L’IMME est un projet d’harmonisation des cadres législatifs
et réglementaires ainsi que des structures industrielles de la Tunisie, de l’Algérie
et du Maroc, pour créer un marché de l’électricité. Ces législations et ces
institutions devraient être, préalablement, compatibles avec les standards
européens en la matière, en vue d’intégrer le marché de l’Union européenne.
La Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG)
a organisé, mercredi, sous le patronage du Ministère de l’Industrie et
conjointement avec MEDREG (Mediterraneen Energy Regulators) et l’Union Européenne,
un séminaire sous le thème : «Ouverture des marchés de l’Electricité dans les
trois pays : Tunisie, Algérie, Maroc, dans le cadre du projet IMME».
Il s’agit de définir les mécanismes adaptés pour
assurer la domiciliation de ces formations au niveau des pays bénéficiaires et
la pérennisation des activités de formation au niveau régional.
Intervenant au cours de la session sur la création et
mission des autorités de régulation dans la phase d’ouverture à la compétition,
Benjamin Gallèpe, secrétaire de MEDREG a indiqué que l’efficacité du marché dépend
de l’efficacité des institutions qui l’encadrent.
Selon lui, les marchés, y compris ceux de l’énergie
ne peuvent pas opérer sans partager les mêmes principes juridiques, les mêmes
droits de propriété et un système centralisé d’échanges. Et pour garantir que
les trois pays puissent s’approvisionner l’un l’autre, il est important de résoudre
les problèmes liés à l’intégration des codes de réseaux.
Il s’agit également de l’extension des fournitures et
des autres respects de la génération et de la transmission de l’énergie, de l’extension
de l’intégration des standards techniques et de la régulation qui dépendra donc
de l’extension de l’intégration régionale…
En ce qui concerne la réorganisation du secteur de l’électricité
dans les pays du Maghreb, il a affirmé que ceux-ci ont opéré certains choix qui
sont cohérents avec la libération de leur marché de l’électricité, mais des
actions doivent encore être accomplies afin de libéraliser complètement leur
marché.
De même, chaque pays a déjà identifié des cibles
ambitieuses en définissant le partage de l’énergie durable qui fera partie de
son mix énergétique. En plus des réseaux de transmission et distribution
solides, ces ambitions politiques différentes, mais dans l’ensemble
significatives, requièrent des marchés électriques ouverts pour pouvoir
atteindre les objectifs fixés par les trois pays, a-t-il ajouté.
Selon Michel Thoilière, président de MEDREG, la
plupart des marchés du nord de la Méditerranée ont à présent instauré des échanges
d’énergie au niveau national ou régional. De même, les pays du sud de la Méditerranée
se sont actuellement engagés à créer un marché avec succès nécessitant l’intensification
de l’intégration et de la coopération régionales. Le lien existant entre les
pays du Maghreb et les pays du nord de la Mméditerranée pourrait représenter
une base solide dans le contexte actuel.
Il convient de rappeler que le projet IMME a provoqué
une meilleure prise de conscience des enjeux de l’intégration régionale des
marchés de l’électricité, favorable au dialogue entre les parties prenantes.
A titre de rappel, ce projet s’inscrit dans le cadre
du partenariat euro-méditerranéen initié par le processus de Barcelone (1995) et
par le Forum euro-méditerranéen (1997), dont l’objectif général est la création
d’un espace de libre-échange entre les pays méditerranéens et l’UE. Les activités
du projet sont axées sur le soutien au développement des marchés de l’électricité,
le renforcement des compétences (techniques, technologiques, industrielles, réglementaires
et de gestion) via la dissémination des connaissances idoines...
Source de l’article Africanmanager
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