue du 5 au 6 Décembre à Malte, a également discuté de la nécessité de développer des mécanismes pour une communication efficace à différents niveaux des sociétés de la région.
S'adressant aux délégués par liaison vidéo, Stefan Füle, le commissaire de la PEV, a souligné : «Il est essentiel pour l'UE de maintenir notre engagement dans le voisinage de la Méditerranée, un engagement qui doit être axé sur la demande, transparent et inclusif, englobant tous les secteurs de la société."
«La nécessité d'un dialogue continu et structuré est basé sur une conviction profonde, celle que la seule façon de progresser est d'avancer ensemble," a t-il ajouté, selon le communiqué de presse publié par la Fondation Anna Lindh (FAL).
La conférence, qui s'est tenue à l'occasion des préparatifs du forum UE-Voisinage Sud prévu l'an prochain à Bruxelles, a été organisée par l'Académie Méditerranéenne d'Etudes Diplomatiques (MEDAC). Elle a eu lieu en réponse à l'appel lancé par le commissaire lors du Forum FAL qui s'est tenu à Marseille en avril dernier, en faveur de la création de mécanismes pour un dialogue structuré dans le sud de la Méditerranée, parmi et entre la société civile, les autorités et l'Europe.
La Conférence de Malte a abordé la manière dont les acteurs principaux de la Méditerranée se sont adaptés aux changements historiques du réveil arabe, avec un accent sur :
• la nécessité de nouvelles approches de formation pour les diplomates, les responsables gouvernementaux et les représentants de la société civile dans la région ;
• l’évolution du paysage médiatique et l'impact des changements politiques et sociaux sur les médias traditionnels et nouveaux ;
• Les mécanismes de communication permettant un dialogue à tous les niveaux à travers les sociétés de la région ;
• les modèles les plus appropriés de gouvernance pour la supervision des dialogues régionaux.
A l’issue de la conférence, les participants ont relevé l'importance d'investir dans «le renforcement de la confiance» et de promouvoir des «espaces sécurisés pour le dialogue». Dans cette optique, les experts des deux rives de la Méditerranée ont souligné la nécessité d'investir dans des activités de mise en réseau et de dialogue durables au niveau local et régional, impliquant de multiples acteurs, y compris les leaders de la jeunesse, de la société civile, les médias, les autorités et les institutions internationales.
La session des conclusions a retenu plusieurs domaines d'action, notamment : des programmes de formation conjoints entre de jeunes diplomates et des dirigeants de la société civile; assurer le rôle des délégations de l'UE dans la région MENA pour faciliter les activités impliquant différents acteurs locaux et régionaux; veiller à la disponibilité de bonnes pratiques et expériences de transition dans le voisinage oriental de l'UE; encourager des initiatives conjointes impliquant la société civile et les médias, ainsi qu'en investissant dans l'éducation aux médias numériques pour les gestionnaires des OSC; mettre en évidence le défi de la traduction pour la coopération trans-méditerranéenne; le rôle des organismes internationaux pour faciliter une meilleure coordination et le travail conjoint entre les plates-formes régionales, les réseaux et les communautés de la région.
Les enseignements de la conférence contribueront à la préparation du forum UE-Voisinage Sud de l'année prochaine à Bruxelles, qui permettra de promouvoir des idées pour la création de mécanismes pour faciliter les flux d'information et le dialogue rapproché, la coordination et la coopération dans la région, ainsi que de contribuer à la formation de coalitions d' acteurs travaillant pour la coopération méditerranéenne au niveau local, national et régional.
Le Forum de Bruxelles coïncidera également avec le lancement de la dernière édition du Rapport Anna Lindh sur les tendances interculturelles, sur la base de la première enquête Euro-Med réalisée avec les citoyens à travers la région depuis le réveil arabe en 2011.
La Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures promeut la connaissance, le respect mutuel et le dialogue interculturel entre les populations de la région euro-méditerranéenne, grâce à un réseau de plus de 3 000 organisations de la société civile réparties dans 43 pays. Son budget est co-financé par l'UE (7 millions d'euros) et par les États membres de l'UE (6 millions d'euros).
Pour en savoir plus
Fondation Anna Lindh – site internet
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