La banque des pays de l'Est va étendre son mandat à l'Afrique du Nord et au Proche-Orient. Une «minirévolution» au menu de l'assemblée annuelle de la Berd, ce vendredi à Astana.
La Méditerranée n'aura pas «sa» banque, comme le prévoyait le projet mort-né d'Union Méditerranée (UMP), défendu par Nicolas Sarkozy. Pour accompagner le «printemps arabe», l'Afrique du Nord fera banque commune avec les pays d'Europe et d'Asie centrale, grâce à l'extension du mandat de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd). La décision doit être entérinée par les 61 pays actionnaires de la Berd, à l'occasion de son assemblée annuelle qui se tient vendredi et samedi à Astana, capitale du Kazakhstan.
Pour la Berd, une banque régionale, créée en 1991, à l'initiative de François Mitterrand, pour accompagner les pays de l'Est vers l'économie de marché, c'est une minirévolution.
La Berd va étendre son mandat géographique aux pays d'Afrique du Nord puis au Proche-Orient. Alors qu'elle restait cantonnée depuis vingt ans aux pays de l'Est, aux Balkans et à l'Asie centrale, elle deviendrait la banque régionale la plus puissante du monde, tout en gardant une spécificité: l'octroi de prêts est réservé aux pays qui s'engagent à respecter les principes démocratiques et d'économie de marché. Une condition qui limite les projets en Biélorussie, en Ouzbékistan et au Turkménistan.
Virage de la France
D'après le président de la Berd, l'Allemand Thomas Mirrow, l'extension du mandat de la Berd aux pays méditerranéens a reçu l'aval de la France, de l'Allemagne, de la Russie et de la Grande-Bretagne, autant d'actionnaires clés.
Du côté de la France, qui était favorable à la création d'une banque de la Méditerranée, qui aurait été une filiale commune entre la Berd et la BEI, il s'agit d'un virage diplomatique important. «Il y a eu un marchandage avec les Allemands», indique un proche du dossier.
La Berd, qui finance surtout des entreprises et des projets privés, pourrait investir 2,5 milliards à 3 milliards d'euros par an, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, d'ici à la fin de la décennie. Cette somme s'ajouterait aux 9 milliards d'euros qu'elle a prévu de dépenser dans sa zone actuelle, d'ici à 2015. Elle pourrait être débloquée rapidement, sans attendre la ratification des statuts, grâce à des «fonds spéciaux».
Le Maroc, l'Égypte -déjà actionnaires- et la Tunisie ont déjà manifesté leur vif intérêt pour les financements de la Berd, qui viendront s'ajouter, non sans créer une certaine confusion, aux 8,7 milliards d'euros de prêts accordés par la BEI à neuf pays du pourtour méditerranéen, pour financer les infrastructures publiques de 2007 à 2013.
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Pour la Berd, une banque régionale, créée en 1991, à l'initiative de François Mitterrand, pour accompagner les pays de l'Est vers l'économie de marché, c'est une minirévolution.
La Berd va étendre son mandat géographique aux pays d'Afrique du Nord puis au Proche-Orient. Alors qu'elle restait cantonnée depuis vingt ans aux pays de l'Est, aux Balkans et à l'Asie centrale, elle deviendrait la banque régionale la plus puissante du monde, tout en gardant une spécificité: l'octroi de prêts est réservé aux pays qui s'engagent à respecter les principes démocratiques et d'économie de marché. Une condition qui limite les projets en Biélorussie, en Ouzbékistan et au Turkménistan.
Virage de la France
D'après le président de la Berd, l'Allemand Thomas Mirrow, l'extension du mandat de la Berd aux pays méditerranéens a reçu l'aval de la France, de l'Allemagne, de la Russie et de la Grande-Bretagne, autant d'actionnaires clés.
Du côté de la France, qui était favorable à la création d'une banque de la Méditerranée, qui aurait été une filiale commune entre la Berd et la BEI, il s'agit d'un virage diplomatique important. «Il y a eu un marchandage avec les Allemands», indique un proche du dossier.
La Berd, qui finance surtout des entreprises et des projets privés, pourrait investir 2,5 milliards à 3 milliards d'euros par an, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, d'ici à la fin de la décennie. Cette somme s'ajouterait aux 9 milliards d'euros qu'elle a prévu de dépenser dans sa zone actuelle, d'ici à 2015. Elle pourrait être débloquée rapidement, sans attendre la ratification des statuts, grâce à des «fonds spéciaux».
Le Maroc, l'Égypte -déjà actionnaires- et la Tunisie ont déjà manifesté leur vif intérêt pour les financements de la Berd, qui viendront s'ajouter, non sans créer une certaine confusion, aux 8,7 milliards d'euros de prêts accordés par la BEI à neuf pays du pourtour méditerranéen, pour financer les infrastructures publiques de 2007 à 2013.
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La Berd, c'est quoi ?
• Création: en 1991 sur une idée de François Mitterrand.
• Objectif: accompagner la transition des pays de l'Est et d'Asie centrale vers la démocratisation et l'économie de marché.
• Membres: 61 pays actionnaires, UE et BEI.
• Siège: Londres.
• Président: Thomas Mirow (Allemagne).
• Spécificité: la Berd réserve ses prêts ou prises de participations -9 milliards d'euros d'ici à 2015- aux pays qui s'engagent à respecter la démocratie, à promouvoir l'initiative privée et l'esprit d'entreprise
Source LeFigaro.fr -
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/19/04016-20110519ARTFIG00714-la-berd-prete-a-financer-le-monde-arabe.php
• Création: en 1991 sur une idée de François Mitterrand.
• Objectif: accompagner la transition des pays de l'Est et d'Asie centrale vers la démocratisation et l'économie de marché.
• Membres: 61 pays actionnaires, UE et BEI.
• Siège: Londres.
• Président: Thomas Mirow (Allemagne).
• Spécificité: la Berd réserve ses prêts ou prises de participations -9 milliards d'euros d'ici à 2015- aux pays qui s'engagent à respecter la démocratie, à promouvoir l'initiative privée et l'esprit d'entreprise
Source LeFigaro.fr -
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/19/04016-20110519ARTFIG00714-la-berd-prete-a-financer-le-monde-arabe.php
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