Dans sa nouvelle note économique, la BAD montre comment la connexion qui est faite depuis longtemps entre croissance et répartition des richesses a été revue ces dernières années. Désormais, l'accent est mis sur la notion de “croissance inclusive”, seule capable de profiter à des pans beaucoup plus larges de la société.
Dans cette note, l’analyse descriptive d'un grand nombre d'indicateurs de développement sur les deux dernières décennies et la mise en place d'un score unique pour mesurer la “croissance inclusive” dans chaque pays démontre que, globalement, l'Afrique du Nord a relativement peu souffert des crises (en comparaison avec quantité d'autres régions) durant la décennie qui a précédé le printemps arabe.
Par ailleurs, on relève, au cours de cette même décennie, d'autres signes encourageants : l'espérance de vie a augmenté, les indicateurs en matière d'éducation et de santé se sont améliorés, le nombre et la proportion d’habitants des bidonvilles ont diminué, et une plus grande part de la population a désormais accès à des services collectifs (eau potable, assainissement).
Ce sur quoi l’Afrique du Nord est sensiblement en décalage par rapport au reste du monde est la démographie. Son essor démographique oblige à nuancer certains des résultats économiques positifs de la dernière décennie. Or il éclaire notamment la croissance modeste du PIB par habitant. La pression démographique va sans doute persister pendant des années, renforçant l’afflux de nouveaux entrants sur le marché du travail ; du coup, la mise en place d’une croissance inclusive en Afrique du Nord en sera plus difficile.
En conséquent, le rapport conclut que, quel que soit le concept de croissance inclusive que l’on adopte, la création d'emplois de qualité sera capitale et l’un des défis majeurs à relever, pour que la croissance puisse être véritablement inclusive dans la région.
Source de l'article BAD
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