Construction de routes, réforme du système portuaire, ouverture réciproque des marchés... L'Union européenne est fortement engagée dans la réforme du secteur des transports au Maroc.
Qu'il soit routier, naval ou aérien, le secteur des transports est au cœur du partenariat entre le Maroc et l'Union européenne. En témoigne l'engagement et l'appui de l'Europe à la réforme du secteur des transports au Maroc. Et les chiffres sont là pour le confirmer.
La contribution de l'UE à ce secteur s'est élevée à 96 millions d'euros entre 2003 et 2008 sous la forme d'une aide budgétaire directe non remboursable.« Un système de transports performant et efficace est une condition primordiale pour atteindre l'objectif de développement économique et social que le Maroc poursuit », apprend-on de la délégation de la Commission européenne à Rabat.
Par performant et efficace, entendre transport à moindre coût, dans le respect de la sécurité routière et de l'environnement.Le programme euro-marocain sur le transport concerne le transport routier de marchandises, le transport maritime et la refonte du système portuaire, ainsi que le transport aérien. Pour ce qui est des routes, l'Europe est un partenaire et surtout un financier de taille dans la mise à niveau et la construction des routes marocaines et la libéralisation du transport routier.
Engagement pour le moins important puisqu'un kilomètre sur quatre de route est construit grâce au financement de l'Europe. Plus encore : l'Europe encourage l'Exécutif marocain à adopter de nouvelles règles de la circulation routière afin de mieux sécuriser ses routes. Un élément important puisque les routes marocaines sont parmi les plus meurtrières du continent. Grâce au partenariat européen, le royaume s'est engagé dans une politique poussée de construction d'autoroutes.
À commencer par le projet d'élargissement à 2x3 voies de l'autoroute Casablanca-Rabat dont les travaux vont se terminer en 2011. « L'autoroute Casablanca-Rabat constitue le maillon central du réseau d'armature autoroutier du royaume du Maroc. Elle relie la capitale économique et la capitale administrative du pays distantes de moins de 100 km et concentre sur son tracé la majorité des flux entre le Nord, le Sud et le centre du royaume », indique-t-on du côté des Autoroutes du Maroc (ADM).
Quant à l'autoroute reliant la capitale spirituelle Fès à la plus grande métropole de l'Est Oujda dont les travaux ont débuté en 2007, elle devrait prolonger l'autoroute Rabat-Meknès-Fès existante, pour « former, à terme, un grand axe structurant Est-Ouest. Elle constitue aussi un tronçon important de l'autoroute maghrébine qui prend son origine à Nouakchott, capitale de la Mauritanie et dessert les principales métropoles de l'UMA pour arriver à Tobrouk en Libye ». Selon ADM, le montant du projet s'élève à 10 700 millions de dirhams et la participation de la Banque européenne d'investissement (BEI) est de 1 980 millions de dirhams.
L'autre grande autoroute en chantier est celle reliant Marrakech à la perle du Sud, Agadir. D'une longueur de 233 kilomètres, elle sera fin prête l'année prochaine. L'Europe finance aussi la construction d'autres routes, telle que « la rocade méditerranéenne », une infrastructure routière reliant Tanger à Saida sur le littoral méditerranéen.
La contribution de l'Europe à un transport routier plus efficace au Maroc fait partie d'une politique encore plus globale visant tout le Maghreb. « Nous rêvons d'un Maghreb relié par des autoroutes qui permettent un échange économique plus fourni entre les pays du Maghreb et entre le Maghreb et l'Europe », confie un responsable d'un parti de gauche marocain.
Par Younès BAÂMRANI - Europa jaratouna - eurojar.org
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