Voix Vives, de Méditérranée en Méditerranée

Festival VOIX VIVES,de Méditerranée en Méditerranée accueille à Sète chaque année, au mois de juillet, une centaine de poètes et d’artistes, performeurs, conteurs, chanteurs, comédiens et musiciens venus de toute la Méditerranée, d’Espagne aux Balkans, des Emirats arabes unis à la Tunisie et à l’Iran. Invités en résidence pendant toute la durée de la manifestation, ils proposent chaque jour au public une soixantaine de rendez-vous ?
Lectures sous diverses formes (musicales, visuelles, en duo, intimistes, langage des signes, performances…), rencontres thématiques ou spectacles animent la ville de Sète du Quartier Haut – cœur battant du festival – à tous les autres lieux les plus emblématiques de l’Île singulière (le Môle Saint?Louis, le Canal Royal, le sommet du Mont Saint?Clair, ou encore les barques et les voiliers qui sillonnent son rivage).
Depuis quatorze années maintenant, les poètes aiment à se rencontrer, se retrouver et se découvrir au festival, et repartent dans leur pays au terme de leur séjour toujours très touchés par l’accueil du public et l’atmosphère unique des moments vécus ensemble.
Synthèse exceptionnelle entre les hauteurs qui lui ont donné son nom, les étangs et les langues de sable qui l’entourent, les canaux et la mer, Sète est l’un des grands berceaux de la poésie, comme en témoignent deux de ses plus illustres représentants, Paul Valéry et Georges Brassens, dissemblables bien sûr, mais réunis par cette parole poétique qui, toujours, exprime l’essentiel. Au delà de cette réalité, l’installation du festival dans cette ville l’an passé a été l’occasion d’insuffler à la manifestation une nouvelle dynamique : nouveaux lieux, nouvelle géographie, proximité de la mer Méditerranée, collaboration directe avec de nombreux partenaires locaux, qu’ils soient institutionnels (Ecole des beaux arts, musées, médiathèques), associatifs (associations de quartier, socio culturels, d’artistes, cafés littéraires de Sète, marins et pêcheurs, bénévoles) ou encore acteurs locaux (librairies, commerçants…), ayant permis d’installer la manifestation dans un calendrier sétois chargé en événements culturels de grande qualité.
Plébiscitée à Sète l’an passé (plus de 32 000 visiteurs ont assisté aux quelques 400 rendez vous du festival), la formule unique en son genre est reconduite et enrichie pour cette deuxième édition sétoise : plus de lieux mis à la disposition du festival par les particuliers, plus de propositions maritimes, une nouvelle scène pour les spectacles. Le principe de gratuité de la très grande majorité (98%) des quelques 400 rencontres, lectures et spectacles est maintenu.

Poésies contemporaines de la Méditerranée
La présence à Sète des poètes représentatifs de toutes les tendances de la poésie contemporaine pendant la durée du festival est un des principes même de la manifestation. Cette richesse favorise les rencontres entre poètes, entre poètes et musiciens ou encore entre poètes et festivaliers. De cette proximité, il n’est pas rare que naissent des projets de collaboration, qui prennent forme pendant le festival lors de moments improvisés ou se poursuivent après le festival.

L’autre ingrédient indispensable, salué d’une édition à l’autre, est la qualité des poètes invités. Ce souci d’exigence dans la sélection des auteurs permet d’inviter – et de recevoir à Sète – les voix émergentes mais aussi les plus grands noms de la poésie méditerranéenne. Après Adonis (Liban), Monzer Masri (Syrie), Ronny Someck (Israël) ou encore Ghassan Zaqtan (Palestine), invités l’an passé, nous saluons notamment cette année la présence de très grandes figures de la poésie contemporaine :
- Antonio Gamoneda, l’un des plus grands poètes espagnols
- Salah Faik, poète irakien exilé ayant fait dans son pays plusieurs années de prison pour délit d’opinion
- Moncef Ghachem, grande voix de la poésie tunisienne – Tunisie, qui sera cette année au festival porteuse d’une odeur de jasmin
- Nouri Al Jarrah, poète syrien en exil à Londres, reconnu comme l’une des plus grandes voix de la poésie arabe contemporaine
- Roberto Mussapi, immense poète italien traduit par Jean?Yves Masson et dont les publications en France sont préfacées par Yves Bonnefoy (La veneziana)
- Salma Khadra Jayyusi, poète palestinienne, grande voix de la poésie arabe féminine
- Andrée Appercelle, une écriture belle et personnelle, son œuvre poétique abondante a été couronnée de nombreux prix
- Abbas Baydoun, grand poète libanais qui avait été invité l’an dernier, mais qui n’avait pas pu venir car victime d’un grave accident de la route dans la semaine précédant le festival
- Tal Nitzan, voix féminine israélienne dont la poésie, traduite dans de nombreuses langues, est indissociable de son militantisme pour la paix
- et bien entendu Salah Stétié, le président d’honneur du comité international de coordination
- et Sapho, la marraine du festival
Gageons qu'en ces temps de bouleversement du monde arabe, l'accueil de ces poètes sera un moment fort d'enthousiasme, de partage des cultures et de réflexion sur notre monde. Le Festival programme du reste cette année une rencontre quotidienne intitulée Rive Sud : le printemps arabe, dont le propos est « que signifie être poète aujourd'hui dans une Méditerranée en mouvement ? »

Informations
Site de l'auteur : laurent.delarue@faitsetgestes.com
http://www.actualitte.com/affichage-communique/365-voix-vives-mediterranee-en-mediterranee.htm

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