Redéploiement de la Politique européenne de voisinage - On revient vers le Maghreb

Longtemps tournée vers l’Est, l’UE manifeste, désormais un intérêt particulier pour pays du bassin Méditerranée dans le cadre de sa Politique européenne de voisinage (PEV).

Une politique qui rappelle étrangement le projet mort née de l’Union pour la Méditerranée, l’UPM. Il faut dire que l’ancienne politique de l’UPM était beaucoup plus complexe à réaliser en raison des intérêts aux antipodes des pays du bassin méditerranéen mais également à cause de certains pays qui se proposent leaders dans cet espace géographique. 

A travers cette nouvelle démarche de l’Union, plusieurs objectifs sont visés. Cette option validée aujourd’hui par le Parlement européen ambitionne, ainsi, de mettre en perspective la coopération économique mais également les questions liées au processus démocratique et à l’indépendance de la justice dans les pays de la rive Sud.

Ainsi, l’UE veut se redéployer dans les pays du Maghreb dont, l’Algérie occupe une position stratégique. À travers cet acte politique, le Parlement a clairement exprimé sa volonté de nouer un partenariat avec l’Algérie. On ne connait pas encore le coût de cette politique de visionnage avec le Maghreb ni la façon de financer les projets que l’UE compte lancer.

D’autant les grands axes des secteurs ciblés dans cette nouvelle approche de partenariats sont budgétivores. C’est le cas d’ailleurs pour le segment de énergies renouvelable. Sur ce registre l’Union envisage de développer au Maghreb la filière des énergies renouvelables pour sécuriser notamment son approvisionnement. L’Algérie actuellement est accréditée d’un potentiel intarissable en énergie solaire.

Mais le problème de cette ressource réside dans son financement. Reste à savoir si ce programme ambitieux ne cale pas sur la problématique de la libre circulation des personnes comme ce fut le cas pour l’UPM. C’est peut être la réponse favorable que tente de donner l’UE à cette question qui pousse justement les pays du vieux continent à investir dans le secteur du transport dans la région d’Afrique du nord que les européens souhaitent unie pour préserver leurs intérêts.

A propos de la jeunesse, l’UE veut renforcer et intensifier la formation en direction de cette frange démographique qui rêve d’une vie meilleur en Europe. Pour aider à fixer ces populations, l’UE opte pour la formation professionnelle de la jeunesse du Maghreb afin de les inciter à rester et à travailler chez eux et épargner l’Europe des boats of people. 

En ce programme, dans son essence reprend des choses de la grande idée du processus de Barcelone à travers lequel les pays sensés, devenir partenaires devaient faire de la méditerranée, un « espace de prospérité partagée ». Une idée vite tombée au creux de la vague suite à l’ouverture de l’union vers l’Est. 

Par Mahmoud Chaal - Source de l'article l'Econews

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