Energie solaire : le Maroc annonce cinq sites

Le Maroc vient de dévoiler son projet de production électrique d'origine solaire, annonçant la création de cinq sites entrant dans le cadre du pharaonique projet Desertec et de celui de l'Union pour la Méditerranée. Pour autant qu'elles parviennent à être opérationnelles en 2020, comme l'objectif en a été fixé, ces centrales produiront 42% des besoins électriques du Maroc, ce qui est considérable.
D'une capacité de 2'000 mégawatts, elles nécessiteront un investissement de neuf milliards de dollars, qui devrait être financé par des fonds publics et privés nationaux et étrangers. Tant du point de vue environnemental que de celui d'une meilleure indépendance énergétique, on ne peut que se réjouir vivement de ce projet.
Ce programme a été présenté lundi dernier à Ouarzazate lors d'une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI (photo panoramique au centre et à droite), en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui effectuait une tournée au Proche-Orient et en Afrique du Nord.
Les cinq sites retenus, qui auront l'allure que l'on voit à gauche, sont les suivants : Ouarzazate (500 mégawatts), Laâyoune et Boujdour (Sahara), Ain Beni Mathar (à l'est de Fès) et Tarfaya (à près de 600 km au sud d'Agadir - cliquer sur la carte Google Earth du centre). Les quatre derniers sites, plus petits que celui de Ouarzazate, auront une capacité de 100 à 500 mégawatts, grâce aux panneaux qui suivront les rayons du soleil (à droite). L'ensemble représentera une superficie de 10'000 hectares.
Une fois réalisé, ce projet devrait permettre une économie annuelle d'un million de tonnes de pétrole, représentant près de 500 millions de dollars, et évitera au Maroc l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an, selon la ministre de l'énergie et des mines, Amina Benkhadra. "Le royaume a un potentiel en énergie solaire énorme avec (...) 3'000 heures d'ensoleillement par an", a-t-elle souligné. Démuni de ressources pétrolières et gazières, le Maroc importe la quasi-totalité de ses besoins énergétiques, notamment du Moyen-Orient, pour une facture qui s'était élevée en 2008 à plus de six milliards de dollars.
Source Afik.com - le 6 novembre 2009

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