Le Maroc abritera, le 14 novembre, une Conférence régionale pour le renforcement de la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb, a annoncé, mardi à Bamako, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mbarka Bouaïda.
«Estimant qu'il est fondamental d'assurer une appropriation et un suivi de la Stratégie intégrée pour le Sahel et de ses objectifs, notamment en matière de gouvernance et de sécurité, le Royaume du Maroc abritera le 14 de ce mois une Conférence régionale pour le renforcement de la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb avant d'accueillir, durant 2014, le prochain Sommet de la CEN-SAD», a déclaré Mme Bouaïda.
Mme Bouaïda, qui s'exprimait lors de la première réunion ministérielle sur la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel, s'est félicitée du travail mené par l'Organisation des Nations unies pour la mise en place de la Stratégie intégrée pour le Sahel, conformément à la demande formulée dans la résolution 2056 (2012) du Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que «nous sommes, de ce fait, tous appelés à soutenir cette Stratégie en veillant à une collaboration inclusive, de manière à faire face aux défis transnationaux qui menacent la sécurité collective et la stabilité». La diplomate marocaine a indiqué, dans ce sens, que «le Maroc insiste sur l'importance que revêt aussi bien la mise en place d'un mécanisme réunissant les pays de la région sahélo-saharienne que le renforcement de la coopération interrégionale entre les pays du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb».
Le Maroc appelle, également, au renforcement de la coopération entre l'UMA, la CEDEAO et la CEN-SAD et à la coordination des efforts consentis par l'ensemble des partenaires (États, organisations et institutions internationales) en vue de lutter efficacement contre les causes profondes de la crise au Sahel et de garantir la réhabilitation de l'élément humain et la promotion du développement durable, a encore souligné la diplomate marocaine.
S'agissant de la crise qu'a connue le Mali en 2012, Mme Bouaïda a affirmé que le Maroc avait toujours gardé foi en les capacités intrinsèques des Maliens à surmonter les épreuves et les difficultés, et à leur trouver les solutions consensuelles appropriées, et ce, en tournant la page de la division et de la violence armée. Dans ce cadre, a-t-elle soutenu, «le Royaume poursuit une politique claire et transparente, basée sur le respect mutuel, la solidarité agissante et le partenariat gagnant-gagnant, notant que cette politique s'applique dans un contexte caractérisé par la profondeur de nos relations multiséculaires sur les plans culturel, cultuel et économique qui ont uni les destins de nos deux pays et de nos deux peuples, et dont les villes historiques de Tombouctou, Janet, Fès et Marrakech sont encore les meilleurs témoins». Sur la base de ce socle inébranlable Sa Majesté le Roi Mohammed VI a effectué, le 19 septembre 2013, une visite historique à Bamako, à l'invitation de son frère S.E. Ibrahim Boubacar Keïta, pour prendre part à la grande cérémonie de son investiture, a-t-elle rappelé, relevant qu'au-delà de son aspect protocolaire, cette visite historique traduisait, une fois encore, la solidarité agissante du Royaume du Maroc avec le Mali frère.
La rencontre a été marquée par une série d'interventions de représentants de plusieurs pays, d'organisations sous-régionales et internationales et d'institutions financières, axées notamment sur les défis relatifs à la paix, à la sécurité et au développement dans la région du Sahel. Une déclaration finale devait sanctionner les travaux de cette rencontre. La cérémonie d'ouverture de cette réunion a connu la participation du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon et d'autres patrons d'organisations de financement du développement, notamment les présidents de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, ainsi que du commissaire au développement de l'Union européenne. La délégation représentant le Maroc à cette réunion est conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar. Lors de cette réunion internationale, le ministre devait avoir des entretiens avec plusieurs de ses homologues africains sur les questions sécuritaires, humanitaires et la mise en place d'un mécanisme de coordination de l'action à mener au Sahel.
Source de l'article Le Matin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire