Après avoir été le ciment de la construction européenne dans les années 1960-1970, l’agriculture jouerait un rôle primordial dans la construction d’un futur pôle euro-méditerranéen. Il réunirait l’Union européenne et les pays du sud et de l’est de la Méditerranée (Pesm).
N’ayons pas peur de l’Union pour la Méditerranée fondée l’été dernier à Paris! L’agriculture pourrait en effet en être un élément fondateur. Tel est le message à retenir de l’étude « Euro-Méditerranée, la sécurité alimentaire, une priorité politique » publiée dans le « Déméter 2009 » présenté le 26 septembre dernier.
Selon les Bertrand Hervieu et Sébastien Abis, les auteurs de l’étude, « l’idée d’une Euro-Méditerranée (1) n’est pas seulement un pari sur l’avenir. Elle est devenue un impératif stratégique où l’agriculture notamment, examinée sous sa dimension plurielle, révèlera progressivement la pertinence géopolitique de cet espace euro-méditerranéen ».
Le projet d’Euro-Méditerranée est donc un scénario de rupture par rapport à la situation géopolitique actuelle. La France et l’Union européenne renforceraient même leur place de premier exportateur de produits agricoles et agroalimentaires à destination du bassin méditerranéen.
Selon les Bertrand Hervieu et Sébastien Abis, les auteurs de l’étude, « l’idée d’une Euro-Méditerranée (1) n’est pas seulement un pari sur l’avenir. Elle est devenue un impératif stratégique où l’agriculture notamment, examinée sous sa dimension plurielle, révèlera progressivement la pertinence géopolitique de cet espace euro-méditerranéen ».
Le projet d’Euro-Méditerranée est donc un scénario de rupture par rapport à la situation géopolitique actuelle. La France et l’Union européenne renforceraient même leur place de premier exportateur de produits agricoles et agroalimentaires à destination du bassin méditerranéen.
La première politique de développement euro-méditerranéenne
« Avec la hausse de l’énergie et en faisant le pari qu’en associant les pays euro-méditerranéens dans une vaste région économique, l’agriculture euro-méditerranéenne serait, à l’image de ce qu’a été la Pac à la sortie de la guerre, la première politique de développement à conduire avec comme priorité, assurer la sécurité alimentaire de la région », affirment els auteurs de l’étude.
La préférence euro-méditérranéenne assortie de règles de qualité mettrait les pays du nouveau pôle à l’abri des importations des pays tiers (cf encadré). Le marché ainsi constitué regrouperait 850 millions de consommateurs à l’horizon de 2020 au pouvoir d’achat croissant et par conséquent, avides de produits de qualité. A l’intérieur de cette zone, les européens n’auraient pas à craindre de distorsions de concurrence importantes car ils sauront imposés leurs critères de qualité à l’ensemble du nouvel espace euro-méditerranéen. Par ailleurs, les échanges commerciaux sont déjà très libéralisés.
Frédéric Hénin - Terre-net Média - octobre 2008
L’Union européenne, premier partenaire commercial des pays méditerranéens, réalisait 1,5 milliard de dollars d’excédents en 2004 et même 1,8 milliard avec les seuls pays arabes. En faisant jouer la préférence euro-méditerranéenne, les céréaliers et les producteurs de viande trouveraient de nouveaux débouchés dans le nouvel espace économique. Seul le secteur des fruits et légumes des pays du sud de l’Union serait sous tension. Mais n’est-ce pas déjà en partie le cas ? Et avec la croissance du pouvoir d’achat des consommateurs du sud, une partie des fruits et des légumes serait au final davantage consommée localement. L’euro-Méditerrannée pourrait aussi être l’occasion de réorienter certaines productions dans le Nord pour répondre aux besoins de consommations des pays du sud et de l’est méditerranéen.
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