Un
nouveau projet de la Banque mondiale a pour objectif d’expérimenter la mise en
œuvre d’une politique de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) au niveau
local, en vue d’améliorer la gestion des ressources, l’inclusion
socio-économique et la création d’emplois sur le littoral méditerranéen
oriental du Maroc.
Le don de 5,2 millions de dollars que le Conseil des
Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui au titre du Fonds
pour l’environnement mondial (FEM) renforcera la capacité des différents
acteurs à inclure dans les plans de développement local une approche intégrée
fondée sur la coordination intersectorielle.
La
gestion des ressources de la mer Méditerranée pose au Maroc, comme à d’autres
pays du pourtour méditerranéen, un certain nombre de problèmes interdépendants.
Le projet qui vient d’être adopté contribuera à remédier à ces problèmes en
expérimentant les bonnes pratiques qui favorisent la conservation et la gestion
durable des ressources. Il apportera aux différents secteurs concernés
(agriculture, pêche, environnement, tourisme et foresterie, collectivités
locales) les outils qui leur permettront de participer de façon pertinente à la
planification de l’utilisation des ressources locales grâce une approche de
gestion intégrée des zones côtières. Il permettra également d’intégrer le
changement climatique et la préservation de la biodiversité dans les processus
de développement économique sur les sites pilotes.
«
Les populations locales sont les gardiennes des zones côtières, affirme Song
Li, chef du projet et coordinatrice régionale du FEM pour la Région
Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale. Le projet de GIZC
reposera sur un système pilote de cogestion entre l’État et les populations
locales, qui mettra l’accent sur une plus large participation des femmes et des
jeunes. La structure mise en place pour mettre en œuvre le projet lui-même aura
aussi valeur d’exemple en ce qu’elle montrera comment la zone côtière peut
continuer d’être gérée après l’achèvement du projet pilote. »
Le
projet vise à améliorer la gestion des zones côtières selon une démarche qui
s’articule autour de trois grands axes :
- Une
gestion intégrée, afin que les institutions publiques travaillent ensemble de
façon transparente et décentralisée, ainsi qu’en étroite coopération avec les
habitants des zones côtières et les acteurs concernés.
- Une
cogestion inclusive, axée sur les femmes, les jeunes et le secteur privé. Le
projet encouragera les micro-entreprises et les petites et moyennes entreprises
à prendre des initiatives, grâce au renforcement des capacités et à la mise en
place de partenariats dans le secteur public et dans le secteur privé.
- Un
développement durable, via l’accroissement de la capacité des populations
locales à s’adapter aux effets du changement climatique et de la variabilité du
climat. Le projet cherchera à renforcer les capacités des institutions
publiques et des populations locales en montrant par des exemples concrets
comment on peut parvenir à un développement durable dans les zones côtières et
comment il sera possible de gérer ce développement lorsque le projet aura pris
fin.
Le
projet de GIZC est en phase avec le programme 2012-2016 du gouvernement
marocain qui s’attache à créer les conditions d’une croissance rapide et pérenne,
à instaurer de meilleurs mécanismes de gouvernance, à faire disparaître la
pauvreté et à améliorer le contexte social.
Source de l'article Banque Mondiale
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