A près d'un mois du lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM) chère à Nicolas Sarkozy, la France peine toujours à convaincre les dirigeants arabes de participer au sommet du 13 juillet à Paris aux côtés d'Israël, alors que la perspective de la présence éventuelle de Bachar el-Assad au défilé du 14-Juillet provoque des remous.
Réunir les représentants de pays comme Israël, la Libye, la Syrie, l'Autorité palestinienne, le Maroc ou l'Algérie autour de la même table, "c'est extrêmement difficile", reconnaissait déjà le 14 mars dernier Nicolas Sarkozy, avant d'ajouter: "c'est pas une raison pour pas le faire".
La complexité du projet se confirme: Paris tente de convaincre le président syrien Bachar el-Assad ou l'algérien Abdelaziz Bouteflika de venir à Paris, tandis que le libyen Moammar Kadhafi a déjà dit tout le mal qu'il pensait de l'UPM et que la classe politique française s'émeut de la présence annoncée du raïs de Damas au 14-Juillet.
La totalité des chefs d'Etat conviés au sommet de l'UPM -soit une quarantaine de représentants de l'Union européenne et des pays de la rive sud de la Méditerranée-ont été invités à participer aux festivités de la fête nationale le lendemain, et en particulier au défilé sur les Champs-Elysées, selon l'Elysée. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon sera alors l'invité d'honneur de la France.
Mais la présence de Bachar el-Assad à cette occasion fait tousser: c'est "problématique", avait déjà jugé le président du MoDem François Bayrou dimanche. Le Premier secrétaire du PS François Hollande s'était aussi dit lundi très réticent: "pour le 13 juillet, c'est une rencontre de tous les pays méditerranéens, la Syrie est un pays qui compte dans cette région, c'est normal qu'elle y soit, y compris par son représentant. En revanche, le 14 juillet, c'est la fête nationale".
"Donner à ce pays, à ce président, la reconnaissance majeure que représente la présence sur les Champs Elysées le jour de la fête nationale, oui ça me gêne", a également déclaré jeudi l'ancien ministre socialiste Pierre Moscovici sur RTL.
"C'est une main tendue", a plaidé jeudi sur RTL la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade. "C'est une chance de réussir la paix (au Liban, NDLR), ce n'est pas un quitus".
Selon le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, interrogé lundi sur RTL, le président syrien "a dit par téléphone au président Sarkozy, qu'il serait là" le 13 juillet, ce que ne confirmait pas jeudi l'Elysée.
L'enjeu est de taille pour Paris: la présence de Bachar el-Assad contribuerait à lever les réticences des pays arabes à l'égard de la présence d'Israël dans le projet d'UPM. Réunis à Alger le 6 juin dernier, ils ont en effet réclamé des "clarifications" sur ce point.
Quelques jours plus tard, Moammar Kadhafi jetait un pavé dans la mare en rejetant publiquement le projet d'UPM lors d'un mini-sommet à Tripoli. Celui qui avait été reçu pendant cinq jours en grandes pompes à Paris en décembre -et qui a aussi été convié pour le 13 juillet-a exhorté les dirigeants arabes à ne pas adhérer au projet.
C'est dans ce contexte délicat que la visite d'Etat en Israël de Nicolas Sarkozy, programmée du 22 au 24 juin, semblait devenir incertaine jeudi. Un report est possible en raison de la situation politique sur place, a-t-on appris dans l'entourage du président français.
"La situation là-bas est compliquée", soulignait-on, en affirmant que la demande émanait des autorités israéliennes. Toutefois, "nous n'avons pas encore pris de décision".
Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a annoncé jeudi que son Parti travailliste présenterait le 25 juin un projet de loi en vue de dissoudre le Parlement et provoquer des élections anticipées, accentuant la pression sur le Premier ministre Ehoud Olmert, au centre d'une affaire de corruption.
"Pour ce que nous en savons, la visite est prévue pour la fin du mois", assurait-on néanmoins dans l'entourage de M. Olmert. Ce serait la première visite d'un président français en Israël depuis 1995.
Quant au sommet de l'UPM, "les Français nous ont conviés et nous examinons cette demande de façon favorable", expliquait-on de même source. Aucune rencontre Olmert-Assad n'est prévue à Paris, mais "ce serait quand même intéressant d'avoir ces dirigeants ensemble sur la même photo, non? Les réunir dans la même pièce (...) cela n'arrive pas tous les jours...".
Réunir les représentants de pays comme Israël, la Libye, la Syrie, l'Autorité palestinienne, le Maroc ou l'Algérie autour de la même table, "c'est extrêmement difficile", reconnaissait déjà le 14 mars dernier Nicolas Sarkozy, avant d'ajouter: "c'est pas une raison pour pas le faire".
La complexité du projet se confirme: Paris tente de convaincre le président syrien Bachar el-Assad ou l'algérien Abdelaziz Bouteflika de venir à Paris, tandis que le libyen Moammar Kadhafi a déjà dit tout le mal qu'il pensait de l'UPM et que la classe politique française s'émeut de la présence annoncée du raïs de Damas au 14-Juillet.
La totalité des chefs d'Etat conviés au sommet de l'UPM -soit une quarantaine de représentants de l'Union européenne et des pays de la rive sud de la Méditerranée-ont été invités à participer aux festivités de la fête nationale le lendemain, et en particulier au défilé sur les Champs-Elysées, selon l'Elysée. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon sera alors l'invité d'honneur de la France.
Mais la présence de Bachar el-Assad à cette occasion fait tousser: c'est "problématique", avait déjà jugé le président du MoDem François Bayrou dimanche. Le Premier secrétaire du PS François Hollande s'était aussi dit lundi très réticent: "pour le 13 juillet, c'est une rencontre de tous les pays méditerranéens, la Syrie est un pays qui compte dans cette région, c'est normal qu'elle y soit, y compris par son représentant. En revanche, le 14 juillet, c'est la fête nationale".
"Donner à ce pays, à ce président, la reconnaissance majeure que représente la présence sur les Champs Elysées le jour de la fête nationale, oui ça me gêne", a également déclaré jeudi l'ancien ministre socialiste Pierre Moscovici sur RTL.
"C'est une main tendue", a plaidé jeudi sur RTL la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade. "C'est une chance de réussir la paix (au Liban, NDLR), ce n'est pas un quitus".
Selon le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, interrogé lundi sur RTL, le président syrien "a dit par téléphone au président Sarkozy, qu'il serait là" le 13 juillet, ce que ne confirmait pas jeudi l'Elysée.
L'enjeu est de taille pour Paris: la présence de Bachar el-Assad contribuerait à lever les réticences des pays arabes à l'égard de la présence d'Israël dans le projet d'UPM. Réunis à Alger le 6 juin dernier, ils ont en effet réclamé des "clarifications" sur ce point.
Quelques jours plus tard, Moammar Kadhafi jetait un pavé dans la mare en rejetant publiquement le projet d'UPM lors d'un mini-sommet à Tripoli. Celui qui avait été reçu pendant cinq jours en grandes pompes à Paris en décembre -et qui a aussi été convié pour le 13 juillet-a exhorté les dirigeants arabes à ne pas adhérer au projet.
C'est dans ce contexte délicat que la visite d'Etat en Israël de Nicolas Sarkozy, programmée du 22 au 24 juin, semblait devenir incertaine jeudi. Un report est possible en raison de la situation politique sur place, a-t-on appris dans l'entourage du président français.
"La situation là-bas est compliquée", soulignait-on, en affirmant que la demande émanait des autorités israéliennes. Toutefois, "nous n'avons pas encore pris de décision".
Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a annoncé jeudi que son Parti travailliste présenterait le 25 juin un projet de loi en vue de dissoudre le Parlement et provoquer des élections anticipées, accentuant la pression sur le Premier ministre Ehoud Olmert, au centre d'une affaire de corruption.
"Pour ce que nous en savons, la visite est prévue pour la fin du mois", assurait-on néanmoins dans l'entourage de M. Olmert. Ce serait la première visite d'un président français en Israël depuis 1995.
Quant au sommet de l'UPM, "les Français nous ont conviés et nous examinons cette demande de façon favorable", expliquait-on de même source. Aucune rencontre Olmert-Assad n'est prévue à Paris, mais "ce serait quand même intéressant d'avoir ces dirigeants ensemble sur la même photo, non? Les réunir dans la même pièce (...) cela n'arrive pas tous les jours...".
La Presse Canadienne - le 12 juin 2008
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