Le Point : Vous décernez votre prix à Srdjan Valjarevic pour son roman "Côme" (Actes Sud). Pourquoi ce choix ?Gilbert Sinoué : Le jury avait sélectionné deux autres ouvrages ("Quand la nuit", de Cristina Comencini, et "Les mille et un jours des Cuevas", de Juan Manuel Florensa). Ensuite, un panel de 200 lecteurs a voté pour le roman de cet auteur serbe. Personnellement, j'ai apprécié le voyage initiatique de cet écrivain qui obtient une bourse pour séjourner un mois au bord du lac de Côme. J'ai aimé cette ambiance envoûtante qui m'a un peu fait penser au "Désert des Tartares" de Buzzati.
Existe-t-il selon vous une littérature méditerranéenne et, si oui, comment la qualifiez-vous ?
La Méditerranée est un trait d'union indiscutable que l'on retrouve aussi bien dans la manière d'écrire que dans les thématiques choisies. Il y a un langage, un esprit, une plume qui nous unissent d'une rive à l'autre de la même façon que l'on peut reconnaître aujourd'hui une école scandinave du polar. C'est encore plus vrai en cette période troublée...
Justement, quel regard portez-vous en tant qu'écrivain sur les révolutions qui ont agité le bassin méditerranéen, et plus particulièrement l'Egypte, où vous êtes né ?On n'en sort pas indemne, même si on n'en est qu'un témoin indirect. Cet épisode m'a marqué profondément. Je pense en outre que l'on va voir fleurir dans tous les domaines des oeuvres qui parleront de cette période, soit en la mettant en scène, soit en imaginant un éventuel avenir pour ces pays. C'est une matière extraordinairement inspiratrice qui s'offre désormais aux auteurs méditerranéens, observateurs de ces transformations. L'essentiel est que leurs oeuvres voyagent librement, sans entraves, sans censure, pour toucher le plus grand nombre de lecteurs. D'où l'intérêt de primer des livres qui parlent de la Méditerranée.
Propos recueillis par Matthieu Noli - LePoint.fr
Source - http://www.lepoint.fr/villes/la-mediterranee-est-un-trait-d-union-indiscutable-15-12-2011-1408206_27.php
Existe-t-il selon vous une littérature méditerranéenne et, si oui, comment la qualifiez-vous ?
La Méditerranée est un trait d'union indiscutable que l'on retrouve aussi bien dans la manière d'écrire que dans les thématiques choisies. Il y a un langage, un esprit, une plume qui nous unissent d'une rive à l'autre de la même façon que l'on peut reconnaître aujourd'hui une école scandinave du polar. C'est encore plus vrai en cette période troublée...
Justement, quel regard portez-vous en tant qu'écrivain sur les révolutions qui ont agité le bassin méditerranéen, et plus particulièrement l'Egypte, où vous êtes né ?On n'en sort pas indemne, même si on n'en est qu'un témoin indirect. Cet épisode m'a marqué profondément. Je pense en outre que l'on va voir fleurir dans tous les domaines des oeuvres qui parleront de cette période, soit en la mettant en scène, soit en imaginant un éventuel avenir pour ces pays. C'est une matière extraordinairement inspiratrice qui s'offre désormais aux auteurs méditerranéens, observateurs de ces transformations. L'essentiel est que leurs oeuvres voyagent librement, sans entraves, sans censure, pour toucher le plus grand nombre de lecteurs. D'où l'intérêt de primer des livres qui parlent de la Méditerranée.
Propos recueillis par Matthieu Noli - LePoint.fr
Source - http://www.lepoint.fr/villes/la-mediterranee-est-un-trait-d-union-indiscutable-15-12-2011-1408206_27.php
* Gilbert Sinoué, président du prix des lecteurs du Var.
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