L'Union pour la Méditerranée (UPM), qui rassemble 800 millions d'hommes et de femmes, est à la fois une évidence géographique, une nécessité politique, une opportunité socio-économique et par-dessus tout un besoin stratégique pour les pays de la région.
Avec le "printemps arabe", une nouvelle ère s'est ouverte en Méditerranée. Les partenaires euro-méditerranéens doivent être à la hauteur de ce processus historique de transformation : il faut soutenir la transition démocratique et favoriser le développement économique et social pour construire un espace euro-méditerranéen démocratique, apaisé, stable et prospère.
Les révolutions qui ont eu lieu dans certains pays arabes nous appellent à travailler sur les priorités stratégiques déjà identifiées mais aussi à innover pour sortir des schémas classiques. L'Union pour la Méditerranée, partenariat régional lancé dès 2008 à l'initiative de la France, et en particulier son secrétariat, peuvent accompagner ces transformations, en coordonnant et promouvant des actions concrètes qui auront un impact sur le citoyen.
Bâtie sur l'acquis du processus de Barcelone, lancé en 1995, l'Union pour la Méditerranée apparaît aujourd'hui comme une initiative visionnaire. Elle est fondée sur des principes forts et clairs : égalité, co-appropriation entre les pays du Sud et du Nord, géométrie variable, promotion et assistance au financement de projets et de partenariat régionaux concrets tels que la dépollution de la Méditerranée, le Plan solaire méditerranéen (PSM), etc.
L'UPM est appelée à jouer un rôle clé dans l'accompagnement et la promotion d'actions régionales innovantes répondant aux besoins des populations et des pays méditerranéens, de travailler à la mise en place de grands projets régionaux, en symbiose avec les partenariats et les processus existants qu'elle n'a nullement vocation à remplacer. Il se situe à l'intersection du politique et du technique.
Il faut maintenant engager une nouvelle étape. Les évolutions politiques dans le monde arabe ont mis en avant la nécessité d'intégrer la jeunesse et plus généralement la société civile dans les processus politiques nationaux. Le monde entier a été témoin de l'expression populaire de jeunes Tunisiens, Egyptiens et Libyens démontrant leur maturité et leur souhait de participer à la construction démocratique de leur pays.
Ces mouvements populaires ont mis au premier plan la nécessité d'un développement économique et social équilibré : il faut créer un environnement propice à la création d'entreprises, favoriser le transfert de savoir-faire et de compétences, soutenir spécifiquement les régions les plus défavorisées.
L'UPM peut construire des processus originaux d'appropriation en créant avec l'ensemble des parties prenantes (Etats, institutions internationales, partenaires financiers, société civile…) des plateformes structurées pour développer les grandes initiatives de coopération et d'intégration régionale (Plan solaire méditerranéen, dépollution de la Méditerranée), et pour initier des amorces de politique sectorielles euro-méditerranéennes, aujourd'hui plus que jamais indispensables. Ces grandes initiatives régionales portées par l'UPM notamment dans les domaines des énergies renouvelables, des transports et de l'environnement doivent favoriser la création de filières industrielles, d'emplois qualifiés et les transferts de technologies dans les pays du Sud.
Structure unique dans l'histoire de la Méditerranée, le secrétariat de l'UPM est un instrument utile et indispensable dans le contexte actuel. Il est le catalyseur et le pivot des initiatives que nous venons d'exposer.
A titre d'exemple, les quarante-trois pays de l'UPM, avec le soutien unanime des pays arabes et d'Israël soutiennent un projet palestinien d'usine de dessalement d'eau de mer pour Gaza afin de sécuriser l'approvisionnement en eau de 1,6 million de personnes. Le secrétariat s'emploie aujourd'hui à en bâtir le financement.
C'est en effet en favorisant des projets d'investissement dans des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables, en apportant de l'assistance technique et financière aux PME, en facilitant les échanges par le transport terrestre et maritime, en encourageant la mobilité des étudiants et l'entreprenariat féminin, que nous aiderons à apporter des réponses à la question de l'emploi des jeunes et à pousser la croissance.
Pour faire face aux nouveaux défis, de nouveaux outils de financement doivent être créés, avec la Commission européenne et les institutions financières spécialisées telle la Banque européenne d'investissements, fonds d'assistance technique, mécanismes de garanties facilitant les initiatives du secteur privé et amortissant le risque politique.
Tout ceci ne s'improvise pas. Ce processus multidimensionnel se construit avec l'adhésion de tous les acteurs clés de la région, avec l'appui de l'Union européenne et de la communauté internationale et en symbiose avec les autres institutions et réseaux méditerranéens : parlements, autorités locales, et société civile.
Il nous incombe de veiller à ce que les objectifs et les principes de la nouvelle politique européenne de voisinage actuellement à l'examen de l'Union européenne convergent avec ceux qui guideront la trajectoire de l'UPM.
Avec la transition démocratique en Libye, les regards se tournent désormais vers Tripoli et Benghazi. Un nouveau chapitre dans l'Histoire vient de s'ouvrir, comme l'ont rappelé le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre David Cameron, lors de la conférence sur la Libye du premier septembre. La Libye nouvelle s'intégrera naturellement dans la communauté internationale. Elle pourra compter sur l'appui de l'UPM et de ses pays membres.
L'Union pour la Méditerranée se veut une union d'actions, une union de compétences, une union de savoir-faire, une union des cultures et de civilisations, et par-dessus tout une union d'hommes et de femmes appelés à bâtir un avenir commun : elle vise à donner au concept de solidarité régionale sa pleine signification, pour jouer sincèrement l'ouverture, à travers des politiques éducatives partagées, des politiques commerciales coordonnées et ambitieuses, des grands programmes techniques transfrontières cohérents.
L'ancrage de plus en plus fort des économies méditerranéennes au marché intérieur de l'UE plaide aujourd'hui pour un objectif plus ambitieux allant au-delà du libre-échange, et s'inscrivant à terme dans la réalisation d'un espace économique commun.
Avec le "printemps arabe", une nouvelle ère s'est ouverte en Méditerranée. Les partenaires euro-méditerranéens doivent être à la hauteur de ce processus historique de transformation : il faut soutenir la transition démocratique et favoriser le développement économique et social pour construire un espace euro-méditerranéen démocratique, apaisé, stable et prospère.
Les révolutions qui ont eu lieu dans certains pays arabes nous appellent à travailler sur les priorités stratégiques déjà identifiées mais aussi à innover pour sortir des schémas classiques. L'Union pour la Méditerranée, partenariat régional lancé dès 2008 à l'initiative de la France, et en particulier son secrétariat, peuvent accompagner ces transformations, en coordonnant et promouvant des actions concrètes qui auront un impact sur le citoyen.
Bâtie sur l'acquis du processus de Barcelone, lancé en 1995, l'Union pour la Méditerranée apparaît aujourd'hui comme une initiative visionnaire. Elle est fondée sur des principes forts et clairs : égalité, co-appropriation entre les pays du Sud et du Nord, géométrie variable, promotion et assistance au financement de projets et de partenariat régionaux concrets tels que la dépollution de la Méditerranée, le Plan solaire méditerranéen (PSM), etc.
L'UPM est appelée à jouer un rôle clé dans l'accompagnement et la promotion d'actions régionales innovantes répondant aux besoins des populations et des pays méditerranéens, de travailler à la mise en place de grands projets régionaux, en symbiose avec les partenariats et les processus existants qu'elle n'a nullement vocation à remplacer. Il se situe à l'intersection du politique et du technique.
Il faut maintenant engager une nouvelle étape. Les évolutions politiques dans le monde arabe ont mis en avant la nécessité d'intégrer la jeunesse et plus généralement la société civile dans les processus politiques nationaux. Le monde entier a été témoin de l'expression populaire de jeunes Tunisiens, Egyptiens et Libyens démontrant leur maturité et leur souhait de participer à la construction démocratique de leur pays.
Ces mouvements populaires ont mis au premier plan la nécessité d'un développement économique et social équilibré : il faut créer un environnement propice à la création d'entreprises, favoriser le transfert de savoir-faire et de compétences, soutenir spécifiquement les régions les plus défavorisées.
L'UPM peut construire des processus originaux d'appropriation en créant avec l'ensemble des parties prenantes (Etats, institutions internationales, partenaires financiers, société civile…) des plateformes structurées pour développer les grandes initiatives de coopération et d'intégration régionale (Plan solaire méditerranéen, dépollution de la Méditerranée), et pour initier des amorces de politique sectorielles euro-méditerranéennes, aujourd'hui plus que jamais indispensables. Ces grandes initiatives régionales portées par l'UPM notamment dans les domaines des énergies renouvelables, des transports et de l'environnement doivent favoriser la création de filières industrielles, d'emplois qualifiés et les transferts de technologies dans les pays du Sud.
Structure unique dans l'histoire de la Méditerranée, le secrétariat de l'UPM est un instrument utile et indispensable dans le contexte actuel. Il est le catalyseur et le pivot des initiatives que nous venons d'exposer.
A titre d'exemple, les quarante-trois pays de l'UPM, avec le soutien unanime des pays arabes et d'Israël soutiennent un projet palestinien d'usine de dessalement d'eau de mer pour Gaza afin de sécuriser l'approvisionnement en eau de 1,6 million de personnes. Le secrétariat s'emploie aujourd'hui à en bâtir le financement.
C'est en effet en favorisant des projets d'investissement dans des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables, en apportant de l'assistance technique et financière aux PME, en facilitant les échanges par le transport terrestre et maritime, en encourageant la mobilité des étudiants et l'entreprenariat féminin, que nous aiderons à apporter des réponses à la question de l'emploi des jeunes et à pousser la croissance.
Pour faire face aux nouveaux défis, de nouveaux outils de financement doivent être créés, avec la Commission européenne et les institutions financières spécialisées telle la Banque européenne d'investissements, fonds d'assistance technique, mécanismes de garanties facilitant les initiatives du secteur privé et amortissant le risque politique.
Tout ceci ne s'improvise pas. Ce processus multidimensionnel se construit avec l'adhésion de tous les acteurs clés de la région, avec l'appui de l'Union européenne et de la communauté internationale et en symbiose avec les autres institutions et réseaux méditerranéens : parlements, autorités locales, et société civile.
Il nous incombe de veiller à ce que les objectifs et les principes de la nouvelle politique européenne de voisinage actuellement à l'examen de l'Union européenne convergent avec ceux qui guideront la trajectoire de l'UPM.
Avec la transition démocratique en Libye, les regards se tournent désormais vers Tripoli et Benghazi. Un nouveau chapitre dans l'Histoire vient de s'ouvrir, comme l'ont rappelé le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre David Cameron, lors de la conférence sur la Libye du premier septembre. La Libye nouvelle s'intégrera naturellement dans la communauté internationale. Elle pourra compter sur l'appui de l'UPM et de ses pays membres.
L'Union pour la Méditerranée se veut une union d'actions, une union de compétences, une union de savoir-faire, une union des cultures et de civilisations, et par-dessus tout une union d'hommes et de femmes appelés à bâtir un avenir commun : elle vise à donner au concept de solidarité régionale sa pleine signification, pour jouer sincèrement l'ouverture, à travers des politiques éducatives partagées, des politiques commerciales coordonnées et ambitieuses, des grands programmes techniques transfrontières cohérents.
L'ancrage de plus en plus fort des économies méditerranéennes au marché intérieur de l'UE plaide aujourd'hui pour un objectif plus ambitieux allant au-delà du libre-échange, et s'inscrivant à terme dans la réalisation d'un espace économique commun.
Par Youssef Amrani, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée - LeMonde.fr
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/13/avec-le-printemps-arabe-une-nouvelle-ere-s-ouvre-pour-l-union-pour-la-mediterranee_1571158_3232.html
Avec le "printemps arabe", une nouvelle ère s'est ouverte en Méditerranée. Les partenaires euro-méditerranéens doivent être à la hauteur de ce processus historique de transformation : il faut soutenir la transition démocratique et favoriser le développement économique et social pour construire un espace euro-méditerranéen démocratique, apaisé, stable et prospère.
Les révolutions qui ont eu lieu dans certains pays arabes nous appellent à travailler sur les priorités stratégiques déjà identifiées mais aussi à innover pour sortir des schémas classiques. L'Union pour la Méditerranée, partenariat régional lancé dès 2008 à l'initiative de la France, et en particulier son secrétariat, peuvent accompagner ces transformations, en coordonnant et promouvant des actions concrètes qui auront un impact sur le citoyen.
Bâtie sur l'acquis du processus de Barcelone, lancé en 1995, l'Union pour la Méditerranée apparaît aujourd'hui comme une initiative visionnaire. Elle est fondée sur des principes forts et clairs : égalité, co-appropriation entre les pays du Sud et du Nord, géométrie variable, promotion et assistance au financement de projets et de partenariat régionaux concrets tels que la dépollution de la Méditerranée, le Plan solaire méditerranéen (PSM), etc.
L'UPM est appelée à jouer un rôle clé dans l'accompagnement et la promotion d'actions régionales innovantes répondant aux besoins des populations et des pays méditerranéens, de travailler à la mise en place de grands projets régionaux, en symbiose avec les partenariats et les processus existants qu'elle n'a nullement vocation à remplacer. Il se situe à l'intersection du politique et du technique.
Il faut maintenant engager une nouvelle étape. Les évolutions politiques dans le monde arabe ont mis en avant la nécessité d'intégrer la jeunesse et plus généralement la société civile dans les processus politiques nationaux. Le monde entier a été témoin de l'expression populaire de jeunes Tunisiens, Egyptiens et Libyens démontrant leur maturité et leur souhait de participer à la construction démocratique de leur pays.
Ces mouvements populaires ont mis au premier plan la nécessité d'un développement économique et social équilibré : il faut créer un environnement propice à la création d'entreprises, favoriser le transfert de savoir-faire et de compétences, soutenir spécifiquement les régions les plus défavorisées.
L'UPM peut construire des processus originaux d'appropriation en créant avec l'ensemble des parties prenantes (Etats, institutions internationales, partenaires financiers, société civile…) des plateformes structurées pour développer les grandes initiatives de coopération et d'intégration régionale (Plan solaire méditerranéen, dépollution de la Méditerranée), et pour initier des amorces de politique sectorielles euro-méditerranéennes, aujourd'hui plus que jamais indispensables. Ces grandes initiatives régionales portées par l'UPM notamment dans les domaines des énergies renouvelables, des transports et de l'environnement doivent favoriser la création de filières industrielles, d'emplois qualifiés et les transferts de technologies dans les pays du Sud.
Structure unique dans l'histoire de la Méditerranée, le secrétariat de l'UPM est un instrument utile et indispensable dans le contexte actuel. Il est le catalyseur et le pivot des initiatives que nous venons d'exposer.
A titre d'exemple, les quarante-trois pays de l'UPM, avec le soutien unanime des pays arabes et d'Israël soutiennent un projet palestinien d'usine de dessalement d'eau de mer pour Gaza afin de sécuriser l'approvisionnement en eau de 1,6 million de personnes. Le secrétariat s'emploie aujourd'hui à en bâtir le financement.
C'est en effet en favorisant des projets d'investissement dans des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables, en apportant de l'assistance technique et financière aux PME, en facilitant les échanges par le transport terrestre et maritime, en encourageant la mobilité des étudiants et l'entreprenariat féminin, que nous aiderons à apporter des réponses à la question de l'emploi des jeunes et à pousser la croissance.
Pour faire face aux nouveaux défis, de nouveaux outils de financement doivent être créés, avec la Commission européenne et les institutions financières spécialisées telle la Banque européenne d'investissements, fonds d'assistance technique, mécanismes de garanties facilitant les initiatives du secteur privé et amortissant le risque politique.
Tout ceci ne s'improvise pas. Ce processus multidimensionnel se construit avec l'adhésion de tous les acteurs clés de la région, avec l'appui de l'Union européenne et de la communauté internationale et en symbiose avec les autres institutions et réseaux méditerranéens : parlements, autorités locales, et société civile.
Il nous incombe de veiller à ce que les objectifs et les principes de la nouvelle politique européenne de voisinage actuellement à l'examen de l'Union européenne convergent avec ceux qui guideront la trajectoire de l'UPM.
Avec la transition démocratique en Libye, les regards se tournent désormais vers Tripoli et Benghazi. Un nouveau chapitre dans l'Histoire vient de s'ouvrir, comme l'ont rappelé le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre David Cameron, lors de la conférence sur la Libye du premier septembre. La Libye nouvelle s'intégrera naturellement dans la communauté internationale. Elle pourra compter sur l'appui de l'UPM et de ses pays membres.
L'Union pour la Méditerranée se veut une union d'actions, une union de compétences, une union de savoir-faire, une union des cultures et de civilisations, et par-dessus tout une union d'hommes et de femmes appelés à bâtir un avenir commun : elle vise à donner au concept de solidarité régionale sa pleine signification, pour jouer sincèrement l'ouverture, à travers des politiques éducatives partagées, des politiques commerciales coordonnées et ambitieuses, des grands programmes techniques transfrontières cohérents.
L'ancrage de plus en plus fort des économies méditerranéennes au marché intérieur de l'UE plaide aujourd'hui pour un objectif plus ambitieux allant au-delà du libre-échange, et s'inscrivant à terme dans la réalisation d'un espace économique commun.
Avec le "printemps arabe", une nouvelle ère s'est ouverte en Méditerranée. Les partenaires euro-méditerranéens doivent être à la hauteur de ce processus historique de transformation : il faut soutenir la transition démocratique et favoriser le développement économique et social pour construire un espace euro-méditerranéen démocratique, apaisé, stable et prospère.
Les révolutions qui ont eu lieu dans certains pays arabes nous appellent à travailler sur les priorités stratégiques déjà identifiées mais aussi à innover pour sortir des schémas classiques. L'Union pour la Méditerranée, partenariat régional lancé dès 2008 à l'initiative de la France, et en particulier son secrétariat, peuvent accompagner ces transformations, en coordonnant et promouvant des actions concrètes qui auront un impact sur le citoyen.
Bâtie sur l'acquis du processus de Barcelone, lancé en 1995, l'Union pour la Méditerranée apparaît aujourd'hui comme une initiative visionnaire. Elle est fondée sur des principes forts et clairs : égalité, co-appropriation entre les pays du Sud et du Nord, géométrie variable, promotion et assistance au financement de projets et de partenariat régionaux concrets tels que la dépollution de la Méditerranée, le Plan solaire méditerranéen (PSM), etc.
L'UPM est appelée à jouer un rôle clé dans l'accompagnement et la promotion d'actions régionales innovantes répondant aux besoins des populations et des pays méditerranéens, de travailler à la mise en place de grands projets régionaux, en symbiose avec les partenariats et les processus existants qu'elle n'a nullement vocation à remplacer. Il se situe à l'intersection du politique et du technique.
Il faut maintenant engager une nouvelle étape. Les évolutions politiques dans le monde arabe ont mis en avant la nécessité d'intégrer la jeunesse et plus généralement la société civile dans les processus politiques nationaux. Le monde entier a été témoin de l'expression populaire de jeunes Tunisiens, Egyptiens et Libyens démontrant leur maturité et leur souhait de participer à la construction démocratique de leur pays.
Ces mouvements populaires ont mis au premier plan la nécessité d'un développement économique et social équilibré : il faut créer un environnement propice à la création d'entreprises, favoriser le transfert de savoir-faire et de compétences, soutenir spécifiquement les régions les plus défavorisées.
L'UPM peut construire des processus originaux d'appropriation en créant avec l'ensemble des parties prenantes (Etats, institutions internationales, partenaires financiers, société civile…) des plateformes structurées pour développer les grandes initiatives de coopération et d'intégration régionale (Plan solaire méditerranéen, dépollution de la Méditerranée), et pour initier des amorces de politique sectorielles euro-méditerranéennes, aujourd'hui plus que jamais indispensables. Ces grandes initiatives régionales portées par l'UPM notamment dans les domaines des énergies renouvelables, des transports et de l'environnement doivent favoriser la création de filières industrielles, d'emplois qualifiés et les transferts de technologies dans les pays du Sud.
Structure unique dans l'histoire de la Méditerranée, le secrétariat de l'UPM est un instrument utile et indispensable dans le contexte actuel. Il est le catalyseur et le pivot des initiatives que nous venons d'exposer.
A titre d'exemple, les quarante-trois pays de l'UPM, avec le soutien unanime des pays arabes et d'Israël soutiennent un projet palestinien d'usine de dessalement d'eau de mer pour Gaza afin de sécuriser l'approvisionnement en eau de 1,6 million de personnes. Le secrétariat s'emploie aujourd'hui à en bâtir le financement.
C'est en effet en favorisant des projets d'investissement dans des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables, en apportant de l'assistance technique et financière aux PME, en facilitant les échanges par le transport terrestre et maritime, en encourageant la mobilité des étudiants et l'entreprenariat féminin, que nous aiderons à apporter des réponses à la question de l'emploi des jeunes et à pousser la croissance.
Pour faire face aux nouveaux défis, de nouveaux outils de financement doivent être créés, avec la Commission européenne et les institutions financières spécialisées telle la Banque européenne d'investissements, fonds d'assistance technique, mécanismes de garanties facilitant les initiatives du secteur privé et amortissant le risque politique.
Tout ceci ne s'improvise pas. Ce processus multidimensionnel se construit avec l'adhésion de tous les acteurs clés de la région, avec l'appui de l'Union européenne et de la communauté internationale et en symbiose avec les autres institutions et réseaux méditerranéens : parlements, autorités locales, et société civile.
Il nous incombe de veiller à ce que les objectifs et les principes de la nouvelle politique européenne de voisinage actuellement à l'examen de l'Union européenne convergent avec ceux qui guideront la trajectoire de l'UPM.
Avec la transition démocratique en Libye, les regards se tournent désormais vers Tripoli et Benghazi. Un nouveau chapitre dans l'Histoire vient de s'ouvrir, comme l'ont rappelé le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre David Cameron, lors de la conférence sur la Libye du premier septembre. La Libye nouvelle s'intégrera naturellement dans la communauté internationale. Elle pourra compter sur l'appui de l'UPM et de ses pays membres.
L'Union pour la Méditerranée se veut une union d'actions, une union de compétences, une union de savoir-faire, une union des cultures et de civilisations, et par-dessus tout une union d'hommes et de femmes appelés à bâtir un avenir commun : elle vise à donner au concept de solidarité régionale sa pleine signification, pour jouer sincèrement l'ouverture, à travers des politiques éducatives partagées, des politiques commerciales coordonnées et ambitieuses, des grands programmes techniques transfrontières cohérents.
L'ancrage de plus en plus fort des économies méditerranéennes au marché intérieur de l'UE plaide aujourd'hui pour un objectif plus ambitieux allant au-delà du libre-échange, et s'inscrivant à terme dans la réalisation d'un espace économique commun.
Par Youssef Amrani, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée - LeMonde.fr
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/13/avec-le-printemps-arabe-une-nouvelle-ere-s-ouvre-pour-l-union-pour-la-mediterranee_1571158_3232.html
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