Le Réseau marocain Euromed vient de publier son rapport relatif à «la mise en œuvre de la Politique européenne de voisinage au Maroc». Un document qui retrace les résultats de la PEV et les progrès réalisés en 2012 ainsi que les actions à mettre en œuvre.
Le rapport en question été réalisé à la demande de l’Union européenne, à travers son SEAE (Service européen pour l'action extérieur), a accordé au réseau jusqu’au 15 octobre pour livrer sa copie. Le Réseau marocain Euromed y salue l’action de l’UE qui a pris l’initiative d’associer la société civile marocaine afin qu'elle donne son avis sur la question, souligne Hamid Lamrissi, coordinateur du Réseau.
Ainsi, pour apporter sa lecture au rapport de l’UE du mois de mars, le réseau a procédé à une large opération de consultation avec ses membres. Dans sa lecture, le réseau s’est posé des questions sur de nombreux points relatifs aux échanges commerciaux avec l’UE ainsi qu’au respect des droits fondamentaux. Il a posé des questions concernant l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre le Maroc et l’UE.
«On s’est demandé si cet accord a été basé sur des études pour ne pas léser les parties prenantes. Est-ce que cela n’aurait pas des effets sur les entreprises marocaines qui pourront fermer à cause du démantèlement douanier ? Il y a aussi la problématique de l’informel qui a été soulevée. Nous avons demandé aux Européens ce qu'ils avaient fait et comment ils allaient agir pour combattre ce phénomène.
D’où notre insistance sur le fait d’élargir le débat est d’impliquer la société civile», souligne Hamid Lamrissi. Dans le même ordre d'idées relatif au volet économique, le réseau a suscité des interrogations au sujet de la mobilité des capitaux, la fraude fiscale, les homologations des diplômes… en relation avec l’Accord de libre-échange. Par ailleurs, le Réseau marocain Euromed a consacré une grande partie de son document à la question des droits fondamentaux. En effet, le rapport a consacré des chapitres aux droits civils et politiques : droits des femmes, droits des enfants, des personnes en situation de handicap…
Puis il a focalisé son attention sur la problématique de la migration et de l’asile. Globalement, le rapport appelle les Européens à plus de «transparence et de visibilité, lesquelles nécessitent une meilleure information des ONG et de l’opinion publique et la concertation aux moments appropriés. On demande que le Plan d’action soit reformulé suivant un cadre logique qui mette en évidence des objectifs de manière plus précise. Il doit évoquer les résultats attendus, les indicateurs de suivi et d’évaluation, les acteurs impliqués, le calendrier et les moyens financiers et humains prévus pour chaque action», lit-on dans le volet des recommandations.
En s’adressant au gouvernement marocain, le document demande «la mise en place d’un mécanisme concerté entre les autorités et la société civile pour des consultations régulières et systématiques concernant le dialogue politique entre les partenaires ainsi que dans le processus de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du Plan d’action UE-Maroc». Rappelons par ailleurs que l’Union européenne a eu, il y a quelques jours, une réunion avec le gouvernement marocain pour recueillir ses remarques au sujet du rapport de l’UE publié en mars dernier sur «la mise en œuvre de la Politique européenne de voisinage au Maroc». Une démarche qui entre dans le cadre des négociations pour l’élaboration d’un nouveau plan d’action de PEV Maroc 2013-2017. Un premier plan d’action avait été adopté en 2005. Celui-ci étant arrivé à échéance en 2010, les deux parties ont convenu d’en prolonger la mise en œuvre en attendant la négociation du nouveau plan.
Source de l'article Le Matin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire