Grands consommateurs d'une énergie qu'ils ne produisent pas, les pays des deux rives de la Méditerranée sont confrontés, dans leur grande majorité, à de grands défis pour garantir leur sécurité énergétique dans un contexte international marqué par la crise économique et financière, les fluctuations des prix et les énormes déséquilibres entre l'offre et la demande.
Les experts sont unanime à s'accorder sur la difficulté de diversifier les ressources énergétiques et de miser sur les énergies renouvelables, ainsi que sur la nécessité de veiller à un changement de la culture de consommation en une époque d'exploitation excessive de tous les types d'énergies, qu'elles soient fossiles ou renouvelables.
Ces mêmes experts internationaux affirment que la fin de l'ère du Pétrole est inéluctable et qu'il faut penser, dès lors, à des énergies alternatives comme les renouvelables.
Pour examiner cette problématique dans ses dimensions politiques et socioéconomiques, qui s'imposent avec acuité dans les agendas politiques des pays riverains de la Méditerranée, plus de 300 représentants des gouvernements des deux rives de la Mar Nostrum, dont le Maroc, ainsi que les dirigeants des grands groupes internationaux en relation avec le secteur énergétique, des membres de la société civile, des chercheurs et des experts se réunissent du 11 au 13 mars à Barcelone dans le cadre du quatrième Forum euro-méditerranéen de l'énergie.
Le forum, une importante rencontre entre producteurs et consommateurs d'énergie, devra débattre en profondeur des grandes questions du secteur, comme la sécurité d'approvisionnement, la stabilité de la demande stratégique et la vision intégrale de l'énergie dans le monde.
Organisé par le Club espagnol de l'énergie et l'Institut européen de la Méditerranée (IEmed), en collaboration notamment avec l'Observatoire méditerranéen de l'énergie, cette rencontre, qui réunira les pays producteurs et consommateurs du bassin méditerranéen, doit également discuter du développement de la politique de coopération entre les pays riverains et l'Union européenne et leur interdépendance sociale et économique.
Les représentants des gouvernements et des grands groupes, ainsi que les ONG et les experts de tous bords auront à plancher, trois jours durant, sur les importantes questions liées au secteur de l'énergie «considéré aujourd'hui comme l'une des grandes préoccupations mondiales et le pilier d'un développement durable des sociétés modernes, de la croissance économique de la qualité de la vie et du bien être social», selon les organisateurs.
Les participants auront également à examiner le présent et le futur de l'énergie en Méditerranée, en centrant leur attention sur les grands défis qui se posent aux pays des deux rives de la Méditerranée, à savoir «la géostratégie et la sécurité d'approvisionnement», «la coopération énergétique», «les investissements et le financement de projets énergétiques» ou encore «l'innovation et le transfert de technologies».
Les différents groupes de travail doivent analyser aussi dans les détails des thèmes comme «Le raffinage et la demande de produits», «Les corridors énergétiques et la sécurité de l'approvisionnement», «Les nouvelles infrastructures et interconnexions», «La production et le transport du gaz», «Les énergies renouvelables et le futur durable» et «La régulation énergétique».
Le Maroc, grand consommateur d'énergie nécessaire à son développement économique et social, participe à cette grande rencontre, fort d'une nouvelle stratégie dont le voile a été levée vendredi dernier à Rabat lors des premières assises de l'énergie, qui ont donné le ton à la nouvelle politique du Royaume en la matière, à savoir garantir la sécurité de l'approvisionnement et la diversité énergétique, tout en veillant à la préservation de l'environnement.
Par lematin.ma - le 15 mars 2009
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire