Actuellement, les analystes russes suivent attentivement l’actualité de ces pays en crise et émettent des avis, des conclusions. La première d’entre elles est assez inattendue mais évidente.
Selon Vladimir Sotnikov, expert-orientaliste au Centre d’études arabes de l’Institut d’économie mondiale et de relations internationales auprès de l’Académie russe des sciences : aux facteurs traditionnellement propres à une situation révolutionnaire dans une société, comme l’appauvrissement des masses ou une corruption révoltante du pouvoir, s’ajoute le facteur de modernisation dans la sphère des technologies informationnelles.
« Les événements en Egypte, si rapides et si inattendus, ont montré qu’il faut tenir compte du facteur de modernisation, qui joue à présent un grand rôle. Les participants aux manifestations réussissaient à communiquer entre eux et à coordonner leurs actions même lorsque les autorités avaient interdit l’accès à Internet et avaient interrompu toute communication des téléphones mobiles.
Ce nouveau moyen de communication rapide et efficace continuera sans doute de jouer un rôle dans la suite des mouvements de révolution dans les autres pays musulmans. Après la Tunisie, l’Egypte et le Yémen, c’est au tour de la Jordanie où sous la pression populaire, le roi Abdallah II a limogé mardi son Premier ministre. Le Maroc suivra peut-être.
Quant à l’Algérie, les événements évoluent aussi mais sans l’utilisation en masse des nouveaux moyens de communication. L’utilisation des téléphones mobiles ou d’internet s’est fait, en premier lieu, dans les pays où la classe moyenne est bien représentée.
Le politologue et académicien russe, Evguéni Primakov, qui dirige la Chambre de Commerce et d’Industrie, tire d’autres conclusions sur la situation particulière qui se manifeste en Afrique du Nord. Nous ne prenions en compte uniquement le risque du radicalisme islamique en croissance dans le monde islamique sans penser à la possibilité d’explosions sociales révolutionnaires « traditionnelles ».
M. Primakov se trouve actuellement à Washington, où se rencontrent quelques représentants des milieux d’affaires afin de discuter des problèmes qui s’abattent sur l’Afrique du Nord et maintenant sur le Proche-Orient. Nos collègues américains, explique M. Primakov, se posent plusieurs questions. Notamment, quel l’impact auront les récents événements sur les rapports entre les Etats-Unis et l’Egypte ?
Le politologue et académicien russe, Evguéni Primakov, qui dirige la Chambre de Commerce et d’Industrie, tire d’autres conclusions sur la situation particulière qui se manifeste en Afrique du Nord. Nous ne prenions en compte uniquement le risque du radicalisme islamique en croissance dans le monde islamique sans penser à la possibilité d’explosions sociales révolutionnaires « traditionnelles ».
M. Primakov se trouve actuellement à Washington, où se rencontrent quelques représentants des milieux d’affaires afin de discuter des problèmes qui s’abattent sur l’Afrique du Nord et maintenant sur le Proche-Orient. Nos collègues américains, explique M. Primakov, se posent plusieurs questions. Notamment, quel l’impact auront les récents événements sur les rapports entre les Etats-Unis et l’Egypte ?
Quelles répercussions auront ces événements sur la stabilité dans les pays arabes producteurs du pétrole et sur le processus de paix avec Israël ? Rappelons que l’Egypte a été le premier pays arabe à avoir signé, en 1979, un traité de paix avec Israël.
Voir Infographie - Troubles dans les pays arabes :
Voir Infographie - Troubles dans les pays arabes :
Par La Voix de Russie - février 2011 http://french.ruvr.ru/
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