D'ici 2050, les 3 pays du Maghreb - Tunisie, Maroc et Algérie - se trouveront en situation de pénurie d'eau. Or, dans ces pays comme dans tout le pourtour méditerranéen, l'agriculture représente 80 % de la demande en eau. Elle doit donc changer, pour développer sa production tout en diminuant sa consommation en eau.
La question de la ressource en eau, dans un contexte de crise alimentaire mondiale et de changement climatique, est au coeur des préoccupations débattues lors du 5e Forum mondial de l'eau qui se tient à Istanbul jusqu'au 22 mars.
Le Cemagref et deux autres organismes de recherche français, le Cirad et l'IRD, ainsi que cinq établissements d'enseignement et de recherche algériens, marocains et tunisiens, se sont réunis au sein du réseau SIRMA2, pour aider la profession agricole des pays du Maghreb à relever les défis liés à l'économie d'eau.
Ce réseau propose des innovations techniques en expérimentant à différents niveaux : sur le terrain, en testant de nouveaux modes de cultures, ou de nouvelles formes d'irrigation mais aussi en amont, avec la formation des agriculteurs, ou l'évaluation des risques environnementaux.
Son principal axe de travail : l'irrigation au goutte-à-goutte. Cette technique, considérée aujourd'hui comme la principale innovation pour économiser l'eau en agriculture, permet de réduire jusqu'à 50 % la consommation en eau, d'économiser du temps de travail et de faciliter les pratiques de fertilisation.
Le Maroc vient ainsi de décider la reconversion de 550 000 ha, soit la moitié de la surface irriguée du pays, vers cette technique -onéreuse- en aidant les agriculteurs à investir.
Maxisciences - le 20 mars 2009
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