L’Union Européenne (UE) est prête à soutenir un renforcement de la coopération entre les pays du Maghreb, en tirant profit de sa vaste expérience en matière d’intégration et compte tenu de son intérêt pour cette région, a indiqué, mercredi à Alger, l’ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, Marek Skolil.
"Nous sommes convaincus que l’intégration régionale des pays du Maghreb faciliterait leur modernisation", a-t-il déclaré lors d’une conférence débat organisée par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC) sur le thème de la mondialisation.
Reconnaissant que les deux rives de la Méditerranée ont tout à gagner d’une stabilité accrue, de marchés plus intégrés et de contacts plus étroits entre les peuples de la région, M. Skolil a réaffirmé le "plein soutien" de l’UE à l’intégration régionale du Maghreb en proposant de l’accompagner.
Il a exprimé la volonté de l’UE de mettre à la disposition des pays de la région, un certain nombre d’outils à la fois politiques, économiques, techniques et de coopération qui ont fait leurs preuves au cours de l’intégration européenne et ailleurs tels, entre autres, le support régional à la démocratisation, le renforcement des échanges dans le domaine sécuritaire, le développement du secteur privé et des politiques de l’emploi, le développement des réseaux commerciaux, énergétiques, de communication et de transports.
Au cours de cette réunion, les expériences de l’UE, de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) et de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont été présentées, en présence des ambassadeurs de République de Chine, Liu Yuhe, du Canada Mme Geneviève des Rivières et du Secrétaire général du Conseil consultatif de l’UMA, Saïd Mokadem.
Les différents intervenants ont présenté leurs expériences en matière d’intégration régionale mettant en relief les avantages récoltés grâce aux regroupements régionaux.
Les échanges économiques entre le Canada, les Etats Unis et le Mexique ont été multipliés par quatre depuis la création de l’ALENA en 1994, a fait savoir Mme Des Rivières précisant qu’ils représentent aujourd’hui deux (02) milliards de dollars/jour.
Selon elle, pour attirer les IDE, les pays du Maghreb devraient promouvoir, notamment la recherche et le développement. Cet "aspect a permis au Canada d’assurer des investissements considérables dans le domaine pharmaceutique à titre d’exemple", a-t-elle affirmé.
De son côté, le Secrétaire général du Conseil Consultatif de l’UMA, a déploré que les échanges entre les pays du Maghreb ne dépassent pas les 3%.
"Actuellement, au sein de l’UMA, nous essayons de revoir nos cartes, de donner l’importance à l’aspect économique qui doit prévaloir sur le politique", a-t-il affirmé, relevant l’existence d’un projet de signature, par les cinq pays membres, d’un accord d’association, surtout après l’installation d’une banque des échanges de données et l’étude de faisabilité d’une zone économique au Maghreb.
Selon ce responsable, l’objectif à terme, est d’exploité un espace de six millions de km2 et un marché de 100 millions d’habitants. Il existe à l’heure actuelle, un arsenal de 38 accords, dont 21 à caractère économique au niveau de l’UMA, a encore ajouté M. Mokadem mettant l’accent sur la nécessité de concrétiser les objectifs retenus lors de la création de l’Union en 1989.
Source de l'article APS et Maghrebemergent
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