La population de «boat people» s’accroît entre l’Afrique et l’Europe. Les femmes et les enfants sont de plus en plus nombreux
D’une semaine à l’autre, le communiqué officiel ne varie guère: 300 immigrés clandestins, dont au moins 21 femmes, ont été secourus ce weekend au large de Lampedusa. Leur embarcation, un bateau d’une quinzaine de mètres, se trouve généralement en difficulté lorsque le bâtiment des garde-côtes vient à son secours. Sur la petite île sicilienne, l’opération n’a plus rien d’extraordinaire. Depuis le début de l’année, indiquait mercredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), près de 30 000 «boat people» ont débarqué sur les côtes italiennes – dix mille de plus que pour toute l’année 2007.
Ailleurs, sur les rivages européens de la Méditerranée, la tendance n’est pas différente. En Espagne, en Grèce, à Malte, les douanes enregistrent la même augmentation sensible des arrivées.Plus nombreux sont aussi ceux qui n’arriveront jamais. Selon le porte-parole du HCR, Ron Redmond, le nombre de morts ou de personnes portées disparues en 2008 dépasse déjà les chiffres de l’année précédente pour Malte et l’Italie: 509 naufragés au cours des dix derniers mois, contre 471 en 2007.
Ailleurs, sur les rivages européens de la Méditerranée, la tendance n’est pas différente. En Espagne, en Grèce, à Malte, les douanes enregistrent la même augmentation sensible des arrivées.Plus nombreux sont aussi ceux qui n’arriveront jamais. Selon le porte-parole du HCR, Ron Redmond, le nombre de morts ou de personnes portées disparues en 2008 dépasse déjà les chiffres de l’année précédente pour Malte et l’Italie: 509 naufragés au cours des dix derniers mois, contre 471 en 2007.
Et il n’a rien dit de ces milliers de migrants morts de faim et de soif, égarés sur les pistes des déserts, sans nom, sanspapiers, perdus avant même de se risquer sur la mer: la fermeture des frontières pousse les immigrés à choisir les voies les plus dangereuses, commente Jemini Pandya, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Elle fait aussi l’affaire des trafiquants, qui savent monnayer leurs services, corrompre ou contourner les polices et s’adapter à la politiquedéfensive des gouvernements occidentaux. Sur l’échelle des industries criminelles, les dividendes de l’émigration irrégulière s’inscrivent en bonne place, juste derrière l’économie de la drogue et les traficsd’armes.
Elle fait aussi l’affaire des trafiquants, qui savent monnayer leurs services, corrompre ou contourner les polices et s’adapter à la politiquedéfensive des gouvernements occidentaux. Sur l’échelle des industries criminelles, les dividendes de l’émigration irrégulière s’inscrivent en bonne place, juste derrière l’économie de la drogue et les traficsd’armes.
Une Grèce attractive
Sur la durée, les itinéraires se font souvent plus longs et plus complexes. Des routes s’ouvrent à l’est. Si l’Italie reste la destination la plus fréquente, la Grèce et les îles de la mer Egée exercent dorénavant une forte attraction sur les candidats à l’émigration. De même, les points de départ se déplacent et se multiplient, du nord à l’ouest de l’Afrique, du Maroc à la Mauritanie et de la Mauritanie au Sénégal, au Cap Vert, à la Guinée…Les origines des clandestins s’élargissent aussi à toutes les régions du continent africain.
A Lampedusa, les Somaliens, les Erythréens, les Ghanéens croisent des exilés issus de territoires plus proches, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie. Les plus nombreux sont les Nigérians, précise Jemini Pandya. Ils étaient 780 en 2007; ils seraient plus de 5300 depuis le mois de janvier. Et avec eux, de nombreuses femmes, sans doute vouées pour la plupart d’entre elles à la prostitution. Les embarcations de fortune comprennent ainsi «de plus en plus de femmes et de mineurs non accompagnés», ajoute Jemini Pandya.
D’autres drames se jouent ailleurs. Le HCR a rappelé cette semaine la crise humanitaire en cours dans le golfe d’Aden, la traversée vers le Yémen des milliers de personnes – 38 000 depuis le début de l’année – qui fuient les conflits de Somalie, et la disparition de centaines d’autres – 600 – noyées en cours de route.
Jean François VERDONNET - La Tribune de Genève - le 10 novembre 2008
1 commentaire:
je cherche mon fils sami arfa tunisien age 25ans son depart de la libye 7 JUIN 2008 vers ITALIE JE LE CHERCHE MORT OU VIVANT
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