Lancée il y a cinq mois, la construction de l’Union pour la Méditerranée risque d’être reléguée au casier des moindres soucis de ses promoteurs. Déjà que ses pères fondateurs ont porté cette Union sur les fonts baptismaux sans enthousiasme débordant pour cause de conviction mitigée sur ses chances de réussite, la voilà maintenant à l’épreuve de la crise économique mondiale qui renvoie sa construction au rang des préoccupations mineures pour la plupart de ses Etats membres.
L’on voit mal en effet ces pays en proie à cette crise se soucier de distraire au profit des projets de cette Union, des moyens financiers dont les plans de sauvetage de leurs économies respectives ont un si grand besoin. Or, c’est justement en faisant miroiter d’ambitieux projets, donc consommateurs d’importants investissements, que le président français est parvenu à rallier à son projet ses pairs de la rive Sud de la Méditerranée, pourtant échaudés par les promesses non tenues en ce domaine par le précédent cadre de dialogue et de partenariat, celui du Processus de Barcelone ayant réuni l’Union européenne et les pays du sud du Bassin méditerranéen.
L’Union européenne, qui doit en principe être le bailleur de fonds principal des projets à initier dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, a d’emblée marqué de la réserve à assumer ce rôle que Sarkozy lui a destiné sans manifestement avoir sollicité son agrément préalable.
La crise financière dans laquelle se débattent depuis la plupart des Etats européens, France comprise, est l’excuse idéale derrière laquelle ils pourront se retrancher pour renvoyer aux calendes grecques la réalisation des objectifs ambitionnés. Ce qui, pour les Etats du sud de la Méditerranée, signifierait un retour à l’immobilisme qui a caractérisé le Processus de Barcelone.
Décidément l’UPM, ce projet si « cher » au président français Nicolas Sarkozy, est née sous une bien mauvaise étoile. D’abord parce que à vouloir jouer au chef d’orchestre, ne réservant que l’exécution à ses autres partenaires dans cette Union, le chef de l’Etat français a semé la prévention et de la méfiance sur les buts visés à travers cette Union. A quoi s’ajoute maintenant que « le nerf de la guerre », l’argent, va manquer pour stimuler l’ardeur dans sa construction.
Dans un tel climat et contexte, il est quasi certain que le manque d’enthousiasme initial des pères fondateurs de l’Union pour la Méditerranée risque de se muer en indifférence mortelle pour la réalisation de celle-ci. Le laborieux compromis réalisé le 4 novembre dernier à Marseille par les ministres des Affaires étrangères de l’Union sur la répartition des postes au sein de son organisme de fonctionnement, pourrait devenir pour cette raison la pomme de discorde que des Etats membres prétexteront pour se désintéresser de la construction de l’institution.
Par Kharroubi Habib- Le quotidien d’Oran - décembre 2008
L’on voit mal en effet ces pays en proie à cette crise se soucier de distraire au profit des projets de cette Union, des moyens financiers dont les plans de sauvetage de leurs économies respectives ont un si grand besoin. Or, c’est justement en faisant miroiter d’ambitieux projets, donc consommateurs d’importants investissements, que le président français est parvenu à rallier à son projet ses pairs de la rive Sud de la Méditerranée, pourtant échaudés par les promesses non tenues en ce domaine par le précédent cadre de dialogue et de partenariat, celui du Processus de Barcelone ayant réuni l’Union européenne et les pays du sud du Bassin méditerranéen.
L’Union européenne, qui doit en principe être le bailleur de fonds principal des projets à initier dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, a d’emblée marqué de la réserve à assumer ce rôle que Sarkozy lui a destiné sans manifestement avoir sollicité son agrément préalable.
La crise financière dans laquelle se débattent depuis la plupart des Etats européens, France comprise, est l’excuse idéale derrière laquelle ils pourront se retrancher pour renvoyer aux calendes grecques la réalisation des objectifs ambitionnés. Ce qui, pour les Etats du sud de la Méditerranée, signifierait un retour à l’immobilisme qui a caractérisé le Processus de Barcelone.
Décidément l’UPM, ce projet si « cher » au président français Nicolas Sarkozy, est née sous une bien mauvaise étoile. D’abord parce que à vouloir jouer au chef d’orchestre, ne réservant que l’exécution à ses autres partenaires dans cette Union, le chef de l’Etat français a semé la prévention et de la méfiance sur les buts visés à travers cette Union. A quoi s’ajoute maintenant que « le nerf de la guerre », l’argent, va manquer pour stimuler l’ardeur dans sa construction.
Dans un tel climat et contexte, il est quasi certain que le manque d’enthousiasme initial des pères fondateurs de l’Union pour la Méditerranée risque de se muer en indifférence mortelle pour la réalisation de celle-ci. Le laborieux compromis réalisé le 4 novembre dernier à Marseille par les ministres des Affaires étrangères de l’Union sur la répartition des postes au sein de son organisme de fonctionnement, pourrait devenir pour cette raison la pomme de discorde que des Etats membres prétexteront pour se désintéresser de la construction de l’institution.
Par Kharroubi Habib- Le quotidien d’Oran - décembre 2008
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