M. Abbas El Fassi développe le thème : «Reconstruire un partenariat fort en Méditerranée

Journées d’études sur le partenariat euro-méditerranéen à Palerme (Italie)
M. Abbas El Fassi développe le thème : «Reconstruire un partenariat fort en Méditerranée : une réponse à la crise dans le monde arabe et le nord de l’Afrique»
La vision du Maroc sur la coopération euro-méditerranéenne exposée par le Premier ministre
Des journées d’études sur le partenariat euro-méditerranéen se sont ouvertes, mercredi, à Palerme (Sicile) avec la participation du Premier ministre, M. Abbas El Fassi
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Outre le Maroc, plusieurs autres pays de la région méditerranéenne, dont l’Algérie et l’Egypte, et de hauts responsables de l’Union européenne (UE) prennent part à ces journées organisées par le groupe PPE (Parti populaire européen) au Parlement européen, le premier en importance avec 265 eurodéputés.
La cérémonie d’ouverture de ces journées, qui se poursuivront jusqu’à vendredi, a été marquée par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat terroriste de Marrakech.
Dans leurs interventions lors de cette séance les présidents du Parlement européen et du groupe PPE au sein de l’institution législative européenne ont notamment mis l’accent sur l’importance que revêt le thème central de la rencontre à la lumière des développements que connaissent certaines régions de la rive sud de la Méditerranée.
Les intervenants ont souligné, dans ce cadre, l’inéluctabilité du renforcement du partenariat euro-méditerranéen eu égard aux enjeux et défis qui se posent à la région tout entière et à l’intérêt qu’il y a d’asseoir une coopération plus étroite et plus diversifiée génératrice de bienfaits pour tous.
Les travaux se sont poursuivis par la suite par l’examen du premier thème inscrit au programme, à savoir «Reconstruire un partenariat fort en Méditerranée : une réponse à la crise dans le monde arabe et le nord de l’Afrique».
Ce thème a été développé par M. El Fassi aux côtés du premier ministre hongrois et président du Conseil de l’Union européenne (UE), Viktor Orban, et du premier ministre maltais, Lawrence Gonzi.
Après avoir mis en relief l’actualité du thème central de la rencontre, M. El Fassi a exposé la vision du Maroc concernant les différents aspects de la coopération euro-méditerranéenne ainsi que ses ambitions pour l’espace euro-méditerranéen dans le domaine tant économique, que culturel et humain.
Le premier ministre, qui s’est réjoui du statut dont bénéficie le Maroc auprès de l’Union européenne, n’a pas manqué également de rappeler l’engagement du Maroc pour «une relance crédible et sérieuse de l’unité maghrébine et pour la construction d’un avenir commun» et son souci de voir aboutir un règlement définitif à la question palestinienne à travers la création d’un Etat palestinien indépendant avec Al-Qods pour capitale.
M. El Fassi a aussi passé en revue les réformes initiées par le Maroc sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI ainsi que les stratégies lancées dans divers secteurs et réalisations accomplies en matière d’amélioration de la gouvernance des politiques publiques et de renforcement de la compétitivité.
Ci-après, le texte intégral du discours de M. Abbas El fassi:

“Messieurs les Premiers Ministres,
Monsieur le Président du Parlement Européen,
Monsieur le Président du Parti Populaire européen,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous dire combien j’apprécie l’initiative louable et opportune du Parti Populaire Européen d’organiser cette importante manifestation sur le devenir des relations euro-méditerranéennes, à un moment où, justement, notre région connaît de profondes évolutions depuis le début de cette année.
Permettez-moi, à cet égard, de vous remercier vivement pour avoir convié mon pays, le Royaume du Maroc, à participer à cette réflexion et à contribuer au débat à partir de sa propre perspective. Perspective qui a constamment combiné, avec le même intérêt et le même engagement, une solidarité forte avec les pays arabes, une ouverture résolue envers l’Union européenne et une conviction euro-méditerranéenne inébranlable.
En choisissant la belle ville de Palerme pour cette occasion, vous rendez hommage à cette singulière identité méditerranéenne qui a, de tout temps, su brasser plusieurs apports civilisationnels et qui a réussi, avec brio, à rassembler cette formidable diversité qui distingue notre espace commun.
Les grands mouvements que connaissent les pays arabes, depuis le début de cette année, sont porteurs d’un immense espoir de renouveau citoyen, d’aspiration démocratique, d’ouverture économique et de développement humain.
Au-delà des spécificités propres à chacun de ces pays, cette évolution, portée par les valeurs de démocratie et de promotion des droits de l’homme, confirme que les sociétés arabes ont, elles aussi, autant besoin d’ouverture économique que de démocratisation politique.
Ce formidable élan que notre région est en train de vivre doit être soutenu, aidé et encouragé par une nouvelle approche partenariale, davantage visionnaire, davantage ambitieuse et davantage solidaire.
En ce sens, les thématiques qu’il nous est proposé de débattre à l’occasion de ces journées d’études reflètent l’étendue de l’agenda euro-méditerranéen et l’ampleur de l’enjeu régional. Elles témoignent aussi du grand potentiel que recèle ce partenariat.
Des réponses lucides et pragmatiques seront à même de transformer les défis en opportunités, de tracer la voie pour une gouvernance euro-méditerranéenne rénovée et d’enclencher une dynamique partenariale vertueuse.
Cependant, cette ambition, appelée de nos vœux, ne pourra se concrétiser sans l’instauration d’un climat de paix, de sécurité et de stabilité de la région. Et ce climat reste tributaire du règlement définitif de la question palestinienne pour laquelle le Maroc ne voit aucune alternative que la création d’un Etat palestinien indépendant et viable jouissant de la souveraineté sur l’ensemble de ses territoires en Cisjordanie et à Gaza avec Al-Qods pour capitale.
La relance véritable des négociations israélo-palestiniennes passe impérativement par le respect des principes de la légalité internationale, des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Initiative arabe de paix.
Dans ce sens, je rappelle les efforts du Maroc pour la préservation du statut juridique d’Al-Qods et la préservation de ses lieux saints, notamment la mosquée Al-Aqsa.
Par ailleurs, la Méditerranée est appelée à développer des coopérations renforcées au niveau sous-régional, notamment au niveau de l’Union du Maghreb Arabe. A cet égard, le Maroc réitère son engagement pour une relance crédible et sérieuse de l’unité maghrébine et pour la construction d’un avenir commun, fondé sur le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale des Etats et du bon voisinage. Il appelle les autres parties à répondre aux appels du Conseil de sécurité et à s’engager en faveur d’un règlement politique au différend artificiel relatif à son intégrité territoriale sur la base d’une autonomie élargie pour la région du Sahara.

Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, l’espace euro-méditerranéen a atteint un tel degré d’intégration commerciale et de convergence juridique qu’il est désormais pertinent que nous nous fixions un objectif plus ambitieux, allant au-delà de la mise en place d’une zone de libre-échange.
A cet égard, notre ambition serait de fixer ensemble les contours d’un Espace Economique Commun qui s’inspirerait des normes et règles qui régissent l’Espace Economique Européen.
En effet, la formidable réactivité dont a fait montre le secteur textile euro-méditerranéen suite au démantèlement de l’Accord multi-fibres et son repositionnement dans des niches compétitives doit servir de modèle pour les autres secteurs d’activité.
De même, la croissance soutenue de nouveaux métiers tels que l’off-shoring enseigne sur le potentiel de complémentarité entre nos économies au point que le concept de ‘délocalisation’ semble déphasé par rapport à la réalité économique euro-méditerranéenne.
Il s’agirait plutôt de redéploiements à l’intérieur d’un même espace économique et de synergies entre des économies régies par les mêmes normes et standards et évoluant dans un même environnement juridique.
C’est en poursuivant une telle démarche que nous pourrons dynamiser les flux d’investissement et promouvoir les complémentarités entre nos économies avec la prise en compte de la dimension du développement sans laquelle l’objectif de libéralisation commerciale de nos échanges, en particulier agricoles, risque d’être compromis à terme.
De manière globale, l’objectif d’ériger la Méditerranée comme un pôle compétitif et attractif devrait passer par l’inclusion modulée des économies de la rive sud dans la Stratégie de Lisbonne, la conception d’une variante méditerranéenne pour la Politique Agricole Commune, l’extension, au cas par cas, de certaines politiques communes sectorielles mises en œuvre dans le cadre de la recherche-développement et de l’économie de la connaissance, l’élaboration d’actions concertées dans le domaine énergétique et hydrique et le lancement de projets régionaux en matière de transport et de développement durable.
Dans le même registre, la donne environnementale, en plus de ses aspects humanitaires, doit être appréhendée dans ses prolongements économiques et démographiques, voire sécuritaires. Car, les risques liés aux changements climatiques sont réels et leurs effets se font déjà ressentir sur le rendement de nos agricultures, sur les mouvements humains et, plus globalement, sur nos performances économiques.
Bien plus, ces changements climatiques font apparaître le phénomène de la migration environnementale en provenance d’autres régions du monde. On estime que les migrants ‘environnementaux’ pourraient atteindre, de par le monde, 50 millions en 2015 et avoisiner les 200 millions en 2050.
Le projet dépollution de la Méditerranée permettra un développement écologiquement viable et la réduction des pressions exercées sur les ressources naturelles.
L’urbanisation accélérée, en particulier des régions côtières, et la forte augmentation prévue du tourisme requièrent des actions résolues et des mécanismes de gestion concertée et solidaire de la donne environnementale au sein de l’espace euro-méditerranéen.

Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Concernant la dimension humaine, il nous appartient d’évaluer la donne migratoire selon une approche impliquant, sur un pied d’égalité, les pays d’origine, de transit et de destination et s’articulant sur la responsabilité partagée, la solidarité et le co-développement.
L’objectif est de concevoir une politique migratoire qui saura, tout à la fois, soutenir la croissance économique et corriger les différentiels démographiques. Cette politique devra impérativement inclure le contrôle des frontières et la lutte contre l’immigration irrégulière et la traite des êtres humains.
C’est de cette manière que nous pourrons mettre en échec les réflexes de crispation identitaire ou de repli communautariste et permettre, en définitive, à la migration de bâtir des passerelles entre les cultures et d’accumuler un capital humain mutuellement bénéfique.
S’agissant précisément de la dimension culturelle, notre action collective devrait tout à la fois répondre à une exigence en matière d’éducation et d’émancipation de l’individu et refléter l’impératif de lutte contre l’intolérance et la promotion du respect des croyances.
A cet égard, l’enjeu est de savoir gérer la pluri-appartenance culturelle, en aidant nos populations immigrées à trouver un équilibre identitaire par l’intégration de nouvelles dimensions aux propres racines du migrant ; ce qui veut dire la construction d’un ordre culturel alliant, tout à la fois, spécificité et universalité.
Par ailleurs, la mise en place d’un espace euro-méditerranéen de recherche est essentielle pour promouvoir l’économie de l’innovation dans un monde caractérisé par l’émergence de nouvelles puissances scientifiques et technologiques.
L’investissement dans le capital humain, clé de voute du développement, doit se décliner à travers des politiques éducatives efficientes et un enseignement supérieur qualitatif.
A cet égard, le Maroc est déterminé à concrétiser le projet d’une Université euro méditerranéenne à Fès, en tant que vecteur pour la mobilité des étudiants, des chercheurs et des idées.
Nous devons parallèlement promouvoir des jumelages virtuels entre nos écoles et lycées, afin de permettre à nos jeunes et moins jeunes de partager le savoir et de s’ouvrir aux autres cultures.
De même, la formation professionnelle constitue en enjeu essentiel pour la compétitivité de nos économies.
Ainsi, un système de parrainage des cursus de ses filières par des organisations professionnelles trouve toute sa pertinence. Il permettra de développer les compétences au niveau local, d’anticiper sur les futurs besoins et attentes en matière d’implantation et de redéploiement et de promouvoir les migrations qualifiées.

Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La perspective stratégique du Royaume du Maroc à l’échelle régionale converge pleinement avec l’ambition du Statut avancé que le Maroc considère comme un facteur d’accélération de la dynamique réformatrice dans laquelle il s’est résolument inscrit.
Mon pays s’est engagé, depuis plus d’une décennie, dans un vaste chantier de transformations majeures, d’ouverture politique considérable, de développement économique soutenu et de progrès social significatif.
C’est précisément le souci permanent de concilier réformes économiques et sociales d’une part, et avancées politiques et démocratiques d’autre part, qui a valu au Maroc l’octroi, par l’Union européenne, du statut avancé, réelle reconnaissance des progrès accomplis par le passé et véritable pari sur leur approfondissement à venir.
Toutes les actions que le Maroc développe à l’égard de l’Union européenne et les initiatives communautaires auxquelles il adhère ont, pour soubassement, la même vision stratégique et la même démarche volontariste ; à savoir atteindre une proximité optimale avec l’Union européenne.
Cette posture a inspiré le Statut avancé, dont la vocation essentielle est de construire un espace de valeurs partagées en matière de démocratie, de bonne gouvernance et des droits de l’homme et d’édifier un espace économique commun qui permettra au Maroc de s’inspirer de l’acquis communautaire pour construire une économie ouverte et solidaire.
L’expérience des jumelages interinstitutionnels dont le Maroc est le principal bénéficiaire avec 44 opérations jusqu’à présent, atteste de la fiabilité de cette démarche qui consiste à reprendre progressivement l’acquis communautaire, à l’identique de celle d’un pays candidat.
Ces jumelages ont permis au Maroc d’asseoir les normes de bonne gouvernance, de gérer sa transition économique et d’améliorer ses indicateurs sociaux.
D’autres secteurs suivront progressivement la même procédure d’alignement faisant ainsi du Maroc le pays tiers qui aura absorbé le plus d’acquis communautaire.
Ce rapprochement vise à promouvoir un équilibre entre les dimensions Bonne gouvernance et Etat de droit ; Compétitivité économique et Dimension humaine.
Au regard de toutes ces avancées et réalisations, le Maroc espère que son partenariat avec l’Union européenne s’enrichira chaque fois davantage, de manière à ce que cette dernière l’accompagne dans le projet de société ouverte, démocratique et solidaire qu’il est en train de construire et le soutienne dans les multiples chantiers liés à la gouvernance publique que le pays a ouverts.
Sur le plan institutionnel, l’édification d’un Etat de droit se poursuit avec maîtrise et détermination. Ainsi, le Conseil Economique et Social vient d’être mis en place. Les prérogatives de l’Instance centrale de prévention de la corruption et du Conseil de la Concurrence ont été étendues. Un Conseil National des droits de l’homme, aux pouvoirs particulièrement étendus, vient de voir le jour. L’Institution du Médiateur (ombudsman) a été particulièrement renforcée, de même qu’une Délégation interministérielle aux droits de l’homme a été créée. La réforme du secteur de la Justice entre dans une phase active. L’objectif est que le Maroc adopte les plus hauts standards de démocratie, de bonne gouvernance et de promotion des droits de l’homme.

Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Pour consacrer encore davantage cette vision, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a décidé, le 9 mars dernier, une profonde révision de la Constitution qui sera accompagnée d’une nouvelle organisation territoriale de l’Etat, avec des régions aux compétences et prérogatives particulièrement étendues. Cette réforme constitutionnelle audacieuse est appelée à:
- Consacrer la pluralité de l’identité marocaine au cœur de laquelle figure l’identité amazigh ;
- Asseoir l’Etat de droit, les libertés et le respect des droits de l’homme dans toutes leurs dimensions ;
- Garantir la prééminence de la loi et l’indépendance de la justice ;
- Consolider la séparation et l’équilibre des pouvoirs, à travers notamment le renforcement du statut du Premier Ministre en tant que chef du pouvoir exécutif effectif ;
- Consolider le rôle des partis politiques dans le cadre d’un pluralisme effectif ;
- Enfin renforcer les mécanismes de moralisation de la vie publique et les instances en charge de la bonne gouvernance.
Dans le domaine économique, le Maroc a accéléré l’amélioration de la gouvernance des politiques publiques, le renforcement de sa compétitivité et a lancé plusieurs stratégies sectorielles.
C’est ainsi qu’il poursuit la mise en œuvre du plan Emergence Industrielle, initié en 2009 et du plan Numeric 2013 pour devenir un hub technologique et de services à distance.
En matière agricole, le Plan Maroc Vert a vu le jour pour améliorer la compétitivité agricole, accroître la valeur des exportations et promouvoir l’agriculture solidaire.
Le plan de développement du secteur de la pêche Halieutis se fixe, pour sa part, comme objectif de moderniser l’activité halieutique pour la mettre au diapason des normes internationales en la matière.
Sur le plan des infrastructures, le Maroc a accéléré le renforcement des infrastructures dans les différents modes de transport tant routier que maritime que ferroviaire et aérien.
La stratégie énergétique, notamment solaire, adoptée par le Maroc dans le cadre de sa stratégie du développement durable, vise la mise en place, en 2020, d’une capacité de production de 2.000 mégawatts. Il vise à atténuer la dépendance énergétique du pays.
D’une manière générale, le Maroc a fait de l’amélioration de sa gouvernance économique un choix stratégique visant à bâtir une économie solide, capable de faire face à une économie mondiale de plus en plus concurrentielle.
Toutes ces réformes sont menées avec l’appui des instances internationales, notamment l’Union européenne, l’OCDE, le FMI et la Banque Mondiale.
Ceci dit, pour la période à venir, il sera nécessaire de préserver les acquis de la politique européenne de voisinage, et notamment son diptyque unicité/différenciation, tout en promouvant plus d’interaction et de synergie entre sa double composante politique et économique de manière à ce qu’elle produise davantage d’efficience et d’impact.
En conclusion, le Maroc est convaincu qu’en imaginant une gouvernance régionale rénovée, la Méditerranée proposera une vision nouvelle de la mondialisation. Vision qui privilégiera les valeurs de la régulation régionale, les vertus de la proximité géographique et qui saura surtout placer l’homme au centre des schémas de partenariat et de coopération.
L’engagement du Royaume du Maroc à concrétiser cette nouvelle initiative n’a d’égal que sa conviction que le devenir de la Méditerranée, la destinée de nos peuples et leur épanouissement passent par le déploiement d’un nouvel élan de solidarité et de partenariat entre les deux rives de la Méditerranée.
Je vous remercie”.
Par Lopinion.ma -
Source http://www.lopinion.ma/def.asp?codelangue=23&id_info=2006

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