L’Europe et le Maghreb face aux mutations mondiales : intégration ou coopération ?
Pièce maîtresse dans la région euroméditerranéenne, le Maghreb est sollicité par l'Union européenne, et plus récemment par les États-Unis, dans le cadre d'une compétition entre ces deux pôles dans leur recherche d'une hégémonie économique.
Si le Maghreb ne peut rester au milieu d'un gué, les problèmes centraux qui se posent aujourd‘hui sont les suivants : plusieurs années après que l‘Accord d‘association avec l'Europe soit entré en vigueur, a-t-il permis une coopération économique, financière et sociale orientée vers une véritable accumulation du savoir-faire organisationnel et techno-logique ? D‘autre part, le Maghreb n‘a-t-il pas avant tout besoin de la technologie, du management, et de capitaux étrangers dans le cadre d‘une libéralisation maîtrisée ?
C‘est que l‘Europe, surtout celle du Sud, et le Maghreb rêvent d‘intégration, de modernité, de développement, que l‘histoire commune nous impose d‘entreprendre ensemble. Aussi, cette étude pose la problématique de l‘urgence d‘une nouvelle politique écono-mique dans les relations entre l‘Europe et le Maghreb au sein d‘une économie mondialisée, et suggère surtout de tenir compte des derniers événements dans le monde arabe qui bouleversent toutes les données géostratégiques.
Les enjeux des nouvelles mutations mondiales
Régionalisation et intégration :
Lorsqu‘il s‘agit de l‘intégration économique maghrébine, l‘accent est mis aujourd‘hui sur la nécessité de combiner la dimension Nord-Sud et la dimension Sud-Sud. Cela est même considéré comme une nécessité, une condition préalable au déblocage du processus de Barcelone, qui depuis 1995 est loin de produire les effets escomptés, que ce soit en matière d‘attraction des flux d‘Investissements Directs à l‘Étranger (IDE), mais également concernant l‘impulsion que l‘ouverture doit provoquer sur les structures et les institutions économiques des pays du Sud de la Méditerranée. Dans les années quatre-vingt-dix, un consensus s‘était formé pour considérer que la dynamique de l‘intégration régionale allait dans le sens Nord-Sud, et que les tentatives Sud-Sud étaient vouées à l‘échec et n‘étaient pas en mesure d‘impulser un développement.
La théorie traditionnelle de l‘Union douanière, qui évalue les effets de l‘intégration en termes de création-détournement des échanges, doit être dépassée. Par ailleurs, la situation actuelle, par suite du jeu de l‘attractivité et de la compétitivité, montre que le processus de l‘intégration économique régionale ne peut plus se concevoir indépendamment de la dynamique de la mondialisation-globalisation de l‘économie. Aussi, les expériences d‘intégration économique réalisées dans le cadre de la nouvelle vague de régionalisation montrent que les impacts économiques sont positifs : développement des IDE et des échanges intrabranches, au détriment du commerce classique, alors que les expériences qui ont été réalisées dans le cadre de l‘ancienne vague de régionalisation entre les PED ont dans leur quasi-totalité buté sur des échecs. Ainsi, le débat s‘est déplacé : de protection contre libre-échange (ouverture), il s‘est transformé en régionalisme/multilatéralisme, puis en intégration Nord-Sud/Sud-Sud...................
Lire la suite : http://www.ifri.org/downloads/ocpmebtoul.pdf
C‘est que l‘Europe, surtout celle du Sud, et le Maghreb rêvent d‘intégration, de modernité, de développement, que l‘histoire commune nous impose d‘entreprendre ensemble. Aussi, cette étude pose la problématique de l‘urgence d‘une nouvelle politique écono-mique dans les relations entre l‘Europe et le Maghreb au sein d‘une économie mondialisée, et suggère surtout de tenir compte des derniers événements dans le monde arabe qui bouleversent toutes les données géostratégiques.
Les enjeux des nouvelles mutations mondiales
Régionalisation et intégration :
Lorsqu‘il s‘agit de l‘intégration économique maghrébine, l‘accent est mis aujourd‘hui sur la nécessité de combiner la dimension Nord-Sud et la dimension Sud-Sud. Cela est même considéré comme une nécessité, une condition préalable au déblocage du processus de Barcelone, qui depuis 1995 est loin de produire les effets escomptés, que ce soit en matière d‘attraction des flux d‘Investissements Directs à l‘Étranger (IDE), mais également concernant l‘impulsion que l‘ouverture doit provoquer sur les structures et les institutions économiques des pays du Sud de la Méditerranée. Dans les années quatre-vingt-dix, un consensus s‘était formé pour considérer que la dynamique de l‘intégration régionale allait dans le sens Nord-Sud, et que les tentatives Sud-Sud étaient vouées à l‘échec et n‘étaient pas en mesure d‘impulser un développement.
La théorie traditionnelle de l‘Union douanière, qui évalue les effets de l‘intégration en termes de création-détournement des échanges, doit être dépassée. Par ailleurs, la situation actuelle, par suite du jeu de l‘attractivité et de la compétitivité, montre que le processus de l‘intégration économique régionale ne peut plus se concevoir indépendamment de la dynamique de la mondialisation-globalisation de l‘économie. Aussi, les expériences d‘intégration économique réalisées dans le cadre de la nouvelle vague de régionalisation montrent que les impacts économiques sont positifs : développement des IDE et des échanges intrabranches, au détriment du commerce classique, alors que les expériences qui ont été réalisées dans le cadre de l‘ancienne vague de régionalisation entre les PED ont dans leur quasi-totalité buté sur des échecs. Ainsi, le débat s‘est déplacé : de protection contre libre-échange (ouverture), il s‘est transformé en régionalisme/multilatéralisme, puis en intégration Nord-Sud/Sud-Sud...................
Lire la suite : http://www.ifri.org/downloads/ocpmebtoul.pdf
Par Abderrahmane MEBTOUL - © Ifri.org
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