"L'Union pour la Méditerranée (UPM) : quel bilan pour quelles perspectives?" est le thème du 2e Forum mondial sur l'UPM, dont les travaux se sont ouverts mercredi à Fès avec la participation d'experts représentant les différents pays de la Mare Nostrum.
Ouvrant cette édition, Abdelhak Azzouzi, président du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI), organisateur de cette manifestation, a souligné que "L'UPM est une opportunité pour les pays de la Méditerranée de s'ériger en acteur actif et influent sur la scène internationale ".
Il a ajouté que "ce projet représente plusieurs enjeux pour l'espace méditerranéen et implique une synergie d'efforts pour relever des défis relatifs notamment à l'éducation, à la santé, à la sécurité, à l'environnement, et à l'économie".
Il convient ainsi, a-t-il dit, de "définir, à ce moment où la crise au Proche-Orient et celle de l'économie mondiale battent leur plein, les lignes directrices pour un avenir commun, un projet de civilisation, de nouveaux rapports Nord-Sud et un authentique dialogue afin de faire de la zone un réel laboratoire de co-développement, où la liberté de circulation des hommes, la sécurité et la prospérité peuvent être pensées en partenariat".
Ce Forum constitue à cet effet une force de proposition pour défendre l'intérêt des sociétés du bassin méditerranéen et rechercher de nouvelles solutions pour sortir de leur torpeur les régions les plus enclavées, loin des grands discours utopiques, selon l'orateur, qui note dans ce sens que la future Université euro-méditerranéenne, qui est l'une des grandes recommandations de la Déclaration finale de ce premier Forum, en est un exemple.
La première édition de ce forum avait appelé, entre autres, à la création d'une Université euro-méditerranéenne, ayant Fès pour siège, ainsi qu'à la mise en place d'une Banque Méditerranéenne pour l'investissement.
La première proposition a été favorablement accueillie par la Conférence ministérielle ayant réuni, en novembre dernier à Marseille, les ministres des Affaires étrangères du "Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée".
Initié par le CMIESI, cet évènement fait suite à une première édition ayant réuni plus de 200 personnalités de renommée internationale, comprenant des hommes politiques, de grands décideurs, des universitaires, des représentants de la société civile et des hommes de la culture des pays du pourtour méditerranéen.
Plusieurs axes seront débattus lors de cette rencontre de trois jours, dont "La Méditerranée face à la crise économique mondiale", "La Méditerranée face aux crises politiques", "Redéfinir un projet politique mobilisateur pour la Méditerranée", "Redynamiser le volet humain, social et culturel dans le partenariat euro-méditerranéen" et " Education, formation et enseignement supérieur en Méditerranée".
Fondé en mars 2007, le CMIESI est un carrefour de réflexion, d'étude, de recherche et d'expertise pluridisciplinaire, traitant de problématiques stratégiques, diplomatiques et internationales complexes, mais également de la situation sociale, économique et politique d'un pays ou d'aires géopolitiques.
Source: MAP - le 1 juin 2009
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