Le Congrès international sur «L’Union pour la Méditerranée: quelles conditions pour quelles perspectives?», a tiré sa révérence le 7 juin à Fès. De l’avis général, cette manifestation, qui a débuté le 4 juin, est un succès.
En témoignent la présence de grandes personnalités politiques tels Alain Juppé, Roland Dumas, Pascal Boniface, Dominique Baudis, Jean-René Fourtou ou encore Philippe de Fontaine Vive. Tout ce beau monde a participé à l’élaboration de la déclaration de Fès, en 14 points, qui sera adressée à l’Union européenne.
Elle part de la prise en considération de la culture et des intérêts des peuples de la région, ainsi que l’esprit de la Déclaration de Barcelone et les acquis du processus euro-méditerranéen. Engagé depuis 1995, ce processus, qui a suscité d’immenses espoirs pour le vivre ensemble, connaît des lacunes et des insuffisances qui doivent être réajustées, notent les déclarants. Et de poursuivre qu’un engagement pour la paix, la sécurité et la stabilité est incontournable pour assurer le respect de la vie, de la dignité et des besoins sociaux fondamentaux.
A cet égard, pour fonder un projet solide d’Union pour la Méditerranée (UPM), il faut trouver une solution au conflit arabo-israélien. Les fondements et les objectifs de l’UPM étant la paix, la solidarité et le partage d’humanité, «il est recommandé de s’engager de manière claire et décisive à la solution définitive juste et globale, du conflit israéo-arabe, et en particulier à l’instauration d’un Etat palestinien avec Al Qods comme capitale».
La déclaration révèle, par ailleurs, que la coopération nord-sud autour de la Méditerranée est reposée comme un axe central au regard de la communauté de destin, de l’édification de la paix et d’un nouvel ordre juste. De ce fait, sont considérés comme fondamentaux la concertation, le dialogue, l’équité des droits et des devoirs entre toutes les parties en vue de la conception, l’organisation et la mise en oeuvre de l’union.
Selon les termes de cette charte, «aucun projet ne pourra pleinement se réaliser en présence des injustices et signaux contradictoires qui marquent la scène régionale et internationale».
Aussi, la réussite de cette union dépendra de la participation la plus large possible de la société civile. D’autre part, la libre circulation et la formation des personnes, l’apprentissage des langues, du fait religieux, des mémoires et des patrimoines, devraient être parmi les priorités. Ceci pour assurer l’interconnaissance, le transfert du savoir et le développement social, économique et scientifique.
Pour les participants au congrès, l’éducation et la culture, la santé, l’environnement, l’énergie et les infrastructures de base sont des domaines économiques et sociaux de coopération prioritaires. Pour le premier volet, il a été appelé à la création d’une université euro-méditerranéenne à Fès, ainsi qu’à la mise en place d’une Banque méditerranéenne pour l’investissement.
Par ailleurs, l’UPM doit prendre en compte les aspirations des peuples arabes à la réalisation de leur intégration régionale au sein de la Ligue des Etats arabes. La déclaration de Fès sera présentée le 13 juillet à Paris. A noter que ce congrès a été initié par le CMIESI, le Forum «Une âme pour la mondialisation», la mairie de Fès et la fondation Esprit de Fès, en collaboration avec plusieurs partenaires marocains et étrangers.
Youness SAAD ALAMI - L'Economiste Quotidien économique du Maroc - Lundi 9 juin 2008
1 commentaire:
bonjour, je voudrais savoir les modalité d'accès à l'univesité à vocation euro-méditerranéenne à Fès. merci d'avance.
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