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L'Institut de la finance internationale, un centre de recherches de Washington monté par les grandes banques de plus de 70 pays, a indiqué mardi entrevoir des récessions cette année dans cinq pays arabes qui ont été le théâtre d'une forte contestation populaire: l'Egypte, la Libye, la Syrie, la Tunisie et le Yémen.
L'IIF n'a pas fait de projections pour la Libye étant donné le conflit en cours, qui a paralysé la principale activité économique du pays, la production de pétrole.
"Il est très difficile de dire quand la Libye reviendra dans le flux" du marché mondial du pétrole", a déclaré lors d'une conférence de presse le directeur du département Moyen-Orient de l'IIF, le Jordanien Georges Abed. "C'est pour cela que nous n'avons pas de prévision".
Le Yémen devrait être selon l'Institut le pays souffrant le plus: l'IIF prévoit une contraction de 4,0% de son produit intérieur brut. En Syrie, autre pays secoué par des manifestations violemment réprimées, cette contraction devrait être 3,0%.
L'Egypte et la Tunisie, dont les présidents ont été chassés du pouvoir en début d'année, devraient voir leur PIB reculer de 2,5% et 1,5% respectivement.
Tous ces pays devraient subir les contrecoups de la "destruction de l'activité économique" causée par les révoltes, selon M. Abed.
"En Egypte il y a un certain nombre de grands projets qui étaient dirigés par des membres de la vieille garde qui sont maintenant en prison", a-t-il expliqué.
"Un autre facteur, ce sont les grèves qui ont suivi les révoltes", a ajouté M. Abed. "Le tourisme a véritablement chuté, en Egypte, en Tunisie, en Jordanie, en Syrie, pays qui dépendent pas mal de l'activité touristique".
Et "généralement il y a une aversion au risque et donc une contraction de la consommation et assurément des investissements des entreprises", a souligné l'économiste.
Copyright © 2011 AFP - 3 mai 2011
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