La Copeam et l' Audiovisuel méditerranéen

Le patrimoine audio des pays méditerranéens sauvé
Les pays de la Méditerranée vont bientôt partager leur patrimoine audiovisuel grâce au lancement d'un site internet
Un site internet va être réalisé avec l'Institut national de l'audiovisuel, maître d'oeuvre du projet présenté lundi à Marseille par son Pdg, Emmanuel Hoog. MedMem (pour Méditerranée Mémoire), s'étend sur 3 ans et réunit 18 partenaires dont 10 télévisions de la Méditerranée, 3 organismes professionnels, des partenaires culturels et scientifiques.
Le site doit voir le jour en 2010."L'idée est de rassembler le maximum d'acteurs audiovisuels du pourtour de la Méditerranée qui disposent d'archives vidéo et de les réunir sur un site commun, en premier temps dans trois langues, français, anglais et arabe", a expliqué Emmanuel Hoog, qui préside depuis mai dernier la COPEAM (Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen).
Le plan de financement du projet (2 à 2,5 millions d'euros), pour lequel un appel d'offre européen a été lancé, est en phase finale.
MedMem proposera une sélection de plus de 4.000 vidéos sur 23 pays du bassin méditerranéen. Ces archives seront classées en six grands chapitres: "Les sites culturels" (sites archéologiques, monuments, villes, grands musées), "Coutumes, traditions, métiers, savoirs", "Paysages et environnement", "Les expressions culturelles et artistiques", "Histoire" et "Tourisme".
"L'Union pour la Méditerranée, qui se constitue, a inscrit dans sa résolution l'audiovisuel comme un des champs d'activité et d'intérêt. Ce portail sera la première expression concrète en matière audiovisuelle d'un projet commun porté par un nombre de partenaires significatifs", souligne M. Hoog.
Israël mais aussi la Palestine, la Libye, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc se retrouvent notamment associés dans ce projet. Avec des points de vue sur l'histoire et l'actualité qui souvent divergent.
"Un groupe éditorial composé de professionnels de l'audiovisuel et d'universitaires a été mis en place pour que l'on ait des regards d'historiens apportant des éléments de contexte. Pour accepter qu'une histoire soit partagée même si c'est une histoire qui nous divise", a dit le patron de l'Ina.
Le site de cette mémoire partagée a vocation à grandir. A terme il devrait s'enrichir de nouvelles langues et de nouveaux partenaires.
En début d'année, l'Ina a remis à la télévision publique algérienne (EPTV) l'ensemble de ses archives sur l'histoire de l'Algérie sous la colonisation française, de 1940 jusqu'à l'indépendance en 1962. Récemment, l'institut et la radio algérienne ont également signé un accord sur la restitution du patrimoine radio à l'Algérie.Marseille accueille les 4 et 5 novembre les Etats généraux culturels de la Méditerranée et les 3 et 4 novembre le Comité directeur de la COPEAM.
Visiter le site de la Copeam

Aucun commentaire: