A l'occasion du G8 de Deauville où doit être signé « un partenariat de longue durée avec les pays des printemps arabes » et avec un nouveau secrétaire général en vue, Paris compte relancer le projet d'Union pour la Méditerranée.
Les révolutions arabes qui l'ont tant fragilisée ressusciteront-elles l'Union pour la Méditerranée ? C'est ce qu'espère la France, à la veille du G8 de Deauville des 26 et 27 mai. Un G8 qui devrait s'engager sur « un partenariat de longue durée avec les pays des printemps arabes », précise-t-on à l'Elysée. Avec la Tunisie et l'Egypte, mais aussi avec les pays qui connaissent « des évolutions », comme le Maroc.
Fin février, après des semaines de confusion face aux révolutions arabes, Nicolas Sarkozy avait parlé de « refondation » de l'Union pour la Méditerranée, ce projet né en grande pompe à Paris en juillet 2008 autour de 43 pays - Union européenne, Turquie, Israël et pays arabes riverains de la Méditerranée. Une idée corroborée par l'arrivée d'Alain Juppé à la tête du ministère des Affaires étrangères, qui jugeait début mars l'UPM « plus nécessaire que jamais ».
La chute des présidents Ben Ali et Moubarak - deux piliers de l'UPM -et la démission de son secrétaire général Ahmad Massa'deh en janvier ont porté des coups très durs au projet. A l'aune des révolutions arabes, il a aussi subi des critiques. « Au nom d'une chimère, l'Union pour la Méditerranée, on a été extrêmement complaisants avec tous ces dictateurs », dénonçait, fin février, l'écrivain et ancien ambassadeur Jean-Christophe Rufin.
Développement urbain et emploi
Malgré tout cela, l'UPM peut-elle renaître de ses cendres ? Des perspectives nouvelles se font jour. Avec la nomination attendue d'un nouveau secrétaire général, le Marocain Youssef Amrani. L'actuel secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères a été quasiment adoubé comme futur secrétaire général par Alain Juppé. Une réunion des hauts fonctionnaires de l'UPM, le 25 mai, à Barcelone, devrait entériner le choix du nouveau secrétaire général. Les pays de l'UPM doivent par ailleurs se réunir les 7 et 8 novembre à Strasbourg pour parler de développement urbain et de développement durable. « Les demandes des pays du Sud visent en particulier le développement urbain et l'emploi. Voilà de possibles nouvelles priorités pour l'UPM », affirmait fin février le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Philippe de Fontaine Vive (« Les Echos » du 23 février).
A Deauville, plus que l'UPM, c'est toutefois le plan d'action multilatéral de soutien aux pays arabes qui devrait retenir l'attention. Ce plan d'action commun a été annoncé mi-avril à Washington par la France et les Etats-Unis. Etabli sur la base d'une évaluation du FMI, il est soutenu par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d'investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, en collaboration avec la Banque islamique de développement. Tous entendent « investir de manière ordonnée selon une nouvelle vision soutenant les aspirations des citoyens » du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord « à une croissance économique durable et pour tous et à une gouvernance meilleure et transparente ».
Par Marie-Christine CORBIER, Les Echos.fr
Source http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201383102876-la-france-entend-profiter-du-g8-pour-relancer-l-union-pour-la-mediterranee-166194.php
Les révolutions arabes qui l'ont tant fragilisée ressusciteront-elles l'Union pour la Méditerranée ? C'est ce qu'espère la France, à la veille du G8 de Deauville des 26 et 27 mai. Un G8 qui devrait s'engager sur « un partenariat de longue durée avec les pays des printemps arabes », précise-t-on à l'Elysée. Avec la Tunisie et l'Egypte, mais aussi avec les pays qui connaissent « des évolutions », comme le Maroc.
Fin février, après des semaines de confusion face aux révolutions arabes, Nicolas Sarkozy avait parlé de « refondation » de l'Union pour la Méditerranée, ce projet né en grande pompe à Paris en juillet 2008 autour de 43 pays - Union européenne, Turquie, Israël et pays arabes riverains de la Méditerranée. Une idée corroborée par l'arrivée d'Alain Juppé à la tête du ministère des Affaires étrangères, qui jugeait début mars l'UPM « plus nécessaire que jamais ».
La chute des présidents Ben Ali et Moubarak - deux piliers de l'UPM -et la démission de son secrétaire général Ahmad Massa'deh en janvier ont porté des coups très durs au projet. A l'aune des révolutions arabes, il a aussi subi des critiques. « Au nom d'une chimère, l'Union pour la Méditerranée, on a été extrêmement complaisants avec tous ces dictateurs », dénonçait, fin février, l'écrivain et ancien ambassadeur Jean-Christophe Rufin.
Développement urbain et emploi
Malgré tout cela, l'UPM peut-elle renaître de ses cendres ? Des perspectives nouvelles se font jour. Avec la nomination attendue d'un nouveau secrétaire général, le Marocain Youssef Amrani. L'actuel secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères a été quasiment adoubé comme futur secrétaire général par Alain Juppé. Une réunion des hauts fonctionnaires de l'UPM, le 25 mai, à Barcelone, devrait entériner le choix du nouveau secrétaire général. Les pays de l'UPM doivent par ailleurs se réunir les 7 et 8 novembre à Strasbourg pour parler de développement urbain et de développement durable. « Les demandes des pays du Sud visent en particulier le développement urbain et l'emploi. Voilà de possibles nouvelles priorités pour l'UPM », affirmait fin février le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Philippe de Fontaine Vive (« Les Echos » du 23 février).
A Deauville, plus que l'UPM, c'est toutefois le plan d'action multilatéral de soutien aux pays arabes qui devrait retenir l'attention. Ce plan d'action commun a été annoncé mi-avril à Washington par la France et les Etats-Unis. Etabli sur la base d'une évaluation du FMI, il est soutenu par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d'investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, en collaboration avec la Banque islamique de développement. Tous entendent « investir de manière ordonnée selon une nouvelle vision soutenant les aspirations des citoyens » du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord « à une croissance économique durable et pour tous et à une gouvernance meilleure et transparente ».
Par Marie-Christine CORBIER, Les Echos.fr
Source http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201383102876-la-france-entend-profiter-du-g8-pour-relancer-l-union-pour-la-mediterranee-166194.php
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