Siège du secrétariat, statut de la Ligue arabe, processus de paix: 43 partenaires euro-méditerranéens vont tenter lundi et mardi à Marseille de surmonter leurs divergences pour mettre sur les rails l'Union pour la Méditerranée, déjà handicapée par les tensions israélo-arabes.
Le sommet de Paris du 13 juillet qui lui avait donné naissance avait renvoyé à cette réunion des ministres des Affaires étrangères toutes les questions de "gouvernance": localisation, composition et pouvoirs du secrétariat général, chargé de gérer les projets concrets et de lever des fonds.
Mais malgré les espoirs de dépassement des clivages qui asphyxiaient le précédent partenariat euro-méditerranéen, rien ou presque n'a avancé depuis trois mois.
"Le secrétariat n'est certainement pas une question facile. Il y a quelques candidats. Nous espérons trouver une solution", a déclaré vendredi la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
Ainsi, le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos a présenté début octobre la candidature de Barcelone, "ville à la vocation méditerranéenne indubitable", où a été lancé en 1995 le processus du même nom, destiné à renforcer les relations euro-méditerranéennes. La Valette est aussi sur les rangs.
Mais alors que l'Union pour la Méditerranée, adossée sur ce processus de Barcelone, se veut un partenariat plus équilibré entre le nord et le sud, certains pays du sud insistent pour un secrétariat sur leur rive.
Pour l'instant, Israël et les pays arabes n'ont pas trouvé de consensus sur un nom.
Tunis, pourtant soutenu par la présidence française, a renoncé vendredi à sa candidature, après une visite d'un ministre espagnol. Mais selon un diplomate proche des discussions, l'Egypte, qui a déjà la co-présidence de l'Union pour deux ans, et la Jordanie ont exprimé cette semaine leur intérêt pour le siège.
Malgré son optimisme, Mme Ferrero-Waldner, qui veut que le travail de l'Union puisse commencer "aussi vite que possible", a d'ailleurs déjà anticipé un éventuel échec, indiquant que "Bruxelles est sur la table s'il n'y a pas de solution".
Autre point noir à l'ordre du jour des ministres: la différence d'interprétation entre Israéliens et Arabes sur le statut d'observateur octroyé à la Ligue arabe lors du lancement de l'Union.
Traditionnellement, la Ligue arabe participe aux réunions des ministres des Affaires étrangères euro-méditerranéens, mais désormais elle et les pays arabes en veulent plus, au grand dam des Israéliens.
Les réunions censées préparer la réunion de Marseille, ainsi que la première réunion ministérielle du 29 octobre, consacrée à la question de l'accès à l'eau, ont dû être annulées.
La présidence française de l'UE, également co-présidence de l'Union pour la Méditerranée, "a fait des propositions de compromis", a indiqué un diplomate proche des négociations. "Mais je suis sceptique, la Ligue arabe ne cédera pas", a-t-il prédit.
La déclaration politique que les 43 pays doivent adopter mardi, et en particulier la partie sur le processus de paix israélo-palestinien, est également toujours un casse-tête.
"J'ai une sensation de déjà-vu. On introduit à tout bout de champ nos relations avec les pays arabes", a résumé un diplomate israélien avant l'ouverture de cette réunion.
"Certaines difficultés ne disparaîtront pas du jour au lendemain (...) cela prendra du temps, nous devons tous être patients", a répondu Mme Ferrero-Waldner.
Avant le début de cette rencontre lundi soir, les ministres de l'UE se réuniront seuls au déjeuner pour discuter de leurs relations avec les Etats-Unis à la veille de l'élection présidentielle, et de la crise dans l'est de la République démocratique du Congo.
Le sommet de Paris du 13 juillet qui lui avait donné naissance avait renvoyé à cette réunion des ministres des Affaires étrangères toutes les questions de "gouvernance": localisation, composition et pouvoirs du secrétariat général, chargé de gérer les projets concrets et de lever des fonds.
Mais malgré les espoirs de dépassement des clivages qui asphyxiaient le précédent partenariat euro-méditerranéen, rien ou presque n'a avancé depuis trois mois.
"Le secrétariat n'est certainement pas une question facile. Il y a quelques candidats. Nous espérons trouver une solution", a déclaré vendredi la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
Ainsi, le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos a présenté début octobre la candidature de Barcelone, "ville à la vocation méditerranéenne indubitable", où a été lancé en 1995 le processus du même nom, destiné à renforcer les relations euro-méditerranéennes. La Valette est aussi sur les rangs.
Mais alors que l'Union pour la Méditerranée, adossée sur ce processus de Barcelone, se veut un partenariat plus équilibré entre le nord et le sud, certains pays du sud insistent pour un secrétariat sur leur rive.
Pour l'instant, Israël et les pays arabes n'ont pas trouvé de consensus sur un nom.
Tunis, pourtant soutenu par la présidence française, a renoncé vendredi à sa candidature, après une visite d'un ministre espagnol. Mais selon un diplomate proche des discussions, l'Egypte, qui a déjà la co-présidence de l'Union pour deux ans, et la Jordanie ont exprimé cette semaine leur intérêt pour le siège.
Malgré son optimisme, Mme Ferrero-Waldner, qui veut que le travail de l'Union puisse commencer "aussi vite que possible", a d'ailleurs déjà anticipé un éventuel échec, indiquant que "Bruxelles est sur la table s'il n'y a pas de solution".
Autre point noir à l'ordre du jour des ministres: la différence d'interprétation entre Israéliens et Arabes sur le statut d'observateur octroyé à la Ligue arabe lors du lancement de l'Union.
Traditionnellement, la Ligue arabe participe aux réunions des ministres des Affaires étrangères euro-méditerranéens, mais désormais elle et les pays arabes en veulent plus, au grand dam des Israéliens.
Les réunions censées préparer la réunion de Marseille, ainsi que la première réunion ministérielle du 29 octobre, consacrée à la question de l'accès à l'eau, ont dû être annulées.
La présidence française de l'UE, également co-présidence de l'Union pour la Méditerranée, "a fait des propositions de compromis", a indiqué un diplomate proche des négociations. "Mais je suis sceptique, la Ligue arabe ne cédera pas", a-t-il prédit.
La déclaration politique que les 43 pays doivent adopter mardi, et en particulier la partie sur le processus de paix israélo-palestinien, est également toujours un casse-tête.
"J'ai une sensation de déjà-vu. On introduit à tout bout de champ nos relations avec les pays arabes", a résumé un diplomate israélien avant l'ouverture de cette réunion.
"Certaines difficultés ne disparaîtront pas du jour au lendemain (...) cela prendra du temps, nous devons tous être patients", a répondu Mme Ferrero-Waldner.
Avant le début de cette rencontre lundi soir, les ministres de l'UE se réuniront seuls au déjeuner pour discuter de leurs relations avec les Etats-Unis à la veille de l'élection présidentielle, et de la crise dans l'est de la République démocratique du Congo.
AFP.Bruxelles - le 3 novembre 2008
1 commentaire:
Je partage votre analyse sur le bilan, un peu moins qu'en demi-teinte sur les résultats de la ministérielle de Marseille. Le choix d'une ville de la rive nord, Barcelone- alors que c'est la France qui a été à l'initiative de la relance- comme siège du secrétariat m'apparait notamment comme un échec.
Pourriez vous refaire un billet peut-être plus synthétique une semaine après? Merci d'avance.
cf : http://www.blog.le-nouvel eruopee.eu
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