Les accords de coopération entre l'Europe et les pays arabes rebaptisés Union pour la Méditerranée (UpM) semblent marquer le pas. Comment peut-on expliquer ce manque soudain d'ambition ?
L'UpM est une fausse bonne idée. Car, comme le dit le proverbe, "Qui trop embrasse mal étreint". On a voulu regrouper trop vite trop de pays. Il faut d'abord se concentrer sur le Maghreb qui représente, ne l'oublions pas, la partie biculturelle et occidentale du monde arabe.
Pensez-vous que le renforcement des échanges entre les deux rives de la Méditerranée puisse contribuer à atténuer les tensions au Proche et Moyen Orient ?
Le règlement des conflits ne passera pas par une intervention européenne. Mais par une intervention des Etats-Unis et de l'ONU. Ce que le Printemps arabe est en train de révéler c'est que cette révolte ne produit pas les mêmes effets d'un pays à l'autre.
Vous le remarquerez, c'est la Tunisie qui débuta la première et c'est la société la plus européenne. En Libye, c'est déjà plus compliqué. Et en Syrie ce sera probablement la guerre civile.
On le voit aujourd'hui au Medfel, l'actualité dicte une ouverture au sud avec des échanges qui permettront de dynamiser l'économie en Méditerranée. Dans le sud de la France beaucoup de producteurs craignent une compétition déloyale. Quels dispositifs peut-on envisager pour préserver nos productions traditionnelles ?
Il faut repenser le terme du libre-échange et mettre en place des périodes transitoires. L'Espagne, l'Italie, le sud de la France sont en prise directe avec ce phénomène. Mais ce sont les pays du Nord de l'Europe qui doivent être sensibilisés et doivent accepter le principe d'un redéploiement des aides PAC vers vos productions pour vous permettre de passer le cap. Ensuite, les paysans d'ici devront se démarquer et convaincre avec des produits de grande qualité, de la traçabilité, des AOC. Concernant les pays du sud de la Méditerranée, il faut fixer les populations et garantir une autosuffisance alimentaire. Et, même si le sujet dérange, évoquer l'alternative des OGM pour limiter le stress hydrique sur certaines cultures.
Propos recueillis par Jean-Paul Pelras - Lindependant.fr
Source : http://www.lindependant.fr/2011/05/06/pour-alexandre-adler-l-union-pour-la-mediterranee-est-une-fausse-bonne-idee,14503.php
L'UpM est une fausse bonne idée. Car, comme le dit le proverbe, "Qui trop embrasse mal étreint". On a voulu regrouper trop vite trop de pays. Il faut d'abord se concentrer sur le Maghreb qui représente, ne l'oublions pas, la partie biculturelle et occidentale du monde arabe.
Pensez-vous que le renforcement des échanges entre les deux rives de la Méditerranée puisse contribuer à atténuer les tensions au Proche et Moyen Orient ?
Le règlement des conflits ne passera pas par une intervention européenne. Mais par une intervention des Etats-Unis et de l'ONU. Ce que le Printemps arabe est en train de révéler c'est que cette révolte ne produit pas les mêmes effets d'un pays à l'autre.
Vous le remarquerez, c'est la Tunisie qui débuta la première et c'est la société la plus européenne. En Libye, c'est déjà plus compliqué. Et en Syrie ce sera probablement la guerre civile.
On le voit aujourd'hui au Medfel, l'actualité dicte une ouverture au sud avec des échanges qui permettront de dynamiser l'économie en Méditerranée. Dans le sud de la France beaucoup de producteurs craignent une compétition déloyale. Quels dispositifs peut-on envisager pour préserver nos productions traditionnelles ?
Il faut repenser le terme du libre-échange et mettre en place des périodes transitoires. L'Espagne, l'Italie, le sud de la France sont en prise directe avec ce phénomène. Mais ce sont les pays du Nord de l'Europe qui doivent être sensibilisés et doivent accepter le principe d'un redéploiement des aides PAC vers vos productions pour vous permettre de passer le cap. Ensuite, les paysans d'ici devront se démarquer et convaincre avec des produits de grande qualité, de la traçabilité, des AOC. Concernant les pays du sud de la Méditerranée, il faut fixer les populations et garantir une autosuffisance alimentaire. Et, même si le sujet dérange, évoquer l'alternative des OGM pour limiter le stress hydrique sur certaines cultures.
Propos recueillis par Jean-Paul Pelras - Lindependant.fr
Source : http://www.lindependant.fr/2011/05/06/pour-alexandre-adler-l-union-pour-la-mediterranee-est-une-fausse-bonne-idee,14503.php
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